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Bloodroots

Bloodroots - Test

Switch     Rédigé par Spyounet     Jeu 2 Avr 2020     0 Coms et 1114 Vues
Quand on parle de jeux vidéo indépendants, on pense en premier aux grands noms qui ont forgé cette nouvelle façon de produire des expériences vidéoludiques. Braid, Super Meat Boy, FEZ ou encore dans un tout autre registre : Hotline Miami. De part son ambiance mature, son pixel-art maîtrisé et son gameplay grisant, le titre de Dennaton Games a réussi à marquer les esprits et inspirer de nombreux autres. C’est en tant que digne héritier de cette série que se présente Bloodroots, le titre du studio Paper Cult. Nous proposant de plonger dans un monde sauce Western, on suit la vengeance sanglante de Mr. Wolf. Ce dernier a été trahi et laissé pour mort, mais il compte bien revenir d’outre-tombe pour répandre son courou vengeur sur ses assassins. Bloodroots est-il à la hauteur de la frénésie meurtrière qu’il nous propose ?


test réalisé à partir d'une version fournie par les développeurs

The Phantom Pain



Le scénario du titre se veut minimaliste, reposant sur une simple histoire de vengeance. Un pitch qui permet de ne pas trop prendre au sérieux le jeu et d’accepter son délire cartoon sanglant. Mr. Wolf est là pour déferler sans pitié sur ses ennemis et ne le fait pas dans la demi-mesure pour punir tous les responsables de son assassinat et la destruction de son village. Le jeu nous propose de nous aventurer dans plusieurs niveaux répandus dans plusieurs chapitres où l’objectif sera tout simplement de tuer tous les ennemis présents. Comme dans Hotline Miami, une fois qu’une salle est vide, on passe à la suivante. Quelques zones bonus viendront pimenter un peu la sauce proposée.

Lorsqu’on arrive dans une zone, le jeu nous laisse le choix d’organiser notre massacre comme on le sent, on peut affronter les ennemis à mains nues (ce qui risque d’être compliqué contre certains coriaces) ou s’équiper de tout ce qui nous passe sous la main. Une tonne de choses peut servir d’armes dans Bloodroots, que cela soit le classique fusil ou sabre, mais également des choses plus excentriques tel qu’un chariot, une échelle ou encore une canne à pêche. Les développeurs ont fait preuve d’ingéniosité pour offrir aux joueurs une palette de possibilités variée. On peut, par exemple, taper un ennemi au poing, puis s’emparer d’une carotte pour poutrer un ennemi et finir un adversaire à distance en lui lançant un couteau. Cela dit, il faut faire attention à bien gérer nos ressources, car chaque arme a une limite d’utilisations.

Westernizer



En plus d’être un grand manieur d’objets, Mr. Wolf peut également dasher et sauter. Le level-design n’hésite donc pas à partir chatouiller du côté des jeux de plates-formes où nos réflexes sont mis à l’épreuve (notamment durant les boss fights). C’est une variation de gameplay plutôt rafraîchissante et permet au jeu d’être bien plus qu’un clone de Hotline Miami. Les levels sont souvent bien pensés pour offrir une chouette chorégraphie où se mélangent meurtres sauvages et sauts millimétrés. Le tout se marie généralement très bien et les boutons répondent bien à nos actions. On pourra seulement pester contre quelques sauts vraiment trop “short”. Mais, notre propre skill est souvent à remettre en cause dans ces moments. Oui, c’est un jeu assez difficile, mais qui récompense très bien nos prouesses.

Graphiquement le jeu opte pour un style assez unique en son genre. Un mélange bien fichu de cartoons et de gore décomplexé pour accentuer le côté “non-sérieux” du gameplay et de l’histoire. C’est un univers coloré que le titre nous invite à repeindre en rouge selon notre envie de massacrer des ennemis à la chaîne. Sa bande-son sauce western spaghetti accompagne les niveaux et les actions avec autant de brio. On appréciera sans problème l’ambiance offerte par Bloodroots, à partir du moment où on se prend au délire. Le seul bémol qui viendra ternir ce beau tableau, ce sont quelques bugs gênants qui nous poussent à redémarrer le jeu (une bulle de dialogue qui ne s’affiche pas par exemple ou un chargement infini). Heureusement, la faible apparition de ces soucis et la présence de sauvegardes automatiques régulières nous empêcheront de crier notre colère.
(Merci à Ryfalgoth pour les corrections)




| Conclusion |

Bloodroots a tout du défouloir gratuit (pas littéralement) et décomplexé. Un étrange mix entre Hotline Miami, DOOM et les films de Western. On appréciera son gameplay nerveux et son style graphique très original, mais on pourra lui reprocher plusieurs bugs sur cette version Switch et une certaine répétitivité propre au concept du jeu. Heureusement, le level-design et les armes sont assez variés pour que cela ne pose pas de soucis sur des sessions moyennes. C’est un titre qu’on recommande si vous êtes en manque d’une certaine annonce de la part de Devolver Digital. En attendant, Mr Wolf vient prendre la vedette avec son style à lui.
1520
Bons points
- Un vrai challenge
- Une ambiance de western-cartoon-gore
- Grand variétée d'armes
- La bande-son entrainante
- Le level-design léché
Mauvais points
- Un poil répétitif
- Quelques imprécisions dans le gameplay
- Des bugs ici et là (mais pas trop gênant)
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