Ce TOS2, comme son nom l'indique, est une suite l'épisode original sorti sur Gamecube. Alors que l'on pensait l'histoire complètement terminée avec la fusion des deux mondes qui retrouvent leur forme originale et le retour de l'arbre-monde pour que le mana ne soit plus un problème... cette nouvelle histoire cherche une façon de s'écrire tout en luttant contre l'épilogue de TOS qui ne laissait pas vraiment de marge pour une suite directe.

A peine deux ans séparent chronologiquement l'aventure de Lloyd et de ses camarades. Pour une raison qui nous échappe, nous commençons le jeu en découvrant notre héros naÏf qui semble avoir basculé du côté obscur en brûlant des villages et en tuant des personnes.

Nos deux nouveaux héros, Emil et Marta, totalement absents du premier volet, vont tenter de comprendre ce qui peut bien se passer dans la tête de Lloyd qui est supposé être un héros et non pas un boucher assoiffé de sang. Pour ne rien arranger, les parents d'Emil meurent à Palmacosta, victime d'une destruction de Lloyd...

Nous commençons avec un Emil très timide mais qui voue une haine profonde à Lloyd. Il sera vite rejoint par Martha, une fille qui est le cliché du garçon manqué mais qui n'aura pas autant de charisme que Sheena du premier opus.

Hélas, on rencontrera rapidement une très forte impression de déjà-vu car les concepteurs de cette suite jouent excessivement sur la nostalgie en nous refourguant paresseusement la carte du premier Tales of Symphonia (malgré la fusion des mondes). Nous revoilà avec des lieux déjà visités il n'y a pas si longtemps, avec des musiques déjà connues et, assez vite, le retour de personnages qu'on connaît déjà très bien.

Le plus pénible dans tout ça reste demeure l'abandon pur et simple des déplacements sur la carte du monde. Désormais, un simple plan nous laisse passer instantanément d'un lieu à un autre ! J'aime la téléportation pour apporter du confort sur les cartes immenses... mais à quoi bon renoncer à nous faire parcourir ce monde alors qu'on sait qu'on pouvait déjà le faire avec une console moins puissante ?

Ce jeu proposera de recruter des monstres mais en donnant un sentiment de remplissage, tant cette mécanique n'apportera pas grand-chose.

Comptez huit chapitres pour une trentaine d'heures de jeu afin d'en voir le bout. En sachant que le jeu ne dévoile son intérêt narratif que dans les derniers chapitres avec la réponse aux agissements de Lloyd. Là, vous aurez envie de vous dire "tout ça pour... ça ?".

Bien moins indispensable que son prédécesseur, Tales of Symphonia : Dawn of the New World verse dans une facilité affligeante avec un scénario qui s'étire à outrance, en vous emmenant dans les mêmes donjons etc. tandis que le premier était bien écrit et riche en rebondissements. Le sentiment de déjà-vu ne cesse de s'accroître au fur de votre progression.

Je recommande la préquelle de TOS (Tales of Phantasia où vous verrez même l'ancêtre de Sheena des mulliers d'années avant TOS !) que sa suite directe.

Pour les curieux, je vous invite à chercher la carte de TOS (épilogue) et celle de Tales of Phantasia et vous verrez comment on peut reprendre les mêmes cartes tout en apportant bien plus à la cohérence de l'univers ! Hé oui, le monde réunifié ressemble comme deux gouttes d’eau à la carte du monde de Tales of Phantasia !

Attention, je ne condamne pas TOS2 mais je vous invite, si vous avez aimé TOS1 à vous tourner vers Tales of Phantasia si vous voulez vraiment vivre une belle aventure, bien écrite, dans cet univers. Même le "grand" méchant de la préquelle est bien plus inspiré et ses motivations plus travaillées que celui de sa séquelle d'ailleurs...