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J'irai au bout du monde.

Taiyotsuki
Membre débutant
#66716 J'irai au bout du monde. Lun 3 Sep 2012 - 15:10 (modifié)

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Prologue



C’était il y a huit ans, douze semaines et deux jours. C’était un grand jour, ce jour-là, le maître de la Ligue fut enfin renversé. Cet événement en réjouit plus d’un. Enfin, un nouveau défi, un nouveau challenge pour les dresseurs. Et ce nouveau challenge, il s’appelait Red. Red ne venait pas d’Hoenn en fait, mais de Kanto, tout comme moi. Mais, au-delà de seulement faire comme tout les nouveaux champions d’arènes, qui beaucoup renonçait au titre pour continuer les aventures, non, lui, il était resté. Et il ne s’était pas arrêté là, usant de son pouvoir de maître, il définit de nouvelles règles dans la région. Et oui, cette personne qui avait l’air pourtant d’un gentil gamin, n’était autre qu’un pauvre sadique malveillant qui voulait s’amuser avec la vie des pokémons et avec les émotions des Humains.

Deux grandes nouvelles règles furent établies : la première, à compter de ce jour maudit, finit les gentils combats qui finissaient par un K.O de l’adversaire, maintenant, il s’agissait de vrai combat. Des combats à mort. Et pour compléter le tout, Red fit arrêter la production de rappel et de rappel max, garantissant la mort définitive de votre compagnon.

La deuxième règle ne fut pas des plus simples à comprendre. Le délire de Red était déjà bien trop grand pour le résonner. Cette règle visait à limiter le nombre de pokémon que l’on pouvait attraper. En effet, il fit nommer toute les routes en les numérotant et établit cette règle, un seul pokémon par zone. Le premier rencontré, et si celui-là mourrait ou s’enfuyait, votre chance pour capturer un pokémon dans cette zone était perdue.

Pour faire respecter ses règles par tout le monde, il fit remplacer les champions par des personnes de confiance, les anciens maîtres d’arènes furent, soit emprisonnés pour ne pas avoir coopéré, soit lâcher à Kanto. Seul deux personnes eurent droit à ce traitement. Ensuite, pour s’assurer que la deuxième règle soit respectée, il fit installer des caméras de surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre partout, sans exception. Des gardes étaient également postés à l’entrée des villes et des arènes pour contrôler les captures.

Ce fut le début d’un règne de terreur, et ce jeune homme aux yeux rouges braises en était le créateur. Plus personnes ne le vit après que les règles furent posées, il se retira dans la Ligue pour observer à travers la caméra son œuvre. Bien que beaucoup de personne furent profondément choqués par ce changement brutal, d’autre profitèrent de cette situation pour ce défouler. Par ailleurs, prit d’affection par ces personnes sanguinaires, Red créa une organisation, les Juges, autrement appelé, les Guerriers Brasiers, pour les rassembler, l’objectif initial était de créer une police, mais des rumeurs prétendaient qu’il n’avait pas été atteint…

Huit ans plus tard, Kanto fut enfin habitué à au Changement ainsi qu’aux Règles, et la vie redevint normale. Après tout, il ne fallait pas vraiment se rebeller face à ses personnes dont le les poignets étaient protégés par des bracelets en métal rouge et aux épaules couvertes de ces épaulières couleur sang. Quiconque osait s’opposer à eux se voyait enfermé à la ligue et ses pokémons tués. Ainsi régnait Red, l’Inconnu en Rouge et Noir.

~~~~~~~~~~~~~~


Voila, j'ai déjà écrit les deux premiers chapitres, mais j'ai pas envie de les mettre maintenant en fait (flemme? Certainement^^)
Pixel
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#66719 J'irai au bout du monde. Lun 3 Sep 2012 - 15:15

“Paisible”
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J'aime beaucoup ton style d'écriture ! Bonne chance pour la suite, c'est pas facile de faire une Fiction sur Pokémon :sisi:

Sinon ça me fait bizarre de voir Red en méchant, moi qui apprécie beaucoup ce personnage x)
Taiyotsuki
Membre débutant
#66723 J'irai au bout du monde. Lun 3 Sep 2012 - 15:19

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Merci !C'est pas que j'aime pas Red, mais la plupart des images qu'on voit sur internet de lui, on dirait un psychopathe alors voilà, et puis, c'est cool de changer un peu! C'est un peu moi la sadique :twisted:
New-disco
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#66733 J'irai au bout du monde. Lun 3 Sep 2012 - 16:21

“Pas d'humeur à placer une humeur :D”
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Excellent, j'aime beaucoup la façon que prennes les choses et le côté dark que tu donnes à Pokémon, j'ai hâte de lire la suite en tout cas, tu auras ma lecture pour sur :oui:
Metanas
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#66846 J'irai au bout du monde. Mar 4 Sep 2012 - 13:26

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ton histoire est tout bonnement geniale! VIVEMENT LA SUITE!!! :sisi:
Taiyotsuki
Membre débutant
#66881 J'irai au bout du monde. Mar 4 Sep 2012 - 22:39 (modifié)

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Voilà la premier chapitre!


Une nouvelle Challenger



C’était la quinzième année de ma vie, en gros, j’avais quinze ans, et, depuis le Changement, était l’âge minimum recommandé pour commencer avec un pokémon, même si beaucoup d’enfants n’y prêtaient pas la moindre attention, et partaient à dix ans, comme avant.

Bon, j’avais quinze ans depuis environ un mois, mais ma mère, en grande paranoïaque qu’elle était devenue, avait trouvé mille et une excuses pour retarder ce moment fatidique où je ferais mes premiers pas hors du Bourg-en-Vol, la ville où j’habitais, et où je commencerais à tuer d’innocents pokémons pour que les miens deviennent plus forts. Moi non plus, cela ne me réjouissait pas, mais à ce moment là, cela faisait partie du quotidien, et voir des cadavres de pokémons au bord de la route était aussi normal que de voir le soleil se lever chaque matin.

Mais j’avais pris ma décision, depuis, quand je n’avais encore que dix ans, j’avais vu cette photo qui ressemblait à l’Inconnu. A l’époque, cela m’avait semblé totalement insensé, mais plus le temps passait, plus j’en étais certaine ; je le connaissais, je l’avais déjà vu quelque part. Après quelque recherche, j’avais appris qu’il venait de Kanto, là ou j’habitais avant que, cinq ans auparavant, nous déménagions pour cette région, à l’époque, nous ne savions rien du Changement et des Règles, nous sommes arrivé, et ma mère s’était vu confisquer son Papilusion qui l’avait accompagnée toutes ses années durant. Malgré ce masque souriant qu’elle abordait à longueur de temps, je savais que derrière, des larmes pleuraient la perte de son ami. Mon frère, Tristan, n’avait pas voulu partir avec nous, il avait préféré rester à Kanto pour devenir Maître Pokémon, depuis que l’on était parti, nous n’avions plus jamais eut de nouvelle… Mon père, on ne savait pas, il était parti un jour hors du Bourg, depuis, jamais il n’est revenu. Nous ignorions ce qu’il était devenu, mais, moi je savais qu’il était toujours vivant, avec ses pokémons, il devait parcourir Hoenn de long en large et vivait mille aventures.

Ho, moi ? Je suis Saphire, je sais c’est un drôle de nom, ma mère m’avait appelé comme ça à cause de mes yeux, d’un bleu marin, selon ma mère, ils semblaient renfermer les plus profonds abysses. En fait, à Kanto, ma mère, Anna, avait entendu parler du pokémon divinité Kyogre, dieux des océans. D’après elle, la couleur de ses yeux seraient égales à deux magnifiques saphirs scintillants dans l’obscurité des eaux profondes. Mélangez toute les informations, et vous avez mon prénom. A part mes yeux bleus, j’ai des cheveux aussi normaux que touts les autres, une frange, qui tombait au niveau de mes sourcils, et puis, mes mèches lisses tombaient en dessous de mes omoplates, le tout d’une belle couleur brune, tout ce qu’il y avait de plus normal donc.

Ha, pourquoi faire l’Aventure ? Pour quatre raisons ; trouver papa, élucider l’énigme Red, retrouver Green (ouais le nom est pas terrible non plus, mais il avait déménagé avec moi et je l’aimais comme un frère)qui avait déjà commencé l’Aventure deux ans avant moi et surtout, comme tout le monde, il voulait annuler les Règles, dissoudre les Juges et ainsi ramener le calme sur la région. L’objectif de tout les Challengers à vrai dire, mais, en huit ans, jamais personne n’avait réussi, après tout, d’après les rumeurs, les nouveaux champions d’arène étaient cruels et s’amusaient et déchiqueter le corps des pauvres pokémons qui avaient le malheur de mourir, et cela laissait des traces indélébile dans l’esprit de son dresseur, de son compagnon de voyage, de son ami.

Et donc, aujourd’hui, j’avais réussi à m’éclipser de notre modeste maison, en huit ans, apparemment, la ville s’était beaucoup développée, le Bourg-en-Vol ressemblait désormais plus à un village de taille moyenne. Moi, de mon côté, je préférais cela que de vivre dans un trou paumé au milieu de la forêt. Je m’étais alors engagée sur le sentier, vêtue d’un jupe assez courte plissée noire et d’un top bleu foncé avec un motif tribal en bleu plus clair imprimé au niveau de la poitrine, laquelle n’était pas vraiment généreuse, d’une bonne taille, mais voilà quoi, vous connaissez les filles de Kanto et leur avis sur leur physiques, hein ?

La route vers le laboratoire ne durait pas plus de dix minutes à pied, et, en proie à une excitation certaine, je sautillais joyeusement, passant devant les duplex accompagnés de leurs grands jardins remplis de fleurs colorées. Je sentis leur parfum mélangé, oui, j’aimais ce pseudo Bourg, quand je partirais, bien sûr j’en aurais des regrets, comme quitter cette ville, laisser maman seule, le cœur brisé, ou de ne plus voir toutes les personnes que je connais. Mais je me promis de revenir le plus possible, pour passer une nuit, ou une semaine pourquoi pas ? Même les Challengers avaient le droit de se reposer non ? J’aperçus enfin le laboratoire au détour d’une rue, il était toujours le même depuis longtemps, à l’apparence d’un loft design, les façades peintes en blanc mais dont les intempéries et le temps qui ne cessait de s’écouler, avait viré à un gris clair. Mais cela n’enlevait rien aux trésors que refermait cette bâtisse aux fenêtres ovales. Je m’approchai de la porte, d’un rapide coup d’œil, je reconnus la sonnette d’entrée. D’un doigt déterminé, j’appuyai longuement sur le petit cercle en plastique, on pouvait entendre le son aigu de l’appareil résonner dans le bâtiment. Je pus entendre également quelqu’un pousser un juron en s’approchant. Un sourire fendit mon visage, quel pokémon sera disponible, seront-ils forts, mignons ? Ou le total inverse ? Tant de questions tourbillonnaient dans ma tête et celle-ci tournait un peu. Je me repris rapidement quand le bruit de la porte me fit revenir à la réalité. Dans l’encablure se trouvait un vieil homme. Ce qu’il restait de ses cheveux étaient d’un gris terne. De profondes rides creusaient sur visages comme si milles fleuves avaient coulés dessus.

En effet, la Deuxième Règle interdisant de capture le pokémon que l’on souhaite, le pauvre professeur n’avait plus vraiment de travail et sa collection de pokémon avait été confisquée après la victoire de l’Inconnu. Il était fatigué, usé et d’après la lueur de ses yeux marron, il voulait juste se reposer sans bouger le restant de ses jours. Pourtant, il y a huit ans, ses cheveux étaient toujours nombreux et d’une couleur pareil à la mienne d’après ce que l’on m’avait dit, il avait vieilli à une vitesse impressionnante en peu de temps. Avait-il vraiment l’âge qu’il semblait avoir ? Personne ne savait le dire, et je n’étais pas la mieux placée pour tirer des conclusions.

-B-Bonjour, je suis Saphire, ravie de vous rencontrer professeur, dis-je d’une voix qui tanguait entre la timidité et la détermination.
Il sourit, malgré la fatigue, il prenait encore plaisir à distribuer le peu de pokémon qu’il lui restait aux jeunes Challengers, il ne devait lui rester que ça comme sens à sa vie.

-Tu viens chercher ton premier pokémon ? Tu m’as l’air bien plus âgé que ceux que je reçois habituellement. Tu seras peut-être plus réfléchie que les autres gamins de dix ans, entre je t’en prie, répondit-il d’une voix las. Je fronçai les sourcils pour qu’il ne s’attarde pas là-dessus.
Lui, avait toujours espoir qu’un jour, tout comme moi, que la région redevienne comme avant. Nous étions les Attachés, tandis que ceux qui avaient accepté leur situation et ne désiraient pas vraiment que cela change s’appelaient les Détachés. De plus en plus d’Attachés devenaient des Détachés aux plus grands désarrois de notre peuple et des pokémons par la même occasion. Bourg-en-vol était un des deux seuls villages qui était peuplé d’Attachés à l’espoir d’une vie nouvelle, c’était d’ailleurs pour cette raison que le bourg avait tant grandi. La deuxième ville résistante était Cimétronelle, je n’avais jamais vu cette ville perchée sur les arbres, mais apparemment, cette ville aussi avait beaucoup grandi, à tel point que certaine maisons se trouvaient dans les bois, en dessous de celles perchées. Elle était, à ce qu’on disait, magnifique.

Nous entrâmes dans le laboratoire, qui, malgré ce à quoi je m’attendais, était bien lumineux et aéré. Ce n’était pas plus mal qu’un labo miteux, noir et qui sentait le renfermé. Je passai en revue l’unique grande pièce du laboratoire, des grandes étagères vides qui devaient auparavant être remplies de Pokéballs. Il y avait quelques machines qui prenaient la poussière au fond et également des livres sur la table à côté d’un vieil ordinateur, ceux-ci n’avaient pas l’air vieux, c’était probablement la seule occupation du vieil homme désormais. Alors que j’essayais de lire le titre d’un des livres, le professeur m’interpella :

-J’ai vraiment de la chance, une personne plus où moins responsable ! D’ailleurs, Ca va faire trois heureux en tout, dit-il en fouillant dans une vielle boîte qu’il avait sorti de derrière une étagère.

-Trois ?demandai-je après un rapide calcul, mais nous sommes deux ici!

-Deux Attachés certes, mais tu oublies lui, répliqua-t-il d’un ton enjoué en tendant du bout de ses doigts fins une Pokéball orange ornée de cercles noirs aux bords jaunes. Je pris lentement la Pokéball et la regardai d’un air perplexe. Le vieil homme répondit à ma question muette tout en s’asseyant sur un fauteuil en cuir bleu foncé un peu abimé.

-C’est une Bis ball, elle est plus efficaces sur les pokémons déjà attrapés. Le premier que j’ai attrapé est mort en défendant le labo, c’était son frère, qu’il avait surveillé jusqu'à la fin.

Je regardai tristement la Bis ball en pensant à l’histoire tragique qu’avait dû surmonter ce pauvre pokémon même avant sa naissance. Je décidai de savoir de qui il s’agissait tout de suite, et après lui donner un nom. Car chaque pokémon était unique, même si un Papilusion ressemblait à n’importe quel autre Papilusion, il était différent, unique, il était lui. Voila la raison pour laquelle à ces temps-là, la plupart des dresseurs donnaient des noms à leurs protégés. Car depuis le Changement, les dresseurs avaient enfin prit conscience de la vie des pokémons, à quel point elle était précieuse et à quel point perdre son compagnon était dur. Ils sont aussi vivants que nous, tous différents, alors ils méritaient des noms, comme nous. J’appuyai sur le bouton et une gerbe de matière rouge s’en échappa. Un petit pokémon se matérialisa, les jambes repliées sur son corps. Sa queue d’un vert plus foncés que son corps gisait à terre. Un Arcko, un pokémon désigné pour étant un des trois pokémons recommandés pour débuter. Des pokémons rares, il ne devait plus beaucoup en rester désormais. Je m’approchai du pokémon qui me tournait le dos, je m’accroupis et il daigna à poser un regard sur moi. Il était seul depuis longtemps, il n’avait pas du sortir depuis une éternité, prisonnié de sa capsule, isolé et coupé du monde. Je m’approchai encore de lui, il ne fit rien pour protester, je le pris alors dans mes bras. Tant de douleur pour ce petit être si jeune. Il ne se débattit même pas, était-il déjà parti chez les Détachés ? Je le soulevai lentement et le pris comme un bébé. Le vieil homme nous regardait avec un regard attendri sur le visage.

-Allez, tout va bien maintenant, tout va bien aller, tu es avec moi désormais, on va sortir voir la région, ensemble. Et on se fera d’autres amis géniaux. On sera comme une famille, unis et heureux, chuchotai-je tout près de lui, cherchant en même temps son prénom.

Le pokémon plante émit un gémissement, il releva enfin la tête vers moi. Et je crus apercevoir que ses yeux brillaient, des larmes, des tristesses ou de joies ? Surement les deux, car il me sourit et me sauta au cou. N’était pas ce qu’il recherchait, une famille ? Des amis avec qui rirent, tout ça. C’était l’isolement que l’avait rendu triste, et je sentais que malgré son changement d’humeur, c’était loin d’être réglé pour l’instant.

-Tears, maintenant, tu t’appelleras Tears. Les larmes, pour symboliser la douleur que tu as traversée, et celle que nous traverserons certainement plus tard. Mais également pour la joie, la joie d’être ensemble, quand ces larmes se transforment en sourires.

Il se décolla et je le reposai sur le sol, il ne faisait encore même pas plus qu’un demi mètre. Et le mince voile de tristesse dans ses yeux marquait son traumatisme, mais je ne perdis pas espoir pour autant, j’étais une Attachée et je comptais bien y convertir Tear, et qu’un jour, ce voile s’évapore au loin.
New-disco
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#66895 J'irai au bout du monde. Mer 5 Sep 2012 - 06:38

“Pas d'humeur à placer une humeur :D”
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J'ai du te consacrer 10 minutes ce matin avant de partir, et pour te le dire je ne le regrette pas, c'est vraiment bien écrit. J'attends la suite maintenant je suis accro :sisi:
Delta
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#66898 J'irai au bout du monde. Mer 5 Sep 2012 - 10:33

“Espoir au max !”
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Hoen :oui: Sinon c'est vraiment mon genre de fiction se que tu fais, j'adore, tu te serais pas inspiré des creepy pasta par hasard ? Bref continue !
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Pixel
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#66928 J'irai au bout du monde. Mer 5 Sep 2012 - 13:20

“Paisible”
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J'adore cette ambiance dramatique et tragique que tu arrives à manier à la perfection avec le monde de Pokémon ! C'est vraiment très bien écrit, je ne peux que t'encourager à continuer !

Tu me fais penser à une fille qui écrit une histoire sur un blog :sisi:
Taiyotsuki
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#66956 J'irai au bout du monde. Mer 5 Sep 2012 - 16:35

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Un grand merci à vous. J'étais pas sûre que cette ambiance plairait, mais en fait si! :yahou:

Je me suis inspirée du Nuzlocke challenge, si vous ne savez pas ce que c'est, allez voir sur Google, parce que c'est long à expliquer.
Le Nuzlocke Challenge c'est peut-être inspiré du Creepy pasta, que j'ai lu entre temps, mais ça, je ne peux pas vous le dire.
New-disco
Membre important
#66970 J'irai au bout du monde. Mer 5 Sep 2012 - 18:25 (modifié)

“Pas d'humeur à placer une humeur :D”
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Je crois que Delta en avait parler du ... truc challenge ^^ C'est Jouer à Pokémon mais avec des règles pour pimenter le jeux! Ils peut y avoir beaucoup, mais deux sont obligatoire si vous voulez VRAIMENT que ça s’appelle Nuzlocke!
Taiyotsuki
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#67209 J'irai au bout du monde. Sam 8 Sep 2012 - 20:29 (modifié)

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Je les abandonne


J’étais sortie accompagnée de Tears, rentré dans sa Bis ball juste avant. Le professeur Seko m’avait raccompagné, un sourire à la fois heureux et triste. Il perdait encore un pokémon qui allait certainement souffrir, mais également être heureux avec sa nouvelle dresseuse, moi. Personne ne dit plus un mot, le calme avait quelque chose de réconfortant. La tête baissée, je poussai la porte, suivie du vieil homme, je me retournai face à lui et le remercia. Je fis volte-face, c’était certainement un adieu, il le savait, je le savais.


Le vent caressait mon visage où s’était fendu un mince sourire anxieux. Tears était si fragile, je ne savais pas si j’avais le courage de le faire combattre. Rien, je ne pensais à rien, j’avançais d’un pas lent vers ma maison. Bien que je fus réticente à repasser là et que je préférais de loin partir le plus vite possible, il me fallait de l’argent, une ou deux tenues de rechanges et puis le nécessaire de survie, comme une carte de la région et des potions que j’entreposais depuis longtemps dans un placard de la cuisine.


J’arrivai finalement devant ma maison, je jetais en regard anxieux à la Bis ball dans ma sacoche. Je ne voulais pas le présenter à ma mère trop excitée et égocentrique, mais que vouliez-vous, la perte de son Papilusion l’avait plus marquée qu’une personne normale. Je pris une grande inspiration et poussai la porte d’entrée toujours ouverte. Ma mère était affalée sur le fauteuil, elle regardait un concours Pokémon, ceux-ci étaient presque la seule chose qui n’avait pas changé depuis les Règles. Elle tourna –enfin, jeta sa tête en arrière -pour voir de qui il s’agissait. Je lui fis un signe de main rapide, malgré mes efforts, je n’arrivais pas à sourire correctement pour lui faire croire que tout allait bien. Mais est-ce que ça allait vraiment bien ? Je ne savais pas, j’étais pourtant heureuse avant de rentrer dans ce laboratoire, mais ma joie avait comme été aspirée à la vue de Tears, seul, recroquevillé sur lui-même. Non, il fallait que je me ressaisisse, tout comme Tears, nous avions droit au bonheur, comme touts les habitants d’Hoenn, et c’était la motivation des Challengers. Ma mère ne réagit pas, et tourna de nouveau le regard vers la télévision. Je m’en doutais, elle s’était fait une raison, elle ne pourrait pas m’emmener avec elle aux Détachés. Car oui, cela faisait plusieurs mois qu’elle avait changé et perdu tout espoir. Le seul lien qui la retenait à cette ville était moi, à ce moment là, j’étais sûre qu’elle partirait autre part, refaire une vie, sans moi. Je baissai la tête sans rien dire et commençai à rassembler mes affaires. Anna ne bougeait pas d’un poil, elle m’ignorait promptement, comme si je ne faisais déjà plus partie de sa vie. Un nœud se forma dans ma gorge. Je partais, loin de la personne qui symbolisait le reste de ma famille. J’abandonnais ma mère pour mon rêve qui me sembla bien égoïste pendant quelques instants.


Mon sac à dos se remplissait petit à petit, je pris mes économies ainsi que la somme autorisée dans le sac à main de ma mère. Je fourrais également dans mon sac potions, carte, et quelques provisions, je montai dans ma chambre avant que je ne craque. Je montai les marches, une part une, sans jamais m’arrêter, car je savais que si je le faisais, j’allais faire demi-tour et supplier ma mère de me parler. Mais cela pouvait être justement une ruse pour que j’arrête de mon propre chef l’Aventure. Mais je ne voulais pas céder, je ne pouvais pas abandonner Tears. J’entrai dans ma chambre et claquai la porte, d’habitude ma mère criait que je ne devais pas le faire, mais le silence ne fut pas brisé par le son de sa voix. Je m’effondrai sur mon lit pour pleurer pourtant aucune larmes de coulaient. Seul des sanglots brisaient le silence de temps à autre. Pourquoi tant de souffrance juste pour partir à l’aventure ? Il n’y avait pas si longtemps les adolescents partaient un grand sourire aux lèvres avec leur pokémons aussi heureux qu’eux. Mais les temps avaient changé et un dresseur souriait rarement.


J’avais fini par me reprendre après une dizaine de minutes. Je m’étais rassise et contemplé ma chambre que je n’allais pas voir avant un très grand moment. Je rassemblai la fin de mes affaires en choisissant deux autres tenues ; l’une était un pantalon noir ainsi qu’une chemise blanche à manche longue. La deuxième se composait d’un pantacourt large bleu foncé et d’un t-shirt à manches larges longues à épaules découvertes blanc cassé. Je fourrai maladroitement mes affaires de rechanges dans mon sac déjà remplit au deux tiers. Je finis pas descendre même si j’avais plus envie de fusionner avec mon lit et disparaître. Mais ces choses ne pouvaient pas arriver et je fus obliger, après un coup d’œil par la fenêtre –allez savoir l’idée que j’avais eu- j’arrivai au rez-de-chaussée. Immédiatement, mon regard se posa sur ma mère qui n’avait pas bougé d’un pouce. Une nouvelle boule se forma dans ma gorge et plus grande encore que celle d’avant. Je baissai la tête pour cacher –même si cela n’avait pas vraiment d’importance vu que ma mère m’ignorait- le sourire triste qui avait fendu mon visage. Du bout des doigts, je sortis la Bis ball de ma sacoche. J’avais affaire à un des plus cruels dilemmes que je n’ai jamais vécu dans ma courte vie. Abandonner, soit ma mère, soit Tears qui n’allait surement pas rester à cause de ma mère. Mes yeux se posaient simultanément sur le dernier membre de ma famille et sur la sphère orange, noir et blanche.


J’avais pris ma décision bien avant, et pourtant je doutais encore et encore. Je savais que ma mère n’allait pas rester de marbre très longtemps mais je ne voulais pas voir le désespoir d’une Détachées, qui à ce qu’on disait, était insupportable. Je m’avançai donc vers la sortie avec mon sac par-dessus mon épaule droite. Quand j’ouvris la porte, une larme roulait sur ma joue. Mon destin était scellé. J’avais pris ma décision. Je passai la porte et murmurai :

-Adieu...

L’air frais de la fin du printemps m’accueillit et sécha mes larmes. A ce moment-là, les parfums du Bourg-en-Vol me donnaient plus l’impression qu’ils étaient présents pour cacher la puanteur de la tristesse et de la mort qui régnait ici. J’avançai tout en repassant mentalement ma vie ici. Mon arrivée dans un camion crade, mes parents tellement heureux de cette nouvelle maison. Mais mon père était très rapidement parti après une lettre qu’il avait emportée avec lui. Même si avant je ne m’en rendais pas vraiment compte, ma vie avait été semée de plus ou moins grand drame sans que je m’en inquiète réellement. L’insouciance de la jeunesse, même si, je l’admettais, j’étais toujours comme ça ce matin-là. Je dépassai le laboratoire et vis par la même occasion le vieil homme devant le porche du bâtiment. Il me lança quelque chose, la mine grave. Je l’attrapai et vis qu’il s’agissait d’une carte sur papier de Hoenn. D’un signe de tête, je le remerciai, il ferma aussitôt le porte et disparut derrière. Je jetai un coup d’œil sur le papier et la rangeai, je savais que la seule ville accessible était Rosyères, une petite ville qui n’avait pas vraiment grandit depuis le Changement en fait, la seule chose qui avait changé était la boutique qui s’était agrandie pour accueillir plus de marchandise à vendre aux Challengers. Mais avant tout cela il fallait traverser la route une, elle était très courte et généralement déserte depuis le Changement. C’était également là que je capturerais mon premier pokémon ainsi que mon premier pokémon tué. Mais j’évitais d’y penser, je savais que cela n’allait pas être du tout facile, mais dans l’Aventure, le nombre de créature que j’allais tuer allait être énorme.


Les bâtiments défilaient lentement devant moi, d’un pas plus décidé désormais, je m’avançais vers la seule sortie du village entouré par les bois. Je sentais les regards de touts les habitants sur ma nuque. Bien sûr, il devenait très rare de rencontrer un Challenger, même ici, dans la ville principale des Attachés. Je baissai la tête et accélérai le pas, je voulais aller le plus loin possible pour l’instant, être seule pour réfléchir et oublier le plus vite possible ce que j’avais vécu ici. Sur le chemin, je croisai un groupe de six Juges, reconnaissables aux épaulières rouges sangs. Ils me suivirent du regard, arborant le sourire fou caractéristique de beaucoup de juges. Ils ricanèrent, ceux-ci avaient du voir ma sacoche avec les Pokéballs. Bien sûr ils étaient heureux d’avoir une nouvelle proie. Ils étaient comme une meute de grahyena, ils suivaient leurs proies et attendaient le meilleur moment pour faire le plus mal. Il faudrait que je sois prudente pour ne pas tomber sur eux au mauvais moment. Quand ils furent hors de vue, je m’autorisai à ralentir pour ne pas m’essouffler inutilement, je n’avais déjà pas beaucoup d’endurance, alors si je partais sur la première route déjà à bout de souffle, je n’allais pas vraiment faire long feu.


J’aperçus enfin la sortie du village, devant moi s’ouvrait un chemin qui s’était frayé un chemin à travers l’épaisse forêt. C’était comme si une tornade avait traversé la forêt, n’épargnant que quelques arbres au milieu du chemin. Je m’avançai pour dépasser la pancarte en bois plantée sur le côté. Le vent printanier vint soulever lentement mes cheveux. Voila, l’Aventure commençait maintenant et le premier pokémon qui se présenterait devant moi allait être mon premier pokémon attrapé, du moins si je ne le tuais pas avant. Tout n’était pas plat, le terrain montait légèrement. Il y avait quelques parcelles de terrain ou poussait une herbe dense qui m’arrivait au dessus de la cheville. Je m’avançais encore, la route était vraiment petite et je pouvais déjà apercevoir le toit des maisons au loin. D’un rapide coup d’œil, je pus constater qu’il n’y avait personne d’autre que moi sur la route et c’était tant mieux. Je marchais encore, sans m’arrêter, lentement un pied devant l’autre. J’essayai je profiter de la beauté paisible des lieux tout en essayant d’oublier mes tracas. Mais, alors que je contournais un arbre, une tache rouge attira mon regard. Je n’aurais pas dû, j’aurai dû deviner ce que s’était. L’odeur âcre qui emplissait mes narines auraient dû m’avertir, pourtant, non, j’avais regardé, et la vision du corps medhyena gisant à deux mètres de moi me donna la nausée. Du sang maculait tout son flan droit et formait une flaque pourpre sur le sol herbeux. J’eu un mouvement brusque de recul et couvris ma bouche de ma main.

-Mon dieu, mais qui à bien pût faire ça, dis-je à vois haute d’un ton affolé.

Je contemplai le regard vide de la pauvre créature. Et un déclic se fit dans ma tête, moi aussi, moi aussi je serais contrainte de faire ça. Et beaucoup de fois, j’allais devoir assister à ce spectacle des milliers de fois pour aller jusqu’à la ligue. Je pensais m’y être préparé, mais non, j’étais loin d’être prête. Cette vision était venue trop tôt, sans crier gare. Et déjà, une partie de moi fut déchirée : mon innocence. Cette partie qui me faisait croire que tout allait bien, que la vie n’était pas cruel. Qu’un pokémon mort n’était taché de sang et charcuté. Je m’éloignais, un douloureux nœud s’était formé dans mon estomac.


La première route semblait déserte, l’herbe ondulait paresseusement sous le doux vent qui transportait les arômes des fleurs qui parsemaient le chemin herbeux. Je voulais faire une pause, je ne voulais pas chercher mon deuxième pokémon maintenant. J’avais désormais une priorité : trouver la détermination nécessaire pour démarrer réellement l’Aventure. Je cherchai alors un endroit calme, à l’abri du soleil, loin de tout le monde pour réfléchir. Après moins de cinq minutes de marche, je trouvai un imposant sapin verdoyant un peu plus loin dans la forêt. Il était entouré de ses semblables plus petits, comme un père entouré de ses innombrables enfants, isolés, tranquilles, loin de toute la souffrance d’Hoenn. Je m’assieds contre ce grand sapin donc les branchages ondulaient lentement, faisant tomber de temps à autres quelques épines marron. Inspirant une bonne fois, je sortis la Bis ball de ma sacoche, et pressai sur le bouton blanc. Tears apparu dans une lumière rougeoyante, il était assis et me faisait dos. Quelques secondes plongée dans le silence après, il daigna à tourner la tête vers moi, son regard voilé par la tristesse me toisait d’un air inquiet. Bien qu’il fut malheureux, brisé par son enfance toujours présente, il arrivait néanmoins à s’inquiéter pour moi. Il était courageux, mais si fragile. J’avais peur de le mettre au combat, et s’il périssait devant le premier pokémon que je voyais ? Pourrais-je encore me regarder en face après avoir vu mourir mon premier pokémon, à son premier combat ? Non, je ne pourrais pas.


Un sourire triste fendit mon visage tandis que les larmes montaient. Je reniflai, j’avais tout abandonné, ma maison, mes amis, mon confort et ma mère au bord de la dépression. Tout ça pour Tears, pour l’Aventure et pour mes buts. Un sanglot s’échappa de ma bouche quand je vis mon premier pokémon jeter des regards emplis d’un désir de liberté vers le fond de la forêt. S’en fut trop, les larmes commencèrent à rouler abondamment sur mes joues. Le petit pokémon tourna alors la tête vers moi, j’étais triste, tellement triste pour lui, pour ma mère et pour tout les gens qui croyaient que, un jour, mes envies d’aventures cessent. Tears s’approcha de moi et poussa un gémissement inquiet. Aucun mot ne sortit de ma bouche, je n’avais rien à dire. C’est alors que le pokémon plante fit le même geste qu’à notre première rencontre, il me serra fort contre lui. Je l’enlaçai également, il voulait me réconforter alors que j’étais la personne qui le privait de sa liberté.


Quelques minutes s’écoulèrent. Mes larmes avaient enfin cessés et Tears m’avait lâché pour s’asseoir en face de moi, il jouait sans conviction avec les épines qui formaient un tapis sur le sol. Il semblait aussi triste que moi, mais cela avait l’air d’être constant chez lui. Les yeux rougis j’essayai de trouver les mots justes pour exprimer mes pensées. Je finis par ouvrir la bouche.

-Est-ce que tu m’en veux, demandai-je faiblement.

Le pokémon leva la tête, il ancra un regard perplexe au mien. Je savais qu’il comprenait notre langue. Un espoir naquit dans mon cœur.

-Est-ce tu m’en veux de te priver de ta liberté, répétai-je

L’arcko inclina la tête sur le côté. Cet espoir grandit encore. Il leva un sourcil, et finit pas secouer la tête lentement, un faible sourire amusé s’afficha sur son visage. Mon espoir était donc fondé. Je voulus lui faire un grand sourire heureux, mais il dégageait également de la tristesse. Cette émotion était sœur avoir le désespoir, et je sentis qu’elle ne partirait pas de sitôt. Tears prit une branche sèche et se mit à tracer des traits dans les épines. J’haussai un sourcil interrogateur. Et puis je compris. Il savait lire. Une chaleur se répandit en moi. Ce n’était pas de simple trait, c’était un cœur accompagné d’une phrase que j’étais loin d’oublier avant ma mort.

Ne m’abandonne pas.


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Voila le chapitre2, maintenant que je n'ai plus de chapitre terminé, les publications iront moins vite.
New-disco
Membre important
#67215 J'irai au bout du monde. Sam 8 Sep 2012 - 20:57

“Pas d'humeur à placer une humeur :D”
3082 messages
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Waaaaaaa ... T'as réussi as me donner des frissons xD
Enorme suite pour une énorme fiction qui ne fait que prendre de plus en plus de profondeur et d'ampleur, j'aime beaucoup, continue car c'est excellent :oui:
Pixel
Membre remarquable
#67216 J'irai au bout du monde. Sam 8 Sep 2012 - 21:00

“Paisible”
1604 messages
Inscrit en 2012
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OMG ! La fin m'a presque fait couler une larme ! xD
Je m'imagine nombres de suites à cette Fiction ! Et tant pis si ça met plus de temps à arriver tant que la qualité y est !

GG pour tout les détails que comporte ton écriture, on se croirait vraiment dans un livre de renommée !
Metanas
Membre réactif
#67225 J'irai au bout du monde. Sam 8 Sep 2012 - 21:38

82 messages
Inscrit en 2012
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franchement j'adore y a rien d'autres a dire a par que c'est "excellentisime"....!!
J'irai au bout du monde.
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