Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres - Test
Rédigé par Spyounet
Lun 15 Jan 2024
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Je suis un enfant des années 2000, et comme beaucoup de gamins de cette période, il y avait pas beaucoup de jeux qui pouvaient me faire enlever une cartouche de Pokémon Diamant de ma Nintendo DS. Parmi ces exceptions il y avait Dragon Quest Monsters Joker. Aux côtés de DQ8 sur PS2, il représente pour beaucoup le premier contact des européens avec la saga légendaire de Square Enix qui avait pendant trop longtemps boudé le vieux continent, pourtant pas avare de contenus illustrés par Akira Toriyama. Tout comme la licence de Game Freak, DQM Joker nous permettait de créer notre petite équipe de monstres pour les faire combattre dans des arènes endiablées. Pourtant, ce qu’on a découvert bien après, c’était que Joker, était lui-même le spin-off d’un spin-off. La série-mère étant Dragon Quest Monsters. Après des années d’absences, voici que Square revient fin 2023 avec Dragon Quest Monsters : Le Prince des Ombres pour tenter de rafraîchir sa recette.
L’histoire nous plonge dans la peau de Psaro, un jeune prince démoniaque, fruit de l’union d’une humaine et d’un roi démon. A la suite d’un petit conflit avec son paternel, notre protagoniste va se faire maudire et se retrouver dans l’impossibilité d’infliger des dégâts physiques à n’importe quel monstre qui soit. Après des années à se cacher un peu partout parmi les humains, un vieux sage viendra lui souffler l’idée de former un groupe de monstres pour pouvoir en affronter d’autres. Psaro va pouvoir écrire sa légende, voir même la réécrire. Car oui, notre héros est à l’origine le méchant principal de Dragon Quest IV. Tout comme la saga Dragon Quest Builders, DQM représente donc un « what if », une histoire alternative où nous suivront une nouvelle évolution pour le prince démoniaque.
Les premières heures de jeu vont donc consister à explorer quelques zones ouvertes au fil des changements saisonniers pour former une première équipe solide de divers gluants, champignons, petits dragons et autres joyeusetés. Il faudra ensuite participer à divers combats d’arènes pour monter de rang et enfin débloquer la suite de l’histoire et surtout le « vrai jeu ». Une fois la deuxième arène complétée, l’aventure devient plus claire et nous permet de voyager à travers différentes régions et compléter divers donjons. Le tout en progressant dans l’histoire pour atteindre notre objectif : renverser le trône de notre père. Même si elle prend bien son temps au début, l’histoire de DQM3 devient très sympathique à suivre au fur et à mesure. On y suit une histoire de type shonen assez prenante, le tout en appréciant les nombreuses références que fait le jeu au quatrième épisode de Dragon Quest. Une épopée d’autant plus plaisante avec le présence d’un doublage quasi-entier sur les dialogues.
Comme à l’habitude de la licence, les combats se feront au tour par tour, mais la grande différence par rapport à son concurrent Pokémon, c’est que DQM est axé sur des combats en équipes. Il faudra ainsi composer sa team de maximum quatre monstres pour affronter des adversaires sauvages ou entraînés. Chaque créatures aura ses propres avantages et spécialisations : être plus fort dans les dégâts physiques, les magies, les boosts de stats, les altérations d’états et autres grands classiques du RPG japonais. Pour améliorer son équipe, on peut aller entraîner ses créatures, en capturer de nouvelles ou alors fusionner nos créatures.
Cette mécanique de fusion, c’est certainement la plus importante du jeu. En effet, en faisant monter de niveaux nos petits monstres, on aura la possibilité d’en fusionner deux pour en créer une nouvelle. Il ne faudra donc pas être trop attachés à ses poulains, car produire une fusion n’est jamais une mauvaise idée. Puisque la créature qui en émergera pourra conserver une partie des caractéristiques de ses géniteurs tout en débloquant de nouvelles. Ainsi, DQM ne repose pas son système de combats sur un délire de type et de faiblesses, mais plutôt sur le fait d’avoir une écurie équilibrée, capable de répondre à toutes les situations. Il est d’ailleurs regrettable qu’un jeu qui repose autant sur le fait de collectionner les monstres ne nous permettent pas de les récupérer dès le menu, sans avoir à retourner au ranch.
Entre les captures et les fusions, on finit par découvrir une grosse qualité du jeu : la taille du bestiaire et sa variété. DQ Monsters propose un véritable best-of de toute la saga Dragon Quest (spin-off inclus), avec quelques petits nouveaux. Il ne s’agit pas de simples color-swaps et on appréciera tout le temps découvrir de nouveaux monstres dans le style Akira Toriyama. Que cela soit les classiques Marteleur, Bisebave ou les plus étonnants Gluants en forme de pâtisserie ou un Tanuki Ronin. Découvrir ce bestiaire (plus de 500 bestioles) est un plaisir très simple, mais qui permet de tenir en haleine jusqu’à la fin de notre épopée.
Game Freak est bien placée pour le savoir, avoir un bestiaire conséquent ça nécessite quelques coupures sur d’autres éléments visuels. Ainsi, la petite équipe de TOSE (Legend of Stafy, FF7 Crisis Core - Reunion) a certes proposé de superbes monstres bien animés, mais à dû faire l’impasse sur le rendu des décors. Certaines zones seront plutôt sympathique à regarder, dans un standard moyen de la Switch, mais d’autres seront bien plus désagréables visuellement. C’est assez regrettable, mais on pourra passer outre en se disant que ce n’est pas la priorité du jeu.
Vous le savez peut-être, Koichi Sugiyama, le compositeur emblématique de la série Dragon Quest est décédé fin 2021. Un personnage emblématique, dans le sens où il était quasiment le seul maître à bord pour proposer un habillage sonore à cette saga. Son décès a donc posé un problème de relais, que Square Enix n’a hélas toujours pas réglé. Ainsi, DQ Monsters 3 ne propose que des musiques issus d’anciens volets de la saga, avec un focus évident sur l’ost de DQIV pour la trame narrative. Certes, ces morceaux ne sont pas désagréables, mais le problème majeure d’avoir des reprises c’est que cela ne permet pas au titre d’avoir sa propre identité musicale. On espère sincèrement que Square arrivera à passer le cap Sugiyama dans le futur, surtout pour le très attendu Dragon Quest XII.
Ce test a été réalisé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur
"WHAT IF" LA SÉRIE DRAGON QUEST
L’histoire nous plonge dans la peau de Psaro, un jeune prince démoniaque, fruit de l’union d’une humaine et d’un roi démon. A la suite d’un petit conflit avec son paternel, notre protagoniste va se faire maudire et se retrouver dans l’impossibilité d’infliger des dégâts physiques à n’importe quel monstre qui soit. Après des années à se cacher un peu partout parmi les humains, un vieux sage viendra lui souffler l’idée de former un groupe de monstres pour pouvoir en affronter d’autres. Psaro va pouvoir écrire sa légende, voir même la réécrire. Car oui, notre héros est à l’origine le méchant principal de Dragon Quest IV. Tout comme la saga Dragon Quest Builders, DQM représente donc un « what if », une histoire alternative où nous suivront une nouvelle évolution pour le prince démoniaque.
Les premières heures de jeu vont donc consister à explorer quelques zones ouvertes au fil des changements saisonniers pour former une première équipe solide de divers gluants, champignons, petits dragons et autres joyeusetés. Il faudra ensuite participer à divers combats d’arènes pour monter de rang et enfin débloquer la suite de l’histoire et surtout le « vrai jeu ». Une fois la deuxième arène complétée, l’aventure devient plus claire et nous permet de voyager à travers différentes régions et compléter divers donjons. Le tout en progressant dans l’histoire pour atteindre notre objectif : renverser le trône de notre père. Même si elle prend bien son temps au début, l’histoire de DQM3 devient très sympathique à suivre au fur et à mesure. On y suit une histoire de type shonen assez prenante, le tout en appréciant les nombreuses références que fait le jeu au quatrième épisode de Dragon Quest. Une épopée d’autant plus plaisante avec le présence d’un doublage quasi-entier sur les dialogues.
UN BESTIAIRE MONSTRUEUX
Comme à l’habitude de la licence, les combats se feront au tour par tour, mais la grande différence par rapport à son concurrent Pokémon, c’est que DQM est axé sur des combats en équipes. Il faudra ainsi composer sa team de maximum quatre monstres pour affronter des adversaires sauvages ou entraînés. Chaque créatures aura ses propres avantages et spécialisations : être plus fort dans les dégâts physiques, les magies, les boosts de stats, les altérations d’états et autres grands classiques du RPG japonais. Pour améliorer son équipe, on peut aller entraîner ses créatures, en capturer de nouvelles ou alors fusionner nos créatures.
Cette mécanique de fusion, c’est certainement la plus importante du jeu. En effet, en faisant monter de niveaux nos petits monstres, on aura la possibilité d’en fusionner deux pour en créer une nouvelle. Il ne faudra donc pas être trop attachés à ses poulains, car produire une fusion n’est jamais une mauvaise idée. Puisque la créature qui en émergera pourra conserver une partie des caractéristiques de ses géniteurs tout en débloquant de nouvelles. Ainsi, DQM ne repose pas son système de combats sur un délire de type et de faiblesses, mais plutôt sur le fait d’avoir une écurie équilibrée, capable de répondre à toutes les situations. Il est d’ailleurs regrettable qu’un jeu qui repose autant sur le fait de collectionner les monstres ne nous permettent pas de les récupérer dès le menu, sans avoir à retourner au ranch.
DE MONSTRES EN FUSIONS...
Entre les captures et les fusions, on finit par découvrir une grosse qualité du jeu : la taille du bestiaire et sa variété. DQ Monsters propose un véritable best-of de toute la saga Dragon Quest (spin-off inclus), avec quelques petits nouveaux. Il ne s’agit pas de simples color-swaps et on appréciera tout le temps découvrir de nouveaux monstres dans le style Akira Toriyama. Que cela soit les classiques Marteleur, Bisebave ou les plus étonnants Gluants en forme de pâtisserie ou un Tanuki Ronin. Découvrir ce bestiaire (plus de 500 bestioles) est un plaisir très simple, mais qui permet de tenir en haleine jusqu’à la fin de notre épopée.
Game Freak est bien placée pour le savoir, avoir un bestiaire conséquent ça nécessite quelques coupures sur d’autres éléments visuels. Ainsi, la petite équipe de TOSE (Legend of Stafy, FF7 Crisis Core - Reunion) a certes proposé de superbes monstres bien animés, mais à dû faire l’impasse sur le rendu des décors. Certaines zones seront plutôt sympathique à regarder, dans un standard moyen de la Switch, mais d’autres seront bien plus désagréables visuellement. C’est assez regrettable, mais on pourra passer outre en se disant que ce n’est pas la priorité du jeu.
UNE AFFAIRE D'HÉRITAGE
Vous le savez peut-être, Koichi Sugiyama, le compositeur emblématique de la série Dragon Quest est décédé fin 2021. Un personnage emblématique, dans le sens où il était quasiment le seul maître à bord pour proposer un habillage sonore à cette saga. Son décès a donc posé un problème de relais, que Square Enix n’a hélas toujours pas réglé. Ainsi, DQ Monsters 3 ne propose que des musiques issus d’anciens volets de la saga, avec un focus évident sur l’ost de DQIV pour la trame narrative. Certes, ces morceaux ne sont pas désagréables, mais le problème majeure d’avoir des reprises c’est que cela ne permet pas au titre d’avoir sa propre identité musicale. On espère sincèrement que Square arrivera à passer le cap Sugiyama dans le futur, surtout pour le très attendu Dragon Quest XII.
Conclusion
1520
Loin d’être un immanquable, Dragon Quest Monsters : Le Prince des Ombres reste cependant une véritable gourmandise pour les fans de la licence des gluants. Avec son histoire agréable, son système de fusion et surtout son bestiaire « monstrueux » on prend un vrai plaisir à explorer chaque zones. On pourra cependant lui reprocher de ne pas être vraiment digne d’une Nintendo Switch en fin de vie d’un point de vue technique et surtout de ne pas avoir ses propres compositions musicales. Dans tout les cas, le titre reste un très bon DQ Monsters avec sa recette addictive qui fait toujours mouche en 2024.
Bons points - Un contenu conséquent - Une histoire qui prend son temps, mais qui devient très captivante - Un bestiaire impressionnant - Le système de fusion - Le chara-design - Un doublage quasi-complet |
Mauvais points - Techniquement pas dingue - Absence d'une OST originale - Quelques absences d'outils de conforts |