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Spyro Reignited Trilogy

Spyro Reignited Trilogy - Test

Switch     Rédigé par Ryfalgoth     Mar 1 Oct 2019     0 Coms et 1886 Vues
Il n'y a pas que Crash Bandicoot qui a eu le droit à une remise en forme des plus réussies sur les consoles de génération actuelle. L'autre mascotte de Activision ayant connu son âge d'or sur Playstation 1 grâce à Insomniac Games revient dans une compilation avec les trois jeux réunis en un seul paquetage. N'arrivant qu'un an plus tard sur Nintendo Switch, jugeons la qualité de ces remakes et ce qui caractérise cette formule de jeux de plates-formes 3D.


Ce jeu a été testé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur

IL ÉTAIT UNE FOIS UN DRAGON


Spyro the Dragon est un jeu de plates-formes 3D sorti sur Playstation en 1998, suivis de Spyro 2 : Ripto's Rage et Spyro 3 : Year of the Dragon respectivement parus en 1999 et 2000 sur la même console. Vous contrôlez donc un petit dragon mauve pouvant attaquer ses ennemis de deux manières différentes : en les chargeant, ou en crachant du feu. Spyro peut également planer en appuyant une seconde fois sur le bouton du saut afin de parcourir de plus longues distances entre deux plates-formes. Le level-design du jeu va donc être basé sur ces mécaniques et proposera au fil de votre avancée des niveaux de plus en plus verticaux et parfois un peu plus ouverts où vous devrez vous placer suffisamment en hauteur pour atteindre certains points.

On va se répéter, mais wow quel bonheur de voir ça !
Si le premier opus peut paraître assez simpliste dans ce qu'il propose, les jeux suivants amènent de nouvelles idées bienvenues. Ainsi, à partir du deuxième épisode, des PNJ peupleront chaque monde. Cela permet d'une part de donner un peu plus de vie au jeu, mais aussi de proposer des quêtes annexes qui vous demanderont d'activer des points d'intérêt, de retrouver des objets volés par des ennemis, voire même de participer à des mini-jeux comme du hockey sur glace ! Spyro 3 continuera sur cette lancée en vous permettant d'incarner d'autres héros : un kangourou pouvant atteindre de grandes hauteurs, un pingouin militaire et même un Yeti brute de décoffrage ! Cependant, cette variété de gameplay se fait autant pour le meilleur (le skatepark aka le meilleur mini-jeu de la série) que pour le plus discutable (les phases de shoot em up avec Sparx). Le jeu souffre en quelque sorte du même défaut que Crash Bandicoot 3, à savoir se perdre dans des phases alternatives se targuant de proposer quelque chose de différent, au détriment du soin apporté en comparaison au reste du jeu. Les boss se voient eux aussi grandement améliorés au fur et à mesure des jeux, puisque Spyro 1 ne proposait même pas de réels affrontements, quand les suivants vous jettaient dans des combats en arène. Mention spéciale au très charismatique Rypto sur Spyro 2.

DÉTENTE AUX RIVAGES DRAGON


Espèce de gros ours véreux va !
De manière générale, Spyro se manie plutôt bien. En se rappelant qu'il s'agit d'un jeu PS1, les sauts sont plutôt précis, on parviendra sans trop de mal à apprécier les distances et à atteindre les points souhaités en planant sans y laisser trop souvent ses écailles, d'autant plus que Spyro 2 et 3 rajoutent la possibilité d'effectuer un léger soubresaut en papillonnant pour atterrir sur des plates-formes plus difficiles d'accès. Il est également assez rare que l'on perde tous ses points de vie, représentés par la couleur de notre libellule, les ennemis font bien souvent plus office de décor qu'autre chose. On terminera donc en général chaque jeu avec plusieurs dizaines de vies en stock si tant est que vous êtes habitués aux jeux du genre. La caméra est ce qu'elle est, c'est à dire dans la norme de ce qui se faisait à la fin des années 90. Il y a en effet parfois quelques soucis à ce niveau lorsqu'on charge ou lors de combats en arène, mais difficile d'en tenir véritablement compte au vu du contexte. Le gameplay aquatique est en revanche assez hasardeux. Spyro ne peut pas avancer doucement dans l'eau, vous devrez utiliser le bouton de charge pour vous mouvoir, mais n'espérez pas faire preuve de délicatesse et imaginez plutôt un chat effectuant un dérapage non contrôlé sur une plaque de verglas suite à une course-poursuite endiablée. Ajoutons à cela des phases de vol dans l'ensemble des jeux qui vous demanderont de récupérer quatre groupes de huit éléments (anneaux, arches, ennemis immobiles ou non à frapper, etc) dans un temps limité. Si l'idée peut être sympathique, la maniabilité assez rigide de Spyro peut vite tourner à la prise de tête et les parcours vous demanderont plusieurs essais pour les réussir. Heureusement, ces niveaux sont facultatifs si vous souhaitez terminer le jeu en ligne droite.

C'est quoi le problème contre les patapoufs ???
La série des Spyro est surtout intéressante pour sa complétion, à l'instar des grands jeux de la Nintendo 64, tout en restant relativement soft à ce niveau. Chaque jeu vous demandera de récupérer tous les joyaux disséminés ça et là ainsi que divers artefacts relatifs à l'histoire du titre. Le premier vous demandera donc de libérer chaque dragon emprisonné dans du cristal, dragons pour lesquels un soin assez particulier a été apporté dans ce remake puisque chacun de vos congénères (il y en a quatre-vingt en tout) a un design propre à lui et selon le thème du monde dans lequel vous vous trouvez (le premier monde représentera des artistes, le second des guerriers, etc) avec une ligne de dialogue vous donnant parfois de précieux conseils. Cela dit, la complétion du premier jeu s'avère être pour la plupart du temps une balade de santé. Le second épisode vous mettra à la recherche d'orbes qui seront en général donnés par des PNJ, à condition de réussir leur requête qui se traduira généralement par une épreuve ou un mini-jeu. Les deux premiers jeux se terminent donc en moins de cinq heures en ligne droite, et en huit heures en moyenne pour le 100%. Spyro 3, quant à lui, mélange un peu le principe de ses prédécesseurs en cachant des œufs un peu partout tout en vous demandant de remplir des missions annexes auprès de la petite peuplade pour en obtenir. Grâce à la variété de son gameplay (attention cela dit à la prise de tête sur certains mini-jeux), le troisième opus de cette trilogie demeure le plus complet, sans compter son contenu post-game, vous dépasserez donc allègrement la douzaine d'heures de jeu pour en venir à bout. Comptez donc une trentaine d'heures au total pour cette trilogie.

VOL PLANÉ VERS LA SWITCH


Ce Rypto s'entendrait à merveille avec un certain Bowser.
La trilogie historique de Insomniac Games est donc enfin disponible sur les consoles récentes dont la Nintendo Switch pour notre plus grand bonheur à tous, et dans une livraison remise au goût du jour. Difficile de rester objectif lorsqu'on a baigné dans l'atmosphère de ces jeux étant enfant (c'est le cas de votre testeur !), car quand on a connu le jeu initial, on ne peut que s'émerveiller devant la refonte graphique du titre ! Crash Bandicoot avait déjà eu droit à un relifting fort sympathique, mais là c'est différent. S'agissant d'un jeu entièrement en trois dimensions, on ne peut que constater et se réjouir du travail effectué par Toys for Bob sur tous les environnements, les arrières-plans, les ennemis, les effets de lumière apportés par l'Unreal Engine, mais surtout le choix des couleurs qui redonne à Spyro un teinte encore plus chaleureuse. Mais comment la version Switch rend-elle par rapport à ses homologues parus un an plus tôt ? Dans un premier temps, cela semble assez similaire, on accepte assez facilement les textures moins détaillées (en particulier en portable) et les différents effets réduits (feu, eau ou ombres moins convaincants) tant la réalisation se veut fidèle. Cependant il faudra tout de même compter sur de légers ralentissements par certains moments, mais aussi des temps de chargement à rallonge lors de vos entrées dans les divers stages, mais également lorsque vous mourrez. Oui, bien que l'on ne meurt pas trop souvent dans ce jeu, heureusement, vous devrez patienter une petite dizaine de secondes lorsque cela arrive, de quoi rajouter un peu de frustration. Pour ce qui est de la présence des trois jeux sur la cartouche, la Switch est logée à la même enseigne que les autres consoles, c'est à dire qu'en achetant votre jeu en physique, vous serez obligés de télécharger Spyro 2 et 3, car seul le premier est présent de base, ce qui est assez incompréhensible comme décision.

Attendez, c'est un hommage à Doom !?!
Nous nous devons d’aborder un point crucial de tout jeu : sa musique. Spyro Trilogy comporte des sonorités Rock progressif voire psychédélique teinté de Jazz parsemé de diverses influences Funk, Reggae et un tas d'autres bonnes choses qui permettent d'enrichir l'atmosphère magique et électrique du monde de notre dragon violet préféré. En jouant on ne se rend pas forcément compte tout de suite de la richesse de ce que l'on entend, tant cela se confond avec notre partie. Mais en écoutant plus attentivement la musique, on remarque les nombreuses mélodies complexes qui égaieront les oreilles des plus mélomanes. Cela s'explique par le fait que le compositeur n'est pas un inconnu dans le milieu. Il s'agit de Stewart Copeland, batteur et fondateur du groupe The Police, qui a écrit la bande originale des trois Spyro pour la Playstation. Dans cette édition Reignited Trilogy, on retrouve une bande-son légèrement remaniée donnant un mixage mieux produit et offrant plus de puissance aux basses. Bien que restant assez fidèle à l'OST originale, il est possible à tout moment de basculer vers les musiques de la version Playstation pour conserver une expérience qui plaira aux puristes. Notons enfin que les doublages français sont de plutôt bonne facture, apportant aux différents personnages apparaissant dans les cinématiques une impression de se trouver face à un cartoon, ce qui n'est pas pour nous déplaire !



| Conclusion |

La trilogie des Spyro était en son temps composée de jeux idéals pour les jeunes joueurs souhaitant s'adonner aux plaisirs de la plate-forme 3D et ce sans grande prise de tête. Aujourd'hui, ces mêmes joueurs, mais aussi ceux n'ayant pas connu le petit dragon il y a vingt ans, ne peuvent que s'émerveiller face à la refonte graphique d'une part, mais aussi grâce à l'accessibilité de sa prise en main et son ambiance chaleureuse. Si le premier opus s'avère être un poil simpliste dans son game-design et privé des mouvements supplémentaires que gagnera Spyro par la suite, l'évolution de la série se fait vite remarquer dans les deux épisodes suivants grâce à la diversité de son gameplay jusqu'à proposer un contenu bien plus riche dans le dernier. La mouture Switch est presque aussi belle que celles montées sur des machines plus puissantes, bien qu'elle ne soit pas exempte de quelques problèmes techniques. Quoi qu'il en soit, si vous avez besoin d'un jeu pour vous détendre et que vous aimez compléter des jeux à 100% sans que cela ne vous prenne trop le chou, Spyro Regnited Trilogy devrait vous correspondre.
1620
Bons points
- Un rêve de gosse de revoir Spyro ainsi !
- Quelle refonte graphique !
- L'ambiance chaleureuse et relaxante
- Une prise en main accessible
- Spyro 3 est riche en contenu
- Le skate-park absolument incroyable
- La bande-son entraînante et psyché
Mauvais points
- Quelques problèmes techniques sur Switch
- Les temps de chargement quand on meurt
- Des mini-jeux sur le 3 ont mal vieilli
- Spyro 1 assez simpliste comparé aux autres
- La maniabilité en vol ou sous l’eau
- On ne reverra sans doute jamais d'aussi bons jeux Spyro
1 commentaire Voir sur le forum
Spyounet
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Spyounet, Mer 9 Oct 2019 - 01:44
Très bon test Ryfal.

Personnellement je me suis chopé la version ps4 il y a quelques mois. Contrairement aux Crash j'avais pas fait les Spyro étant petit c'est donc pour moi une bien belle découverte. J'ai pas encore fait le 3 mais j'suis assez d'accord pour dire que la série se bonifie a chaque volet et que Rypto est vraiment classe surtout avec ce combat final bien classe.