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Onimusha : Warlords

Onimusha: Warlords - Test

Switch     Rédigé par Spyounet     Mar 2 Avr 2019     0 Coms et 1249 Vues
A l’origine sorti en 2001 sur Playstation 2, Onimusha Warlords avait réussi à marquer les esprits avec son ambiance film d’horreur sauce samouraï, au croisement entre un vieux film d’épées et Resident Evil, l’autre licence culte de Capcom de l’époque. Alors que Capcom avait déjà sorti à la pelle des remasters HD de ses grandes séries de l’époque avec Okami, BioHazard ou Devil May Cry, la série Onimusha s’était fait attendre. C’est finalement cette année que l’éditeur débute le pas en portant sur nos consoles actuelles le premier volet. Que vaut ce remaster de la première aventure de Samanosuke, le samouraï au grand coeur ? Réponse tout de suite.


Ce jeu a été testé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur

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Samanosuke sent toujours le bon charisme à papi !
Sans surprise, ce test abordera essentiellement l’aspect technique de ce portage, mais également son contenu exclusif. Pour remettre dans le contexte, Onimusha : Warlords HD nous invite à suivre la première aventure vidéoludique de Samanosuke Akechi, notre protagoniste inspiré de l’acteur Takeshi Kaneshiro, qui a également doublé le personnage. La présence d’acteurs de renoms fut la marque de fabrique de la licence à ses débuts, n’oublions pas la présence de Jean Reno lui-même dans le troisième volet. Notre héros se rend donc sur les terres de la famille Saito pour retrouver la princesse Yuki, celle-ci lui ayant demandé de l’aide pour la protéger, en effet, son clan est alors en grande bataille avec la famille Oda dirigée par le seigneur Nobunaga, figure historique du Japon. Hélas, à peine arrivé sur place avec sa camarade ninja Kaede, il assiste impuissant à l’enlèvement de la princesse par un gigantesque démon. A son réveil, il découvre que les terres sont envahies de monstres, ces derniers ayant été réveillés par Nobunaga lui-même. Onimusha nous invite donc à prendre le contrôle de Samanosuke devant découvrir l’origine du mal qui s’abat sur la demeure des Saito, en nous permettant également de jouer Kaede de temps en temps.

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Le bestiaire est toujours aussi...tentaculaire
Moins nerveux qu’un Devil May Cry en son temps, Onimusha proposait malgré tout un gameplay sobrement efficace pour l’époque. Même si aujourd’hui, il semble moins frappant, il est toujours agréable de pouvoir découper les différents démons qui nous barrent la route avec notre sabre. Armé ensuite d’un bras démoniaque, Samanosuke pourra absorber la puissance des démons une fois ces derniers à terre pour améliorer ses propres capacités. Sans pour autant atteindre un Resident Evil, Onimusha proposera aussi son lot de backtracking pour explorer dans les moindres recoins les différentes salles de la demeure des Saito. Onimusha Warlords propose donc dans les grandes lignes une aventure qui est toujours agréable à suivre aujourd’hui, avec ses phases d’actions et d’énigmes entrecoupées. Très cinématographique, l’histoire se suivra aussi avec plaisir tel un vieux film japonais ayant prit le goût d’un bon vin. Onimusha se vaut donc comme classique, mais toujours efficace pour qui voudra suivre cette aventure. Un point positif qui est aussi amélioré par cette version haute définition qui améliore sensiblement la prise en main du titre, moins austère elle permet d’être plus fidèle à l’action du jeu, sans ralentis.

Cela dit, cette version HD n’est pas sans défauts, même si les décors sont toujours agréables à observer de part l’inspiration qu’ils avaient et la réussite de l’époque de pouvoir fixer des décors photoréalistes avec un jeu de plans étriqués, ici certaines textures bavent un peu sur nos consoles haute définition. De même, on aurait aimé un travail sur les plans de caméras fixes, même s’ils faisaient la gloire de Devil May Cry et Biohazard à l’époque, Onimusha n’était pas aussi bien calibré. Cela pouvait tomber comme austère, à se faire frapper par un ennemi qu’on n’arrive pas à toucher, quel est caché derrière un décor que la caméra ne veut pas nous montrer à moins que l’on change de couloir.

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La direction artistique fait toujours mouche !
La bande-son originale a également été changée pour cette édition haute définition, chose qui n’est pas la faute de Capcom. En effet, en 2014, un scandale avait éclaté au Japon autour du compositeur Mamoru Samarugochi, qui se vantait d’être le Beethoven japonais. Hélas, ce dernier n’était ni sourd, ni même compositeur, il chargeait son nègre, Takashi Niigaki de composer tous ses morceaux à sa place. Un secret bien gardé qui a finalement éclaté, et comme le Japon ne rigole pas sur ces histoires d’honneur, la bande-son d’Onimusha a été revisitée avec des morceaux inédits. Même si la nostalgie est moins puissante, cette nouvelle soundtrack permet de plonger dans l’ambiance féodale du titre, lui rendant honneur parfaitement. Certains apprécieront, d’autres non, mais toujours est-il que le travail est de qualité pour faire oublier ce malencontreux accident. Techniquement, Onimusha HD ne bronche pas sur cette version hybride. Le portage de Capcom tourne tranquillement, peu importe votre style de jeu, il tournera en 60 fps constant avec du 720p ou du 1080p selon votre position (dans le canapé ou sur les toilettes).

| Conclusion |

Finalement, Onimusha : Warlords n’a pas tellement vieilli. Il est certes classique, son game-design et son histoire surprendront rarement, mais il est toujours efficace, tel le café de chez mamie. Rarement déplaisante, la première aventure de Samanosuke tient toujours en haleine pendant ses 5-6 heures de jeu avec une action rebondissante. On pourra essentiellement reprocher les défauts de l’époque à cette version haute définition, à savoir la durée de vie et ses placements de caméras. Mais vendue à un prix raisonnable, cette refonte du titre culte de Capcom fait énormément, on aurait juste aimé un travail égal sur le fond comme sur le forme. Toujours est-il qu’on espère revoir toute la saga sur nos consoles modernes et peut-être un nouvel opus flambant neuf.
1620
Bons points
- Bon travail sur la forme
- Nouvelle bande-son
- Une prise en main plus moderne
- Le plaisir de la nostalgie
- Une aventure toujours prenante
Mauvais points
- Toujours un peu court
- Une caméra têtue
- On aurait aimé un meilleur travail sur le fond
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