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Final Fantasy Pixel Remaster

Final Fantasy Pixel Remaster - Test

Switch     Rédigé par Spyounet     Mar 16 Mai 2023     0 Coms et 1075 Vues
L’année 2023 semble particulièrement agréable pour les fans de Final Fantasy. Elle s’est ouverte avec Theatrhythm Final Bar Line, un incroyable de jeu de rythme. Puis continuera en juin avec le seizième épisode canonique de la série et devrait se conclure avec la deuxième partie de Final Fantasy 7 Remake pour l’hiver prochain. Dans ce petit creux d’avril, Square Enix nous invite à ne pas faire tomber le soufflet en ressortant directement six épisodes sur nos machines modernes. C’est avec la collection Final Fantasy Pixel Remaster, déjà sorti depuis un petit moment sur PC, que les joueurs vont pouvoir s'atteler à découvrir ou redécouvrir les six premiers épisodes. Certains diront “enfin”, mais il reste à savoir si cette collection permet de rejouer à ces titres cultes avec tout le confort moderne qu’ils méritent.


Ce test a été réalisé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur

ENFIN DE RETOUR


Final Fantasy Pixel Remaster se présente donc comme la restauration des FF de l’épisode I jusqu’à l’épisode VI (Nous parlons d’une collection, mais sachez qu’il est tout à fait possible d’acheter les jeux à l’unité). Des titres sortis respectivement sur NES (ou Famicom) puis Super Nintendo. Des jeux qui ont marqué leur époque et fait évoluer le RPG japonais, notamment via des trouvailles de gameplay et de narration pour ne jamais se reposer sur leurs acquis. Évidemment ils n’étaient pas les seuls à leur époque (Dragon Quest, Ys, Shining Force). Mais les premiers Final Fantasy ont toujours eu leur propre aura, que l’on peut associer à des grands noms : Hironobu Sagakuchi pour sa réalisation innovante, Nobuo Uematsu pour ses compositions intemporelles ou encore Yoshitako Amano pour ses illustrations uniques. Des classiques que tout fans de jeux japonais se doit de toucher.

Pixel Remaster se présente d'abord comme une refonte graphique. Ainsi, tous les titres vont adopter un style graphique proche du 16-bits. La différence la plus flagrante se fera donc sur les trois premiers opus qui étaient à l’origine en 8-bit. Final Fantasy 1 se retrouve plus colorés, plus détaillé et surtout en 16:9. Il propose un style graphique très différent mais assez fidèle au soft d’origine. Ce qui peut le plus faire peur finalement c’est “l'uniformisation” de tous les titres. La saga FF est très appréciée car chaque épisode est unique dans son visuel, son histoire voir sa direction artistique. Ils partagent cependant des choses en communs tels que les sorts, le bestiaire ou le système de combat au tour par tour (qui se dynamise cependant dans les épisodes SNES).

ENCORE BEAU COMME UN CHOCOBO


On peut donc avoir peur au début que l'uniformisation des épisodes aient pu amoindrir les parti-pris visuels de certains. Heureusement, en lançant Final Fantasy VI quelques minutes on se rend compte que ce dernier a conservé toute son ambiance streampunk qui l’embellit tant. Chaque titre conserve sa propre aura dans ses lieux importants, ses villages et autres donjons. Le côté uniformisé se ressent surtout dans les worlds-maps, la mise en scène des combats ou les menus. On pourra cependant contre-argumenter en disant que c’était relativement déjà le cas à l’époque. Ce qui peut fâcher directement dans les menus c’est la police d’écriture moderne, heureusement après quelques clics dans les options on découvre qu’il est possible d’avoir une typo à l’ancienne. Cependant reste un problème dû au passage en 16:9 : l’espacement. Ce n’est pas très grave, mais on a tout de même l’impression qu’il n’y avait pas besoin de faire des cases aussi grandes pour afficher des textes relativement petits.

Les améliorations graphiques ne se limitent pas à une palette de couleurs plus vives, au 16:9 et aux passages en 16-bits des premiers épisodes. On sera agréablement surpris du détails apportés aux backgrounds des combats et certains effets “HD”. On est loin des fameux remake “HD2D” de Square Enix, mais on est agréablement surpris de voir des effets de flammes réalistes lorsqu’une cité prend feu dans le cinquième épisode. On apprécie également les petits reliefs sur l’eau pour la rendre plus vivante. Ce sont plein de petits effets disséminés un peu partout qui rendent la balade plus appréciable et donnent un petit côté remake à ces remasters. Et non, ça ne jure pas avec le reste. Les développeurs ont notamment prit le temps d’améliorer particulièrement les moments emblématiques avec ce genre de détails. On pense évidemment à la scène de l’Opéra dans le sixième épisode, améliorée avec un jeu de lumière HD et des décors en 3D façon remake de LIVE A LIVE. Il y a également l'effondrement de la Tour de la Walz dans FFV qui est assez impressionnante avec ses effets d’eau et de terre qui collisionnent. On pourra chipoter sur quelques détails, mais toujours est-il que les Pixel Remaster ont réussi leur pari d’un point de vue visuel avec de jolis sprites et effets.

UN CONFORT MODERNE


Pour les puristes, on aura très vite tendance à aller activer le mode bande-son originale en lançant une partie. Et comment nous donner tort, tant les compositions de Uematsu sont sublimes. Cependant, les bande-sons remasterisées sont très agréables à écouter également. Elles proposent des réarrangements modernes des musiques et sont très agréables à écouter. Elles ont parfois de vraies propositions en ajoutant des voix ou de nouveaux instruments. Ces nouvelles musiques n’ont pas juste le mérite d’exister, elles proposent une écoute agréable qui se marient parfaitement avec le passage en haute définition des jeux.

Quand on parle de remasters de vieux RPG japonais aujourd’hui, il est difficile de ne pas penser aux “outils de conforts”. Et de ce côté là, les FF Pixel Remaster proposent tous les trucs indispensables. La possibilité d’augmenter l’expérience et l’argent reçu en combat pour rendre les phases de farming moins longues quand un boss nous barre la route. Pouvoir courir au lieu de marcher si on trouve les jeux trop lent. Il y a également l’option de pouvoir couper les rencontres aléatoires, ce qui rendra le backtracking moins relou quand on se rend compte qu’on a oublié de faire le plein de Queue de Phénix au village avant de partir. Comme dit précédemment on peut choisir entre deux types de police d’écriture, mais il est également possible de mettre des filtres très convaincants pour donner un effet rétro. Si on doit s’arrêter en plein donjon il y a l’ajout des sauvegardes rapides et si votre console s’éteint par surprise les sauvegardes automatiques viendront nous sauver. Vitesse des combats, vitesse des messages, ajustement automatique de l’équipe, etc. Bref, tous les outils de conforts essentiels sont présents et ils sont pour la plupart ajustables à votre guise. Voilà ce qui fait que les Pixel Remaster sont aujourd’hui les versions les plus confortables. Il y a peu de chance que vous rencontriez de la frustration durant vos aventures.

UNE OMBRE AU TABLEAU


Il y a cependant deux points de critiques récurrents sur ces Pixel Remaster. En premier lieu le prix. Les deux premiers épisodes se retrouvent à l’unité pour 12€ et quatre suivants pour 18€. Le tout est proposé dans un bundle avoisinant les 75€ (également disponible en boîte). Évidemment, cela fait un coût pour des vieux jeux, mais il est également de ne pas reconnaître que le travail effectué sur ces six épisodes est plutôt généreux, surtout en comparaison de remasters moins travaillés (Tales of Symphonia ou Chrono Trigger pour ne citer qu’eux). Cela dépendra donc de votre envie et de ce que vous êtes prêts à mettre pour jouer à ces classiques. Facile d’imaginer pour les plus hésitants que des promotions finiront pas arriver. Deuxième point de discorde : les contenus bonus absents d’anciennes remasterisations. Cela peut être un défaut comme une bonne chose en fonction des épisodes, par exemple, l’épilogue After Years de FFIV a souvent été décrié. Cependant, ne pas retrouver certains boss optionnels de FF6 est un peu décevant, tout comme le scénario annexe du second opus.

| Conclusion |

Final Fantasy - Pixel Remaster est sans aucun doute la meilleure façon de jouer à ces six grands classiques aujourd’hui. En plus de proposer des améliorations visuelles qui respectent les titres d’origines, les jeux sont accompagnés de nombreux outils de confort. La collection propose de nouvelles bande-sons agréables tout en nous laissant la possibilité d’écouter les anciennes. On peut cependant râler sur une interface encore améliorable ou sur une addition un peu salée. Toujours est-il que les six premiers Final Fantasy sont enfin disponibles sur nos machines modernes dans de bonnes versions. Et ça, c’est déjà pas mal.
1820
Bons points
- Six grands classiques enfin à disposition sur nos machines modernes
- Une vraie refonte visuelle (pixels, couleurs, effets)
- Et qui ne gâche pas la direction artistique des opus
- Et embellit les moments cultes
- Pleins d'outils de conforts bienvenus
- Deux bande-sons excellentes
- Y en a pour beaucoup d'heures de jeux
Mauvais points
- Tarif qui fera débat
- Certains contenus bonus d'anciennes remasterisations absents
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