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Xenoblade Chronicles 3

Xenoblade Chronicles 3 - Test

Switch     Rédigé par Lord Kanozu     Sam 24 Sep 2022     0 Coms et 1552 Vues
Nous sommes au début des années 2010. Le genre du J-RPG ne connaissait pas ses meilleurs jours, avec un Square Enix à la recherche d’une identité pour ses séries phares et une industrie qui peinait globalement à évoluer. Au milieu de ce chaos, Monolith Soft, ex-Bandai Namco et désormais à plein temps chez Nintendo, tire son épingle du jeu en sortant le premier Xenoblade Chronicles. Véritable phénomène à son époque chez les critiques et connaisseurs, le studio continuera sa lancée avec d’autres épisodes avant de finalement arriver, en 2022, à celui qui nous intéresse ici, Xenoblade Chronicles 3. Conclusion de la trilogie amorcée il y a une décennie, il est aussi le témoin de l’évolution de Monolith Soft et de sa figure de proue Tetsuya Takahashi. Avec un jeu d’une ambition folle, de grands enjeux et un héritage lourd à devoir assumer, Xenoblade Chronicles 3 est non seulement le magnum opus de son studio, mais aussi la preuve que ce dernier est désormais à considérer parmi les plus grands noms de l’industrie, au risque pour les autres de se faire éclipser.


Ce test a été réalisé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur

You Will Know our Names


L'aventure commence avec Noah, un jeune passeur d'âmes dont le but est de guider les défunts vers l'au-delà
La guerre fait rage sans cesse dans le monde d’Aionios, où les natifs sont soumis à un cycle de vie d’une dizaine d’années, pendant lequel ils sont formés et envoyés sur le champ de bataille jusqu’à éventuellement y mourir dans un feu de sang et de larmes. Les contrées de Keves et d’Agnus s’affrontent dans cette guerre sans fin depuis des centaines d’années, avec chacun une reine et une série de consuls à leur tête. C’est au sein d’une colonie de Keves que notre aventure commence avec Noah, dont le rôle au sein de l’armée est celui de passeur d’âmes, un flûtiste expérimenté donc le rôle est de guider vers l’au-delà ses compatriotes tombés au combat grâce à un air enchanteur et mélancolique. C’est dans ce contexte morose et très loin des habitudes de la série que Noah, Lanz et Eunie rencontreront trois membres d’une colonie d’Agnus : Mio, Taion et Sena. Au départ ennemis, des circonstances exceptionnelles les forceront à s’allier, étant devenus Ouroboros et par conséquent ennemis du monde entier, et embarquer dans une quête unique qui les feront découvrir les nombreux secrets derrière cette guerre sans fin.

Le contexte narratif de Xenoblade Chronicles 3 est radicalement différent des précédents jeux de la série. Il n’est plus question ici d’un jeune garçon partant à la découverte du monde pour percer les mystères de son épée ou pour trouver un arbre sacré, mais bel et bien d’un monde en guerre, où les bains de sang sont la norme et le conflit perpétuel. La notion de cycle est omniprésente, nos protagonistes aussi étant limitées à une durée de vie de dix ans et déjà proches de leur fin au moment où l’aventure commence. Par ailleurs, si le jeu comporte bel et bien des références aux précédents jeux dans son histoire, ses musiques et ses environnements, il n’est absolument pas nécessaire de les avoir faits avant de jouer à celui-ci. Xenoblade Chronicles 3 raconte sa propre histoire avec ses propres personnages et il ne faut ainsi pas s’attendre à avoir une avalanche de clins d’œil aux aventures de Shulk et de Rex. Bien sûr, les fans de la série seront attentifs à toutes les interprétations possibles de l’histoire et de la façon dont le jeu s’inscrit dans la continuité des précédents, mais le titre reste un jeu standalone et peut être apprécié dans son entièreté même s’il s’agit du premier dans lequel on se lance.

On salue également la diversité dans le physique des protagonistes
Les personnages sont au cœur de cette histoire, et sont sans nul doute la force maîtresse du jeu. Avec un total de six protagonistes, Monolith Soft a tenu à répartir son attention envers chacun de nos héros de manière relativement équitable. Si Noah, notre figure de proue et le premier personnage que l’on incarne, a tout de même la vedette plus souvent que les autres, il n’en reste que toute l’équipe a droit a son développement dans le détail et en profondeur, sans jamais que l’un d’entre eux semble mis de côté, comme cela pouvait être le cas dans les précédents jeux de la série. Les personnages eux-mêmes sont d’ailleurs bien plus intéressants et impliqués que d’habitude, et ce sans les notes de mauvais goût que Xenoblade Chronicles 2 pouvait avoir : Noah est plus proche d’un philosophe pacifique que d’un héros typique de shonen, Mio représente la figure féminine gracieuse centrale, mais est très loin des clichés de demoiselle en détresse de par son importance dans la trame principale, Lanz est la classique tête brûlée, mais se révèle un homme de principes toujours à l’écoute de ses camarades, tandis que Sena, sa partenaire, en pleine recherche de soi, va trouver en celui-ci la motivation de continuer dans cette quête. Enfin, Eunie et Taion, nos deux préférés, se complémentent avec d'un côté un sérieux stratège qui ne saurait être arrogant mais ne manquera pas de reprocher à l’équipe son manque de prudence, et de l'autre Eunie qui n’est pas du genre à prendre des pincettes en s’adressant aux autres. Les protagonistes sont en effet répartis sous la forme de duo : Noah et Mio, Lanz avec Sena et Taion avec Eunie, et ces choix auront une incidence non seulement sur la dynamique des personnages, mais aussi sur le gameplay.

Moebius contre Ouroboros


Entre Moebius, Ouroboros et autres Ferronis, le jeu possède son propre vocabulaire qu'il faudra progressivement apprendre
Si les protagonistes ont autant d’importance et de développement dans cet épisode-ci, c’est aussi parce que le jeu prend énormément de temps à détailler son univers et les règles qui le gouvernent. Le monde d’Aionios est riche et vaste, et le jeu prendra tout son temps pour vous le décrire dans un nombre hallucinant de cinématiques et de moments d’expositions. Il faut être prévenu : Xenoblade Chronicles 3 est un épisode dans lequel on pose souvent la manette pour regarder des cinématiques, dialogues et autres moments où l’on ne joue pas. C’était déjà quelque peu le cas des précédents épisodes, mais c'est poussé à son maximum ici. Ce n’est pas pour nous déplaire, puisque la qualité de la direction de ces cinématiques force le respect, avec en particulier les débuts et fins de chapitre qui frôlent une animation digne de productions audiovisuelles japonaises, mais cela peut rebuter ceux qui ne supportent pas les moments d’inaction à répétition, et parfois pour de longs moments : certaines cinématiques peuvent dépasser 60 à 90 minutes. Cette exposition contribue toutefois à un monde plus vivant qu’il ne l’a jamais paru, avec de nombreux personnages secondaires qui ont un véritable rôle dans l’engrenage d’Aionios. Chacune des zones que l’on visite possède sa propre identité, autant visuelle que sonore, et ravira également les fans de la série avec des références très claires à des zones iconiques des précédents jeux. Les différentes colonies que l’on visite arrivent aussi à se différencier les unes des autres, malgré une esthétique similaire, grâce aux coutumes et manières propres à chacune d’elles.

Nous sommes plongés dans l'intrigue dès les premiers instants du jeu
Tout ceci est animé par une trame narrative qui, si elle ne brille pas forcément d’une originalité folle dans ses grandes révélations, en particulier pour les habitués de la série, reste fort passionnante à suivre. Les mystères de ce monde et les raisons pour lesquelles une guerre perpétuelle y prend place vont attirer votre curiosité jusqu’au bout, et le final ne décevra certainement pas ceux qui auront pris la peine de s’impliquer dans le monde d’Aionios. On s’abstiendra de trop divaguer sur l’intrigue, la surprise étant un facteur clé pour son appréciation, mais sachez que si le voyage est certes long, la destination en vaut la chandelle. Les avis sont forcément divergents entre les fans du premier Xenoblade Chronicles et du second – sans oublier ceux qui ne jurent que par l’épisode X sur Wii U – mais il est clair, à notre avis, que Xenoblade Chronicles 3 brille d’une maturité construite sur l’expérience que Monolith Soft a acquis de ces jeux, et nous livre ainsi son histoire la plus touchante et passionnante qu’elle ait pu écrire jusqu’à présent. Nous ne sortons pas indemnes de ce voyage, et il justifie pleinement le lourd investissement temps nécessaire pour en profiter pleinement : comptez une bonne centaine d’heures si vous prenez la peine de faire la plupart des quêtes secondaires – et on vous le recommande chaudement, étant de bien meilleure qualité que d’habitude, avec de belles récompenses à la clé.

L'art du combat


L'interface peut faire peur, mais le jeu prendra son temps pour vous l'expliquer petit à petit
Mais il ne faudrait pas s’imaginer que Xenoblade Chronicles 3 ne s’apprécie que pour son histoire. Le système de combat signature de la série, à base d’auto-attaques et d’arts, sortes de compétences propres à chaque personnage, fait son grand retour dans sa forme certainement la plus aboutie jusqu’à présent. À mi-chemin entre l’action-RPG et celui au tour par tour, le combat dans Xenoblade Chronicles consiste à asséner l’ennemi d’auto-attaques, qui se font en restant simplement près de l’ennemi sans bouger, afin de remplir la jauge de ses arts pour enfin les utiliser en fonction de son rôle et de sa position. La nouveauté majeure de cet épisode vient du système de classes et de héros qui apporte un immense volet personnalisation aux personnages. Les combats se déroulent désormais à sept personnages jouables et contrôlables à tout moment : les six protagonistes et un septième guerrier du nom de « héros ». Les héros sont recrutables au cours de l’aventure, et permettent d’obtenir leurs classes lorsqu’ils rejoignent l’équipe. Les classes sont des styles de jeu qui sont accessibles aux six protagonistes et sont répartis en trois catégories : les attaquants, les défendeurs et les soigneurs. Les noms sont assez explicites, mais la véritable force de ce système repose dans la capacité pour tous les personnages d’utiliser n’importe quelle classe sans le moindre malus, si ce n’est que certains maîtriseront la classe plus rapidement que d'autres en fonction de leur affinité de base. Ainsi, la classe de l'Épéiste, avec laquelle commence Noah, permet de manier l'épée avec une certaine agilité et possède des arts qui déséquilibrent rapidement l’ennemi à condition de bien se positionner ; la classe du Zéphyr, quant à elle, est une classe défensive dont le but est de conserver l’agressivité de l’ennemi hors des autres classes plus fragiles, et dont l’accent est porté sur les arts permettant d’esquiver les attaques. Il existe près d’une trentaine de classes, dont certaines vont très loin dans leur originalité et leur spécificité : on vous laisse découvrir les quelques surprises par vous-mêmes. Ce nouveau système de progression individuelle corrige un problème de longue date des précédents épisodes, à savoir la relative répétitivité des compositions et par conséquent des combats. Ici, le jeu vous incitant à constamment changer de classe dès qu’une atteint son niveau maximal, la composition de l’équipe ne restera jamais fixe bien longtemps ce qui permet de ne jamais s’ennuyer et de constamment découvrir de nouvelles combinaisons.

En plus de conserver les arts positionnels et les fameux combos qui y sont liés, permettant comme d’habitude de déséquilibrer, faire chuter, éjecter et enfin infliger une commotion à l’ennemi, mais également désormais de lui balancer une explosion via une nouvelle variante du combo, le système d’enchaînement a aussi été complètement revu. Une fois la jauge d’enchaînement remplie au cours du combat, il sera possible de le déclencher et ainsi de figer temporairement le temps. Ensuite, il faudra choisir un héros pour lancer une initiative, le choix du héros exerçant une influence sur les debuffs qui seront infligés à l’ennemi. Ceci fait, il faudra réussir à dépasser 100% de points lors de l’enchaînement en combinant les actions des combattants pour déclencher cette initiative, et procéder à la suivante. L’enchaînement prend fin une fois la jauge vidée après avoir lancé autant d’initiatives que possibles ou si le taux de 100% n’est pas atteint lors d’une des phases. Plus compliqué à décrire qu’il ne l’est en réalité, ce système offre une surcouche de stratégie qui permet d’infliger des dégâts monstrueux ou de sauver son équipe d’une situation périlleuse en mettant plutôt l’accent sur des soins.

Certains ennemis sont indiqués comme plus fort que d'autres et permettent d'obtenir plus de récompenses une fois vaincus
La cerise sur le gâteau de ce système de combat, qui serait pourtant déjà plus riche que tout ce qui a pu se faire dans le genre sans cela, repose dans l’Interlien. Nouveauté totale de cet épisode qui trouve sa raison d’être dans l’intrigue principale, chaque paire de héros débloquera au bout d’un certain moment de l’aventure la possibilité d’effectuer un Interlien entre eux, c’est-à-dire de fusionner leurs âmes et corps pour former un être divin surpuissant doté de capacités uniques. Pour accéder à cette forme en combat, il faudra effectuer des arts fusion – utiliser en même temps deux arts provenant d’une classe Kevesienne et une classe Agnusienne, représentées à gauche et à droite de l’interface – jusqu’à remplir une jauge d’Interlien avant de pouvoir finalement fusionner. Non seulement la puissance de cette forme dépendra du nombre d’arts fusion effectués, mais également de la nature du personnage qui lance l’Interlien. Cette forme possède même son propre arbre de compétences, ses propres arts personnalisables et influence également l’enchaînement de diverses façons. Diverses couches supplémentaires se rajouteront au fur et à mesure de la progression pour arriver finalement à un système de combat d’une richesse pratiquement inégalée dans le genre du JRPG, sans pour autant que cela soit confus : le jeu prendra tout son temps pour vous expliquer, pas à pas, les différentes mécaniques et il ne vous sera pas nécessaire d’en comprendre toutes les subtilités dès le premier essai.

Les terres d'Aionios


Sans être un monde ouvert, la carte du jeu est immense tout en restant interconnecté
L’envergure des combats est égalée par la démesure des environnements et de l’exploration du jeu. On a l’habitude chez Monolith Soft désormais, très fier de repousser les limites des consoles Nintendo avec de gigantesques continents dans lesquels se balader, mais Xenoblade Chronicles 3 est certainement le titre du studio le plus abouti à ce niveau. Le monde d’Aionios est non seulement ahurissant par sa taille, mais également par sa richesse et le nombre de secrets qui y sont cachés. Que ce soit via les traditionnelles plaines vertes qui s’étendent à perte de vue et dans lesquels gambader est toujours aussi agréable, ou dans des environnements aux couleurs plus originales et moins accueillants, nous sommes toujours dépaysés par le voyage et il existera toujours un trésor caché, visible dans le coin de l’œil et qui nous amènera à faire un détour de notre chemin, avant d’en faire un autre et ainsi de suite. C’est peut-être dans ces moments-là que nous regrettons quelque peu l’absence d’un bouton de sprint, les environnements étant comparables en taille à ceux de Xenoblade Chronicles X sur Wii U, mais sans bénéficier de sa vitesse de course. Le jeu réserve toutefois quelques surprises concernant la traversée de ce monde, en introduisant des nouveautés qui changent le rythme de l’aventure et contribuent, à nouveau, au rythme absolument impeccable de la progression.

L’exploration d’Aionios est soutenue par la direction artistique colorée et chatoyante du jeu, mais surtout par les prouesses techniques de Monolith Soft qui sont, là aussi, inégalées sur la console. Si nous avions des craintes légitimes suite aux nombreux soucis de Xenoblade Chronicles 2, en particulier concernant son mode portable, nous sommes ravis de constater que ce troisième épisode est réussi sur tous les points. Nous sommes toujours en présence d’une résolution dynamique qui varie en fonction de l’intensité des effets à l’écran, mais elle reste toujours satisfaisante et fournit en moyenne une image plus nette et détaillée que son prédécesseur, malgré des décors et lumières plus ambitieux. La plus grosse amélioration repose dans le mode portable, qui est plus qu’impressionnant, avec une fluidité rarement mise en défaut, mais surtout une résolution moyenne qui ne sacrifie pas la visibilité du jeu, à l’inverse de son prédécesseur. Le résultat est particulièrement visible sur l’écran de la Nintendo Switch OLED grâce aux couleurs très prononcées et chatoyantes des décors. Les aficionados des panoramas seront ravis de savoir que le jeu inclut aussi un pseudo-mode photo, qui cache l’interface le temps de faire une capture de l’écran afin de la poster sur les réseaux sociaux.

La bande-son amplifie les moments forts de l'intrigue, notamment grâce à l'usage de la flute à la fois dans l'intrigue et dans la composition
Enfin, il nous fallait forcément parler de la musique, avec un autre travail de haute volée de la part de Yasunori Mitsuda, déjà présent depuis le deuxième jeu, ainsi que le groupe ACE que l’on connaît bien désormais. La flûte est un élément important de la trame principale et est par conséquent longuement reprise dans la bande originale du jeu, avec des envolées lyriques à faire frissonner. Le style global est assez différent des précédents jeux, avec moins de chœurs et moins de compositions épiques pour des pistes plus subtiles, mais terriblement efficace et contribuent à nouveau à donner une véritable identité au jeu.

Si nous avons longuement chanté les louanges du jeu lors de ce test, ce n’est pas pour défendre qu’il soit parfait ou exempt de défauts : le rythme a beau forcer le respect tant il nous garde en haleine la plupart du temps, certains moments tirent sur la longueur sans grande utilité. On déplore l’absence d’un bouton de sprint, le fait que la musique de l’enchaînement interrompt celle des combats, ou encore l’inutilité totale de l’or dans le jeu puisque les quêtes nous gavent déjà d’accessoires et qu’il n’y a pas grand-chose d’autre dans quoi dépenser ses sous. Certains passages de l’histoire peuvent être plutôt prévisibles et tous les personnages ne sont pas forcément très intéressants. Mais s’il est une chose qui émane de notre expérience du jeu arrivé à son terme, c’est la vaillance avec laquelle il porte son message jusqu’au bout. De tous les jeux qu’auraient pu être Xenoblade Chronicles 3, entre suivre la direction entreprise par le deuxième épisode, à savoir quelque chose de plus proche des standards de l’industrie du JRPG actuelle, ou revenir aux bases du premier épisode, volontairement plus old school, Monolith Soft a décidé de ne faire ni l’un ni l’autre, en nous délivrant un épisode d’un singulier rare dans le genre. Il s’agit d’un jeu qui porte une vision unique et a mis tous les moyens en œuvre pour en développer son potentiel à son maximum, et c’est pour cette raison et cette ambition qu’il mérite qu’on lui chante ses mérites.

| Conclusion |

Xenoblade Chronicles 3 n’est pas seulement la fin d’une trilogie qui aura marqué son genre et ses fans, ni une autre pirouette technique d’un studio habitué à surpasser les attentes, mais surtout le titre le plus abouti de Monolith Soft, et assurément un des plus grands JRPG de sa génération. Démesurément ambitieux sur tous ses aspects tout en portant une vision unique du genre, il n’existe pas d’autres jeux comme Xenoblade Chronicles 3, et s’il fallait recommander le jeu pour une seule raison, ce serait celle-là. Il n’est pas exempt de défauts, mais la bonne volonté qu’il émane tout au long de l’aventure parvient à vaincre tous les accrocs rencontrés. La conclusion du jeu, dont on parlera assurément pendant encore des années, cristallise cette volonté et le voyage de Noah, Mio, Lanz, Sena, Taion et Eunie restera assurément dans les mémoires pour longtemps.
2020
Bons points
Démesurément ambitieux sur tous ses aspects
Des protagonistes uniques et attachants
Le système de combat riche et maîtrisé
Les classes pour amplifier la personnalisation
Aionios, un monde immense et plein de vie
Des personnages secondaires intéressants et travaillés
L'intrigue est captivante jusqu'au bout
Rythme pratiquement impeccable
Un grand final mirifique qui ne laisse pas indifférent
Bande originale de haut niveau
La sensation d'avoir joué à un grand jeu comme il en existe peu
Mauvais points
Nécessite un investissement temps conséquent
Parfois longuet pour rien
On aurait aimé un bouton de sprint...
...et que l'argent serve à quelque chose !
La musique de l'enchaînement qui interrompt celle des combats, usant à force
2 commentaires Voir sur le forum
Ryfalgoth
5937 posts
Ryfalgoth, Sam 24 Sep 2022 - 14:53
Sacré test pour un sacré jeu ! Pour la peine je me connecte pour commenter, c'est dire !

Bon je ne peux encore pleinement critiquer le jeu, j'en suis au chapitre 5 en pleine zone maritime, je me mets en tête de visiter toutes les zones, je reviens souvent en arrière pour faire des quêtes qui me passionnent. 95h de jeu au compteur pour l'instant, on va sans doute passer les 150. Qu'est-ce qu'il m'accroche ce jeu c'est dingue. Je ne sais pas encore si la fin me conviendra, on m'a un peu ménagé à ça (au moins je ne serai pas amer comme sur le X où je ne m'attendais pas à ça mdr), mais il est clair que cet univers m'intrigue incroyablement. Plus je progresse et plus je comprends certaines subtilités. Notamment sa fameuse brasier de traduction qui a un peu fait parler. Elle a de quoi surprendre cette trad, mais elle est justifiée, aussi étonnant que cela puisse paraitre.

Je râlerai un peu sur le déséquilibrage du jeu. L'immensité de ses environnements, l'ouverture de zones entières comprenant des colonies et leurs lots de quêtes font que tu vas vite être tenté de compléter ces à-côtés, et il n'est pas difficile de se retrouver avec 15-20 niveaux d'avance sur l'intrigue principale. Xenoblade 2 proposait une option pour abaisser son niveau, ici ça n'est pas le cas, un peu dommage.
Effectivement la gestion des ressources c'est compliqué, comme avec l'argent qui ne sert à rien. Les doublons nopons ainsi que les cylindres d'ether me frustrent pas mal aussi parce qu'on atteint trop rapidement la limite ridicule de 99.
Les menus de manière générale ont quelques soucis, notamment dans le tri des objets. Retrouver des accessoires à assigner c'est un bazar. Heureusement que le changement de classe attribue automatiquement des accessoires.
Alors sinon je suis surpris de voir que tu n'es pas le seul à regretter que le thème d'enchainement empiète sur les thèmes des combats, parce que perso je l'adore ce thème !! J'aurais + tendance à pester contre les thèmes des menus qu'on entend beaucoup trop et qui interromp les thèmes d'environnements. En parlant de musiques les thèmes contres les Moebius sont évidemment monstrueux, le Regular Keves Battle est diablement efficace aussi. Je suis déçu par le Regular Battle Theme qui est remplacé à partir de Pentelas qui est clairement en-dessous.

Mais finalement ce jeu, à l'instar d'un certain Breath of the Wild, si tu creuses tu peux lui trouver tout plein de petits défauts. Mais ses qualités sont tellement énormissimes que tu passes volontiers outre.

Allez je m'y replonge, j'ai encore un million de trucs à y faire =) Vive Xenoblade Chronicles.
Dragon-blue
21035 posts
Dragon-blue, Sam 24 Sep 2022 - 17:01
Excellent test Kano, pour ma part j'ai lâché le jeu au bout de 140h en ayant fait à peu près tout ce que je voulais. Et clairement ouais je le mets dans le haut du panier des RPG Switch, au même niveau que DQ11. Ce Xeno 3 incarne un gigantisme dans son contenu, son gameplay et ses lieux à explorer. J'ai beaucoup apprécié les différents personnages, gros effort de chara-design, on tombe moins dans les clichés aussi ca fait plaiz. Je regrette peut être juste un pourcentage de complétion de map comme dans le X, c'aurait été parfait (et un mecha pour se déplacer plus vite) :sisi:

Ryfalgoth a écrit:
Xenoblade 2 proposait une option pour abaisser son niveau, ici ça n'est pas le cas, un peu dommage.

Yo Ryfal ! Attends le post-game pour revoir cette fonction :noel: