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No More Heroes III

No More Heroes III - Test

Switch     Rédigé par Lord Kanozu     Lun 20 Sep 2021     0 Coms et 870 Vues
Si le cinéma a adopté l’expression de « film d’auteur » il y a bien longtemps, l’individualité du créateur est souvent moins mise en avant lorsque l’on parle de jeux vidéo. Les grands créatifs sont bien connus, mais leurs œuvres sont souvent inscrites dans un certain académisme, une certaine façon de faire les choses. Toutefois, le jeu qui fait l’objet de ce test n’est pas de cette catégorie. Il s’agit là d’un véritable « jeu d’auteur », un titre qui reflète l’entière personnalité artistique de son créateur. Cet auteur, c’est Suda51, ce jeu, No More Heroes III, et vous n’avez sûrement joué à rien de pareil.


Origin Story


No More Heroes III est le dernier épisode de la série, et concrétise la réalisation d'un univers connecté avec les autres jeux de Grasshopper
Avant de parler du jeu d’auteur, il nous faut parler de l’auteur, et de son passif dans l’industrie du jeu vidéo. Grasshopper Manufacture a été fondé par Suda51 dans l’objectif de créer des jeux uniques et différents des normes de l’industrie de l’époque. The Silver Case, en 1999, fut le premier jeu du studio, un succès d’estime qui fut longtemps oublié en raison de sa timide sortie sur la première PlayStation, exclusivement au Japon. Le studio continua de sortir des jeux dans l’indifférence du public, dont notamment Flower, Sun and Rain, avant d’enfin connaître une gloire éphémère avec la sortie de Killer7 sur Gamecube en 2005, en partenariat avec Capcom. Grasshopper s’était alors créé une identité de studio punk, constamment à l’encontre des tendances, et qui produisait des jeux à l’univers étrange et très cryptique. « Punk’s Not Dead » était alors le motto du studio, démontrant toujours ce goût de la rébellion et de l’anticonformisme.

C’est dans ce contexte qu’est alors né No More Heroes, sur Wii, en 2007. Grasshopper s’était emparé de la dernière console de Nintendo, visant le grand public avec sa nouvelle façon de jouer, et s’en est servi pour produire un titre ultraviolent et satirique, l’antithèse complète de l’image de la console. En son centre, Travis Touchdown, un antihéros otaku, asocial, rebut de la société et clairement peu recommandable. Ce dernier gagne un sabre laser via une enchère en ligne, et rencontre alors Sylvia, qui lui propose d’utiliser son talent monter les échelons de l’association des assassins et devenir le meilleur d’entre tous. C’est ainsi que le long voyage de Travis commence, sur un chemin jonché d’ennemis à trancher et de sang à étaler. Derrière cette façade de jeu bourrin et graphique à souhait se cache une subtile critique de la violence dans les jeux vidéo, et de questionner les motivations des joueurs de s’adonner à de telles immoralités. C’est ce qui donnera au jeu sa particularité, et lui consacrera un statut culte au fil des années. Un titre unique dans son approche et son message, et qui a le mérite d’être diablement fun à jouer en prime

No More Heroes III est un véritable jeu d'auteur en ce qu'il est un reflet de la personnalité de son créateur, Suda51
Le succès de No More Heroes a véritablement transformé Grasshopper, qui est passé d’un studio qui ne mangeait pas de pain à une véritable production à jeux d’action d’un certain style. C’est à ce moment que Suda51 s’est écarté du développement des jeux, et a pris une position de producteur exécutif sur tous les jeux qui sont suivis jusqu’ici. Sans aller jusqu’à prétendre que les jeux n’étaient pas bons pour autant, la différence se faisait sentir. No More Heroes 2 : Desperate Struggle fut le premier jeu de cette nouvelle ère, une suite qui ne prit pas beaucoup de risques et qui reprenait la même structure et des thèmes similaires au premier épisode. Un jeu qui restait très appréciable, mais manquait de l’originalité et du style si particulier de son créateur.

Plus d'héros, mais toujours plus de villains


Fu est terriblement charismatique
De retour aux temps modernes, et les choses ne se passent pas très bien à Santa Destroy, la ville natale de notre cher Travis. Alors qu’il se reposait paisiblement dans son miteux motel, de violentes secousses frappant la ville le réveillent. Des aliens ont soudainement débarqué sur le continent et sèment le chaos, rasant allègrement des régions toutes entières. Travis, accompagné brièvement par Shinobu, Badgirl et Birkin, passe alors rapidement à l’assaut de l’envahisseur, et se retrouve impliqué dans un autre classement des assassins, à proportion intergalactiques cette fois-ci. L’objectif à abattre est l’assassin numéro 1, Jean-Baptiste XVI, aussi connu en tant que Fu, un prince alien surpuissant qui rétame Travis lors de leur première rencontre. Il lui faudra commencer par l’assassin de rang 10, et remonter ainsi le classement jusqu’à son tête-à-tête final avec le plus puissant ennemi qu’il ait rencontré jusqu’à présent.

Si vous êtes déjà perdu entre tous les noms qui ont été donnés, vous pouvez arrêter de lire ces quelques lignes sur le champ. Même si l’histoire reste contenue dans cet épisode, il n’est absolument pas un jeu conçu pour les novices, ou ceux souhaitant découvrir la série avec. No More Heroes III part du principe que vous avez déjà fait les jeux précédents – et surtout, surtout Travis Strikes Again : No More Heroes -, et n’introduira aucun des personnages récurrents. Il est au contraire un festival de fanservice, qui n’hésitera pas à constamment s’autoréférencer, jusqu’aux détails les plus obscurs que seuls les plus grands fans réussiront à remarquer. Et il ne s’arrêtera pas à sa propre série, puisque les autres jeux signés Suda51 se permettront des apparitions, tantôt sous forme de clin d’œil, tantôt en tant que véritable part de l’intrigue, sans crier gare. Films des années 90, animes de robots géants, musique underground, No More Heroes III est un véritable océan de popculture, et s’en imprègne pour former l’identité de son personnage principal, Travis Touchdown.

Maître Jedi


Il n'y a qu'un seul sabre dans cet épisode-ci, mais le gameplay reste bien plus riche qu'auparavant
Notre cher Travis est d’ailleurs au meilleur de sa forme dans cet épisode, en témoigne toute la vivacité dont il fait preuve lors des combats. Pour rappel, la formule No More Heroes est répliquée plus ou moins de façon semblable à auparavant. Chacun des dix assassins représentera un boss différent, qu’il faudra vaincre pour grimper dans le classement. Pour affronter cet assassin, Travis devra réunir une somme d’argent, puis combattre dans une série de combats désignés avant d’enfin avoir accès au boss. Ces combats désignés remplacent les niveaux à proprement parler des anciens jeux, qui ne font pas leur retour ici. Cette décision qui aurait pu être controversée se retrouve en réalité assez justifiée dans le sens où, ces combats désignés offrent une expérience de combats plus variés et équilibrés que les niveaux ne permettaient.


Les bases du système de combat sont globalement les mêmes que pour les deux premiers No More Heroes. Travis possède son fidèle Beam Katana et s’en servira pour trancher des vagues d’ennemis les unes à la suite des autres. Un bouton pour les attaques fortes, un pour les attaques faibles, et une série de combos mélangeant les deux. Rien de plus simple. On retrouve une esquive sous la forme de roulade, la possibilité de sauter (qui vient avec d’autres combos), et de parer. À tout ceci il faut rajouter la principale nouveauté du système de combat, les pouvoirs funestes. Il s’agit de quatre pouvoirs qui rajoutent un arsenal intéressant à Travis pour gérer les ennemis lorsqu’ils sont en nombre. On compte le coup de pied qui se téléporte directement sur l’ennemi visé, le jet de force à la Star Wars qui survole l’ennemi avant de le projeter dans la direction souhaitée, l’invocation d’un halo sur une certaine zone qui bombarde l’ennemi de projectiles et enfin le ralenti permettant de figer dans le temps une zone et ses ennemis afin de pouvoir les enchaîner. Ces pouvoirs, combinés au rythme bien plus rapide et énervé que les précédents jeux, font de No More Heroes III un titre diablement fun à jouer. Les combats sont frénétiques, et s’enchaînent à très grande vitesse. Certaines missions permettent d’enchaîner jusqu’à 15 ou 25 vagues d’ennemis à la suite, et ce qui pourrait sembler répétitif ou laborieux se retrouve en réalité terriblement addictif. Travis n’aura jamais été aussi puissant et hargneux que dans cet épisode, et cela se ressent dans la dynamique des combats.

Qui plus est, le jeu introduit une mécanique de personnalisation dans cet épisode, avec les puces du Death Glove. Il s’agit d’équipements qu’il est possible de fabriquer pour augmenter ses capacités, parfois avec un contrecoup qu’il est important de garder en tête. Des matériaux seront nécessaires pour les fabriquer, et ils s’obtiennent sur le corps de certains ennemis. Ces derniers sont par ailleurs la raison principale pour laquelle le combat dans cet épisode est aussi satisfaisant : il s’agit clairement du meilleur bestiaire de la série. En plus de designs très inspirés, les aliens que Travis affrontera auront des comportements et des patterns uniques nécessitant d’exploiter les pouvoirs funestes pour s’en sortir. Entre l’alien se téléportant à foison et qu’il faudra interrompre en pleine course pour l’abattre, l’espèce de requin à trois têtes qui chargent sans relâche, les chevaliers portant bouclier et armures, les ennemis sont variés et permettent de se donner à fond dans les combats. Nous vous gardons de vous gâcher quelques autres surprises les concernant, mais sachez que le jeu n’a jamais fini de vous surprendre, et que si vous aimez les robots géants et l’espace, vous serez servis.

Santa Destroy ne ressemble pas à Los Santos


L'open-world est très loin d'être réussi techniquement, mais on apprécie le retour des mini-jeux
Venir à bout de ces combats désignés permet d’accéder aux boss, mais ce n’est que la moitié du chemin. Il faudra également récolter suffisamment d’argent pour s’inscrire au rang de boss approprié. Les combats rapportent certes de l’argent, et il est toujours possible de vendre des matériaux en surplus, mais le moyen le plus efficace d’amasser des sommes reste les nombreux mini-jeux dissimulés dans l’open-world.

En effet, l’open-world du premier No More Heroes est bel et bien de retour, pour le meilleur et pour le pire. Disparu des épisodes suivants, il répartir différentes activités sur plusieurs zones qu’il est possible d’explorer à loisir au cours de l’aventure. On y retrouve les mini-jeux, mais également les t-shirts à récolter, les très (très) nombreux collectables dissimulés, les combats désignés, les missions de défenses, les quêtes annexes se présentant sous la forme de visual novel typiques des jeux PC des années 80, et d’autres joyeusetés. Nous reviendrons sur l’open-world par la suite, pour se concentrer sur les mini-jeux avant tout. On retrouve la fameuse tonte de gazon, sans doute le plus connu des jobs du premier jeu, mais les autres sont tous inédits, et ont tendance à être plus barrés que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Un certain job demande notamment de nettoyer une zone inondée en ramassant les déchets s’y trouvant, avec la surprise que des alligators se cachent sous l’eau et qu’il faudra mettre au sol d’une prise de catch pour perdre le moins de temps possible. Un autre demande d’explorer une mine pour en récupérer du matériau, sans se faire toucher par les éruptions de laves, et de retrouver son chemin au milieu du labyrinthe pour en sortir avant que le compteur n’atteigne zéro. Ils ne sont pas en aussi grand nombre qu’auparavant, mais les mini-jeux sont bien plus intéressants que dans les précédents jeux, et il est fort appréciable de les retrouver après leur longue absence.

L'open-world sert aussi à cacher de nombreux collectables
Crevons désormais l’abcès sur un point important du jeu, et qui concerne cet open-world en particulier. Oui, indéniablement, l’aspect technique du jeu est sévèrement à la ramasse, même pour un jeu Switch. Pour le contexte, No More Heroes III est développé sous Unreal Engine 4, de la même façon que Travis Strikes Again, mais ce dernier n’avait pas d’open-world et n’était pas aussi ambitieux dans son approche. Ici, l’open-world a tendance à ressembler à un jeu Wii la plupart du temps, avec du pop-in extrêmement visible, des textures floues à se demander si on est myope, et surtout un framerate qui n’arrive même pas à atteindre les 30 images pour peu que l’on se serve de la moto de Travis. Sans compter sur le fait que, bien qu’il s’agisse d’un monde ouvert dans lequel il est possible de se balader à moto, n’espérez pas rencontrer des personnages avec qui parler ou même de la vie, tout au plus vous verrez une voiture circuler et trois habitants se promener. Clairement, l’aspect visuel de Santa Destroy, lors de ces phases d’exploration, n’est pas réussi. Les choses s’améliorent lorsque l’on est en combat et dans les cinématiques, essentiellement parce qu’en combat, le framerate passe à 60 images par seconde, mais les problèmes de chargement des textures restent présents et sont particulièrement visibles pendant les cinématiques. Les problèmes techniques sont loin d’être nouveaux pour les fans des jeux Suda51, étant donné que le premier No More Heroes avait déjà de nombreux soucis, mais nous étions en position d’en attendre plus, même pour une console portable

Cela signifie-t-il pour autant que le jeu est, pour être crude, moche ? Absolument pas. Il est certes jonché de problèmes techniques, mais est également plus élégant et stylé qu’il ne l’a jamais été. La façon dont Travis fait voltiger son sabre à toute allure, avec des effets rappelant les combats des films Star Wars, ajoute beaucoup au côté jouissif du titre, tout comme le festival de couleurs lorsque l’on tue des aliens à la suite. Le jeu tente également de très nombreux styles visuels différents en fonction des boss, et il est donc fréquent de se retrouver dans un niveau unique et totalement détaché des autres, au point de se demander s’il s’agit toujours du même jeu. No More Heroes III reste éternellement classe en dépit de tous les problèmes d’optimisation qu’il contient.

Ils étaient dix


Les boss vont de super-aliens difformes à petites filles aux pouvoirs occultes, sans jamais perdre le fil
Les boss sont clairement les meilleurs moments du jeu, et les meilleures démonstrations de cette classe à toute épreuve que le jeu s’efforce d’exercer. Chacun des dix rangs aura son propre style et sa propre mise en scène qui le distinguera des autres. Un bon nombre d’entre eux auront, même en l’absence de niveaux, des épreuves thématiques à devoir achever avant d’accéder au boss lui-même, ou simplement une longue cinématique pour l’introduire. Nous nous efforcerons de ne pas trop en dire sur ces boss, puisqu’ils sont le fer de lance de la progression et que la surprise joue énormément dans leur appréciation, mais là où certains boss pouvaient sembler fades dans No More Heroes 2 ou Travis Strikes Again, ils sont pratiquement tous terriblement réussis dans cet épisode-ci, et transpirent d’originalité. Chacun possède son propre gimmick, sa petite caractéristique qui le définit entièrement et qui va façonner son combat d’une certaine manière. Ils surprennent toujours et défient toutes les attentes qu’il était possible d’avoir à leur sujet avant de les rencontrer, ce qui est par ailleurs un thème assez régulier au sein du jeu. Mention spéciale au design des aliens, qui est unique et très inspiré.

J'espère que vous aimez les robots géants
Tout ceci est par ailleurs complimenté d’une bande-son de très haute volée, qui réunit tout un cortège de musiciens différents, mais qui ont contribués à donner une véritable identité sonore au jeu. La plupart des thèmes sont composés par Orca Force, un groupe plutôt underground et qui livre ici des pistes très rythmées et énergétiques. On retrouve également le duo de DJs japonais qui avait fait l’entièreté de la bande-son de Travis Strikes Again, sur la musique du Sushi Shop qui est à la fois hilarante et tout bonnement incroyable. D’autres artistes ont contribué à plus petite échelle, mais de manière suffisante à constituer cette espèce de patchwork de styles, qui sied très bien à cet hommage multigenre que le jeu s’essaye d’être.

Imprévisible et constamment extrême, la trame scénaristique de No More Heroes III défie les joueurs d’anticiper le moindre des évènements qui la constitue. Rarement un jeu vidéo aura été aussi surprenant de bout en bout, sans jamais montrer le moindre signe de faiblesse ou sans même s’arrêter tout court. Sans dire qu’il n’y a pas de temps mort, l’intrigue ne cesse de devenir de plus en plus absurde et abracadabrantesque au fur et à mesure que l’on escalade les rangs. Le ton était donné dès les premières minutes, avec une bataille s’annonçant comme plus grandiose que Travis n’en a jamais connu, mais nous étions loin de penser que c’est de cette façon que la suite se dégoupillerait. C’est ce sentiment d’être constamment en attente de la prochaine débilité que le jeu s’amusera à nous balancer à la figure qui fait défiler les heures sans s’en rendre compte. Tout ceci escalade jusqu’au grand final du jeu, qui est sans doute plus barré et invraisemblable que quiconque aurait pu imaginer. On est laissé satisfait de la conclusion de cet ultime épisode, en se disant qu’il aurait sûrement été difficile d’aller encore plus loin, et que Travis aura bien mérité de se reposer. Ou pas. Peut-être s’agit-il là encore d’une autre ruse de notre dévoué Suda51.

| Conclusion |

No More Heroes III est un jeu comme il n’en existe aucun autre, et comme vous n’avez jamais joué auparavant. En plus de rendre hommage à des décennies de popculture, il rend surtout hommage à ses fans, en concluant l’aventure de Travis Touchdown de la manière la plus extrême et barrée qu’il soit. Il s’agit d’un jeu qui reflète entièrement la personnalité de son auteur, dans son habillage visuel et sonore, mais aussi dans le développement de son protagoniste. Des carences techniques ne sauront souiller longtemps un trip aussi délirant que fut No More Heroes III, qui reste une expérience à faire impérativement, à condition d’avoir l’esprit ouvert et un certain goût pour l’absurde.
1820
Bons points
Travis est de retour à son meilleur
Une classe à toute épreuve
Débile et barré sans relâche
Fu, un antagoniste très charismatique
Un final éclatant pour le jeu et la série
Des combats grisants et dynamiques
Le retour des jobs
Un meilleur rythme dans la progression
Du fanservice à tout va
Beaucoup de collectables pour les complétionistes
Bande-son réussie
Mauvais points
La technique, très souvent à la rue
L’open-world à la ramasse graphiquement
Le frame-rate souvent en berne dans l’open-world
Quelques bugs
La musique du tutoriel, qui est excellente, ne joue qu’une fois de tout le jeu
1 commentaire Voir sur le forum
Vector96
2638 posts
Vector96, Dim 26 Sep 2021 - 16:44
Très bon test.
J'ignore le nombre de référence de la popculture en tout. Mais rien que le peu d'easter eggs que j'ai trouvé sur une partie, c'est utilisé de manière judicieux. :oui: