"C'est vraiment un jeu SNES ?", voilà la première chose que je me suis dite en voyant ce jeu. Même après Zelda 3, les graphismes étaient somptueux et j'avais du mal à en croire mes yeux !

C'est un jeu légendaire de la plate-forme en 2D qui a redonné une seconde vie à la SNES. Il était révolutionnaire à l'époque parcequ'il mélangeait habilement 2D et 3D grâce à la technologie Silicon Graphics, utilisée alors dans des films comme un célèbre Jurassic Park. Oui, les dinos en 3D étaient alors réalisés comme les singes dans ce jeu : en convertissant de la 3D en sprites 2D !

Nous sommes toujours sur de la 16 bits, sans ram supplémentaire mais le jeu semble être pourtant de la prochaine génération, avec le même écart graphique qu'on a entre un jeu NES et SNES. Il a fort bien vieilli et est devenu un classique, aux côtés de Super Mario World.

A l'époque, tous ceux qui avaient une SNES ont essayé ce jeu et il a fait plus acheter de SNES à mon entourage que Zelda 3, Starwing et Super Mario World !

Le scénario tient sur un timbre poste et est digne d'un Mario : King K.Rool a volé la réserve de bananes de Donkey Kong et ce dernier décide d'aller les retrouver et de donner une bonne leçon à l'empêcheur de manger des bananes en rond.

Donkey Kong Country propose six mondes divisés en niveaux. On retrouvera des thèmes variés avec la Jungle Kongo, les Mines des macaques, la Vallée des vignobles, le Glacier des gorilles, la zone industrielle de Kremkroc et Kompagnie et les Caves des chimpanzés. Les passages dans les mines m'auront fait grincer par des dents à l'époque... avec pas mal de die and retry. Et il en va de même avec les tonneaux de fuel avec les flammes à esquiver au bon moment...

Outre son OST incroyable (mention spéciale aux niveaux aquatiques), ce jeu se distingue avec son incroyable 101%. Oui, à une époque sans internet, on était à l'affût de la moindre banane étrangement placée par Rare, et qui pourrait indiquer l'entrée d'un stage bonus habilement dissimulé... et ça augmentait considérablement sa durée de vie pour les complétionnistes !

Avec Super Mario World, on regardait juste la couleur du niveau sur la carte du monde et on savait que tel niveau de telle couleur pouvait avoir autant de route. Ici, rien de tout ça donc il fallait fouiller chaque niveau dans ses moindres recoins ! Les moins courageux auront abandonné mais les plus patients (dont je fais partie) auront droit au joli "101%" sur leur sauvegarde.

En 2024, ça peut vous sembler facile d'avoir accès à tous les secrets d'un jeu mais ceux qui auront connu une époque sans internet, avec seulement des magazines comprendront la prouesse que c'était à l'époque.