Maniac sur Netflix

Ce qui me connaissent doivent savoir qu'une telle série ne pouvait que m'attirer rien qu'en en lisant le pitch. Il décrit en effet la confrontation d'un personnage Schizophrène et d'une dépressive qui rentre dans un labo pharmaceutique pour participer à un test expérimental.

Notez bien que la série est sortie vendredi dernier, que hier, j'en ai vu les deux premiers, et que je me suis enfiler les huit derniers de cette première saison dans l'après-midi, non-stop. Faut dire qu'elle est très addictive et que je me suis très vite attaché aux personnages.

Il faut dire que la série est présentée dans la presse comme un thriller psychologique alors que pour moi, elle serait plus précisément : psychiatrique, ne serait-ce que par le diagnostic des héros principaux, mais aussi des personnages secondaires, quoique plus névrosés, il faut le dire. Mais il ne faut pas trop spoiler...

Donc, les deux premiers épisodes s'attachent surtout à présenter les deux principaux personnages ainsi que leurs problématiques. Le troisième nous fait rentrer dans celle du labo où les choses sont un peu plus compliquées que ce à quoi on s'attendait après avoir lu la critique dans la presse : il y est question d'un ordinateur qui éprouve des émotions (qui personnellement me fait penser à HAL de Kubrick dans 2001 Odyssée de l'Espace, vous découvrirez pourquoi !) et de relations mère - fils assez compliquées (ça, c'est le personnage névrosé dont je vous parlais plus haut) le tout qui forme une intrigue assez complexe que n'aurait pas renié Philippe K. Dick qui était, on s'en souvient, schizophrène, ou au moins psychotique.

Les épisodes quatre à neuf alternent donc avec quelques variations des scènes qui se passent dans l'imaginaire des héros, et quelques unes dans le labo, et avec un dosage de fantastic ou de violence plus ou moins élevé. Dans le neuvième, on arrive à une catharsis de l'histoire. et l'expérience prend fin.

Mais par chance, il y a un dixième épisode qui nous aide à redescendre sur Terre. Ici, l'intrigue principale a été résolue dans le neuvième comme je l'ai dit plus haut... mais il en reste une : celle du premier épisode de présentation du personnage masculin. A la base, ça ne se passe pas très bien pour lui, normal, il est schizo, donc forcément il est fragile, mais grâce au personnage féminin qui a finis par s'attacher à lui, et s'en vont sur la route comme deux complices avec éventuellement une seconde saison à préparer...

Inutile de vous dire que si je vous ai écrit cette critique, c'est parce qu'elle m'a beaucoup plus. A la fois dans la teneur des personnages, et la fidélité de la description des pathologies impliquées. Quoique je trouve les névrosés plus caricaturés que les psychotiques... pour une fois. Je me suis pas mal retrouvé dans Owen même si lui est diagnostiqué comme paranoïde alors qu'a priori je ne le suis pas. Mais certains de ses comportements sont très réalistes et on voit que d'une manière générale, les personnages sont particulièrement bien écrit, ordinateur compris.
Et puis il faut souligner que malgré la longueur de l'expérimentation qui courre tout de même sur sept épisodes si je les compte bien, leur écriture est en constante évolution et ne se répète pas. On peut même préférer certains de ces épisodes aux autres en fonction de l'univers qu'ils explorent indépendamment des autres. On peut cependant en trouver certains moins égaux que les autres, mais ce n'est qu'un avis personnel.

Enfin, le dernier épisode prend le soins de nous livrer un véritable happy end (enfin à mon avis) là où ils auraient pu la bâcler en rallongeant simplement le neuvième. Pour moi, c'est un bonus sans lequel la série ne serait pas ce qu'elle est, et nous prouve que les scénaristes avaient quelque chose dans le ciboulot, contrairement à ceux de LOST que je n'ai pas vu, mais dont l'épilogue a, paraît-il ruiné toutes les bonnes opinions qu'elle avait.

C'est donc une série qu'il faut vraiment voir et ce pour les multiples raisons évoquées : à la fois le thriller psy, et le monde intérieur des malades mentaux qui ne saurait être relégué au second plan.

Pour conclure, il me semble que : "The Patherne is the Patherne !" est l'un des fils conducteurs principaux de cette série si juste !