Du Fantasy RPG dans un monde Arabo-Musulman, ça vous choquerait ?

Je pense que Nights est plus dans la thématique du rêve que de la mythologie arabo-musulmane (mais il y a peut être ce genre d'élément dans le jeu, je n'y ait pas suffisamment joué pour le justifier).

Sinon voici Aurion un African-RPG qui s'inspire beaucoup de la saga Tales of :p http://store.steampowered.com/app/368080/Aurion_Legacy_of_the_KoriOdan/?l=french

Spydark a écrit:

Sinon voici Aurion un African-RPG qui s'inspire beaucoup de la saga Tales of :p http://store.steampowered.com/app/368080/Aurion_Legacy_of_the_KoriOdan/?l=french

Intéressant, on se rapproche plus de l'univers de Kirikou, ce qui ne gâche rien à l'éventuel plaisir du jeu, que du monde arabe-musulman.

Seuls deux choses me gênent : 1) des scènes de combat (ce que je déteste le plus dans un jeu !) et surtout 2) que dans ton lien ils ne proposent pas de version Mac (oui, je suis sous Macintosh...)

Bon, vu ce que j'ai constaté ces derniers temps, il n'y a aucune urgence à ce que je recherche des RPG qui ne sont pas trop ma tasse de thé...

Mais en tout cas, merci pour vos renseignements !

C'est dommage que tu déteste autant les combat ou les énigmes dans les jeux-vidéos qui sont pourtant des mécaniques propre à certains genres. Mais bon, à chacun ses goûts. Je ne vais pas juger les tiens.

Tu as raison, chacun ses goûts ! Personnellement, tant que les combats sont stylisés comme dans Worms,(tiens une idée de fiches à créer !) ça ne me gêne pas, mais devoir se battre ponctuellement contre des ennemis comme dans Zelda, là ça me fait ch... C'est juste une question de tempérament : je n'aime pas les conflits ou les duels parce que j'estime que c'est contraire à l'intérêt commun. Je veux dire par là que je préfère toujours tenter de construire quelque chose avec mon adversaire que contre lui. Ainsi, dans la vie de tous les jours je me faisais chahuter par beaucoup plus jeune que moi dans les cours de récré, incapable que j'étais de répondre à leurs provocations. Je ne me sens donc pas en mesure d'incarner la violence, qui pour moi reste l'apanage des pouvoirs régaliens...

Quant aux énigmes, c'est différent. Je pense que c'est lié à mes déficits mentaux, ceux qui font que je suis incapable de résoudre des problèmes de stratégie comme aux échec ou au Go. Faisant moi-même de la dyscalculie (l'équivalent pour le calcul mental de la dyslexie pour les lettres ) depuis une bonne vingtaine d'années, j'ai beaucoup plus de mal à résoudre une énigme que le commun des mortels.

Je comprends ton propos sur les combats, je me suis toujours considéré également comme un non violent et je le retrouve un peu dans ce que tu dis par rapport à l'école. Mais là ce sont des jeux vidéo, c'est en décalage par rapport à la réalité. Et puis il y a une différence entre tuer des mecs au flingue dans un jeu de guerre comme Call of Duty et affronter des Gobelins nuls ou autres créatures fantastiques dans un style graphique animé !

Oui, tu as raison, et c'est pour ça que j'ai fait allusion aux jeux Worms qui mériteraient à eux seuls une petite fiche un peu plus complète que ce que j'ai trouvé ici, franchise de jeux dans lequel la jouissance se trouve dans le fait de battre les vers adversaires grâce à une variété d'armes, qui en plus trouent le décors de façon assez tordante. Dommage que la série ait voulu se développer vers plus de stratégie dans ses dernières versions iOS...

Mais là n'est pas le propos. Ou alors oui, il faut en passer par des jeux dont le combat est une fin en sois. Je connais les jeux que tu cites de nom, je connais même le principe du "FPS" auquel ils appartiennent, mais vraiment, je préfère des jeux plus stylisés comme Splatoon (ce principe de combat à la peinture /encre a l'air vraiment marrant !) à ceux qui sont trop réalistes. Parce qu'avec tout ce qu'on voit à la TV en matière de guerres et d'horreurs qu'elles colportent, j'ai l'impression —qui n'engage que moi— que pour mieux dissocier violence réelle et virtuelle il est préférable de se détacher du réalisme. Si tu as vu le film "Elephant" de Gus Van Sant, tu devrais comprendre ce à quoi je pense.

Mais attention, je ne dis pas que je rends responsable les jeux vidéo trop réaliste responsable de la violence : sinon tous les fans de Breaking Bad seraient devenus dealers ! Non, ce que je veux dire, c'est que le réalisme d'un jeu ou d'un film, d'un vidéo ralentis le processus de décharge des tensions violentes qui infusent dans une personnalité. Et c'est ainsi que je comprends le succès des jeux d'aventures comme Zelda et les RPG : ils permettent de s'évader dans des univers oniriques qui vont au delà de celui du quotidien. C'est quand même plus glamour de résoudre une énigme comme la recette à laquelle je fais face actuellement dans Zelda que de la chercher dans un supermarché de périphérie les ingrédients d'un banal gâteau de grand mère !

Je te comprends, je suis un peu comme toi (même largement comme toi) à préférer les univers plus cartoon au photoréalisme tant graphique que situationnel. J'aime la fantaisie et j'aime faire dans mes jeux ce que je ne ferais pas dans la vie réelle et pour le coup ça marque une nette frontière. Après pour ce qui est du rapport à la violence j'ai moi aussi, de part mes expériences de vie, une aversion assez grande à celle-ci, sans doute pour ça que j'ai un caractère si gentillet et doux.

En revanche dans les jeux comme Zelda ou les phases de combat sont quand même plus réalistes et moins stylisées que dans Splatoon pour reprendre ton exemple j'arrive quand même à y trouver mon compte parce que c'est certes de la violence quelque part mais de la violence quelque part qui se justifie par l'univers et notre but en tant que héros. Dans Zelda si l'on ne se bat pas pour sauver Hyrule ce sont les plus faibles qui vont en pâtir et on finira par avoir plus de victimes que si l'on acceptait la réalité de devoir brandir une épée. Après il y a le fait que nos adversaires soient des monstres sanguinaires, c'est facile comme argument mais clairement ça justifie le fait de devoir les passer au fil de notre lame parce que ce faisant on libère le royaume de la menace qui pèse sur lui.

Pour prendre un autre exemple, Pokémon est souvent décrié pour la violence forcée des dresseurs qui obligent leurs créatures, les Pokémon à se battre entre eux. D'un point de vue externe ça ressemble effectivement à du combat de chien dans une cave miteuse sentant les mélanges illicites. D'un point de vue interne par contre, qu'on ne peut obtenir qu'en s'intéressant un minimum à l'univers, le combat est perçu par les Pokémon comme une joute plus qu'un réel affrontement dans le but de faire du mal à l'autre. Il y a énormément de fair play entre ces petites créatures et même si leurs attaques peuvent sembler violentes elles le sont a peu près autant qu'une prise de judo ou qu'une estocade en escrime. Dans des duels sportifs on donne des coups mais uniquement parce qu'on est prêts à en recevoir nous aussi et c'est un peu ce respect mutuel entre deux adversaires qui fait la force du sport et bien évidemment du combat de Pokémon.

Alors, si tu déplace le débat sur les Pokémons, tu aiguises ma curiosité : depuis que j'en entends parler, je n'ai jamais cherché à trop approfondir le sujet, de peur de devoir m'attaquer à un continent aussi vaste que l'Inde !

Mais en même temps, j'ai failli évoquer la comparaison avec la course Landaise vs la corrida, mais j'ai eu peur de provoquer un clash entre pro et anti-corrida... Et pourtant, dans cette opposition, on peut y retrouver la même problématique que j'identifie dans notre débat (voire les Pokémons) sur la violence !