[DÉBAT] Planification des Achats? [Octobre 2015]

Préambule

En cette période pré-(pré-)fêtes de fin d'année, je me permets de lancer ce petit débat afin d'enquêter sur les différents modes de consommation du jeu vidéo. Nous sommes tous des passionnés, à plus ou moins grande ampleur, et consommons tous du jeu vidéo en tant que loisir, produit culturel, ou ce que vous voudrez apposer comme dénomination. Cela dit, nous ne consommons pas tous de la même manière. Plus que notre façon d'apprécier le média, ou notre préférence quant à la manière dont nous nous le procurons, je m'intéresse ici plutôt à la façon dont nous planifions nos achats. Si tant est qu'ils soient planifiés, évidement.

La tendance, depuis la naissance du jeu vidéo a beaucoup changé. D'autant plus depuis que le média vidéoludique s'est invité dans nos foyers. Si, à l'origine, nous nous achetions les jeux aux hasards des boutiques, ou après avoir lu des critiques positives; nous, joueurs, nous sommes mis à languir la sortie de certains titres au fur et à mesure que les divers studios de la scène prirent de l'ampleur, ou que les licences marquèrent les esprits. D'un achat ponctuel ou longuement raisonné, nous avons vu émerger des achats dits "Day One". Puis, comme si cela ne semblait suffire, rapidement l'industrie a mis en plus le principe de la précommande, afin d'obtenir les précieuses denrées encore plus rapidement que le day one. Et dernièrement, dans nos beaux internet 2.0, la tendance est au financement de jeux par les joueurs avant même que ceux-ci ne puissent poser leurs mains sur les softs en question (et parfois, même leurs yeux sont privés de gâteau). Nous allons nous intéresser à la façon dont vous, oui vous lecteur, consommez du jeu vidéo, et pour quelles raisons. Après tout, c'est toujours sympa de débattre entre passionnés.

Notions

De quoi parlerons-nous donc dans ce débat? Quand je parle de planification d'achat, j'entends plus la façon dont vous en venez à acheter les précieux softs qui viendront agrandir votre ludothèque. Que vous prévoyez longtemps à l'avance, ou achetez les jeux sur un coup de tête, c'est égal. Tant que vous en parlez et que vous expliquiez vos raisons. Mais tout de même, quelques notions, pour les moins doués d'entre vous (étant admis que si j'étais inclus dans la liste, je remporterais la palme haut la main), afin que nous parlions à peu près des même choses. Ou, du moins, que vous ayez l'air moins bête en vous évitant de lancer des âneries plus grande que vous. Et dieu sait que vous êtes déjà bien grand pour ça.


-Day One: Se dit d'un achat fait le jour-même de la sortie d'un jeu. Souvent, l'expression est décriée par les joueurs souhaitant bien montrer aux autres de leur confrères à quel point ce sont des foufous, ultra-fan de licences connues. "Ah, le prochain Call of Fifa, c'est Day One pour moi!"

-Collector: Terme généralement accolé au mot "édition", mais qui peut exister également sans. Décrit une édition d'un jeu destinée aux collectionneurs, aux passionnés et aux frimeurs. La convention veut que les éditions collector disposent de bonus mirifiques par rapport aux éditions normales. Le prix est également revu à la hausse. Il arrive que la collector soit en édition limitée, ou qu'il existe différentes collector pour un même jeu. "Z'yva, comme elle est trop onéreuse la collector de Fifa. Mais y a Zlatan, wesh!"

-Précommande: Technique commerciale visant à vendre des jeux qui ne sont pas encore sortis à des joueurs impatients d'y jouer. Encore inexistant à l'origine du jeu vidéo, la technique s'est beaucoup démocratisé avec la naissance des éditions collector. Souvent, d'ailleurs, la précommande est pensée pour l'édition collector, parfois en quantité limitée. Mais la pratique s'étends de plus en plus aux éditions normales. "Précommandez en décembre 2015 et recevez Fifa 17 en décembre 2016. Avec des bonus collector!"

-Crowdfunding: ou Financement Participatif dans la langue de Chirac. Procédé permettant à un éditeur ou un développeur, la plupart du temps indépendant (mais pas que) de faire financer son prochain jeu par la communauté des fans du monde entier. Le site le plus connu étant Kickstarter. Elle se pose en ultra-précommande, puisque vous commanderez quelque chose qui n'existera peut-être jamais. Le bon sens veut que les développeurs donnent un avant-gout de leur jeu avant de le proposer au financement, mais il arrive que l'on puisse se passer de cette étape avec certaine communauté de jeu vidéo, en leur faisant payer simplement pour un nom. "Allez! J'mets tout mon PEL sur le kickstarter de Shenmue III. Ça fait trop longtemps qu'on l'attend, c'est obligé qu'il soit trop bien!"

Voilà une partie, bien sûr non exhaustive, des termes attenants à ce débat. Rien ne vous empêchera d'utiliser des termes n'apparaissant pas ici, d'ailleurs. On pourrait également citer "Accès anticipé", "Season Pass", "DLC", et tant d'autres. Allez, maintenant, on explique un peu les choses avant de passer au débat en lui-même.

Comment ça marche?

Vous l'aurez compris, nous vivons actuellement dans un océan linguistique ouvrant bien des possibilités en termes d'achat de nos softs préférés. Quelques tendances actuelles pour resituer notre contexte. Bien sûr, je ne me targue pas de pouvoir décrire l'entièreté du spectre des modes de consommation actuels. Aussi, vais-je en évoquer quelques uns, et vous laisser le soin de compléter ce que vous pensez devoir l'être.

Aujourd'hui, une chose semble assez claire, les acteurs du jeu vidéo cherchent à nous vendre leur produit le plus rapidement possible. Et c'est un point de vue plutôt logique, pour quiconque comprends un tant soit peu les rouages de l'économie. Les studios, pour ne pas couler, doivent rentabiliser leur jeu au plus vite afin d'éponger les frais de développement des divers jeux qu'ils produisent, et surtout de payer les factures et autres frais attenants à la tenue d'une entreprise (ne serait-ce que pour les locaux ou le personnel). Du coup, il est évident qu'à la sortie d'un jeu, un studio aura tendance à vouloir le vendre le plus vite possible, au plus grand nombre, pour rembourser le jeu et commencer à faire des bénéfices. C'est un fait.

Du coup, le principe du Day One était une belle aubaine pour eux, en voyant des joueurs se ruer sur le jeu, et voir les bnéfices de vente gonfler lors du premier jour. mais encore mieux que le premier jour, l'idée de la précommande est une alternative pour rembourser un jeu avant même qu'il ne sorte, et donc d'anticiper des frais qui n'ont pas encore été avancés (comme apr exemple la distribution, la production, etc...). Ainsi, le studio vit plus sereinement la sortie de leur jeu.

Encore plus fort, le crowdfunding permet de s'acquitter d'une grosse partie des frais de développement d'un jeu en confiant le financement à de vrais futurs joueurs. De fait, les ventes réalisées après parution du titre ne sont que des bénéfices, et la rentabilité apparait comme évidente très rapidement.

Mais plaçons-nous du point de vue du joueur, pour essayer de nous libérer de ces techniques de marketing parfois un peu fourbes. Nous, joueurs, avons hâte de poser nos paluches (parfois crades) sur des jeux fraîchement sortis. Surtout si l'on a l'habitude d'enchainner les heures de jeu et de boucler rapidement les softs acquis. Mais se pose rapidement le problème numéro un dans le monde en général. Ca coute de la thune tout ça.

D'un côté, l'on peut se jeter sur les Day One, le jour de leur sortie justement, et se la péter grave auprès d'autres joueurs. Sauf que l'on risque de voir s'amenuiser nos réserves de pognons assez rapidement. Pour économiser des deniers, il existe deux méthodes, radicalement opposées, concernant la planification des achats. La première consiste à surveiller les précommandes de jeu, voir même leur crowdfunding, pour espérer tomber sur un studio faisant une offre au niveau du prix à condition de précommander ou d'investir dans le projet. Bien qu'assez rare (voire même très très rare), ce principe permettrait d'economiser quelques argents et d'obtenir quand même le jeu avant les autres. De plus, l'on pourrait parfois bénéficier de collector. Yipee.

D'un autre côté, on peut aussi se la jouer prudent, et attendre quelques temps avant l'achat des précieux softs. En effet, comme dans la plupart des milieux, les jeux vidéo voient leur valeur financière décroitre au fil du temps, et ce, plus ou moins rapidement selon le support (c'est d'autant plus vrai pour les jeux PC en boite). Décroitre jusqu'au point où l'achat du jeu peut sembler dérisoire au vu de la somme engagée. Nous pourrions même attendre moins de temps que cela, grâce aux nombreuses soldes qui existent maintenant dans le doaine du jeu vidéo, et qui font chuter les prix de manière drastique le temps de quelques jours. Cela dit, ce mode de consommation, bien que moins onnéreux, présente l'inconvénient de toucher aux softs après les autres joueurs. Dans un milieu où l'interactivité avec les autres a une grande place, ce peut être relativement dommageable. Pire, les joueurs faisant ce choix peuvent de fait apsser à côté d'éditions collector de qualité, voire de prendre le risque de ne plus pouvoir s'acheter tel ou tel jeu, car plus édité. Mais cela se produit généralement plusieurs années au moins après la sortie d'un soft.

Mot de la fin

Voilà, j'ai évoqué rapidement quelques cas de planification des achats, ainsi que des avantages et inconvénients lié à tout cela. Je ne donnerais pas mon avis sur la question de suite, préférant attendre que vous participiez pour ne pas risquer de vous influencer.

Je vous invite, de fait, à réagir et à nous exposer votre façon de faire. Comment achetez-vous vos jeux? Day One? Après quelques temps? Êtes-vous un adepte des précommandes ou des campagnes de crowdfunding? Et, bien sûr, pour quelles raisons faites-vous ainsi? Quel intérêt y trouvez-vous?

Je rapelle que ce débat n'a pas pour but de dénigrer tel ou tel comportement, mais simplement d'échanger dessus, entre passionnés, et de pouvoir exposer son point de vue, tout en recevant les points de vue des autres.

Pour ma part ça dépend. Pour raconter ma vie, j'ai à côté de chez moi deux boutiques de jeux, mais les deux ne sont pas bonnes pour une chose, les jeux qui viennent de sortir. Si vous y aller, vous ne savez pas avec quel jeu vous allez repartir, juste une idée de la console et un budget. L'avantage est qu'on peut facilement négocier avec le vendeur sur les prix, mais c'est clair que pour avoir Sm4sh "day one" c'est dur. Du coup pour y remédier, si il y a un jeu qu'on attend depuis longtemps, on peut toujours demander à un parent qui passe par la fnac pour chercher des albums de musiques de prendre un jeu qu'on a déjà réservé. Ca donne des bonnes surprise, comme des jeux obtenus une semaine en avance, comme avec Smash 4.

Tout ça pour dire quoi, perso les collectors, je m'en fout, c'est plus cher, parfois trop, et tout ça pour avoir une figurine et deux trois bonus (et encore des fois c'est même pas ça). Même si j'aime les figurine fièrement exposée sur une étagère, je préfère me la prendre seule, au moins on peut vraiment juger objectivement avant achat. D'ailleurs si il y a des adeptes des versions collectors j'aimerais bien savoir ce qu'ils leur trouvent. Ne pas avoir un jeu day one, là ça dépend de quel jeu ou quelle série on parle, si il y a une version online et que beaucoup de gens vont le prendre. Mais d'une manière générale, je préfère souvent attendre avant de prendre un jeu pour le payer moins cher, voir même ne pas me le prendre tout de suite, mais sans savoir si je l'aurai un jours. Surement que mon côté radin reprend le dessus j'en sais rien.
Je suis pas non plus un adepte du crowfunding pour une simple et bonne raison que je ne peux pas parce que je n'ai pas de quoi donner. Sinon j'aurai surement donné au projet de Bloodstained, même si ça a fait débat, le tout est de participer au projet.
Bref tout ça pour dire que je suis plus du genre radin, et du coup j'aurai plutôt tendance à ne prendre que les jeux, et pas toujours day one.

Pour ma part, je ne suis pas vraiment un grand acheteur. Mais s'il faut que j'achète un jeu ou un film en DVD/Blu-ray, là par contre je m'en donne à cœur joie

Et puis j'évite certaines formes d'achats (Là je vais parler que de jeux) :

Day One. Si c'est pour rester des heures au magasin pour acheter un jeu qui peut l'être plus tard, non merci (Cependant, ça ne m'empêche pas de pré-commander un jeu sur Internet. Batman Arkham Origins par exemple. Je l'avais pré-commander pour l'avoir chez moi Day One et la livraison s'est passé nickel chrome. J'ai même eu un t-shirt que je porte toujours )

Crowfunding. Là c'est simple : je veux payer pour un jeu qui existe et pas pour une promesse de jeu faite il y a des mois/années. Payer un jeu qui n'arrivera jamais c'est stupide (Opinion personnelle on n'oublie pas).


Des fois, je peux me permettre une édition collector d'un jeu, c'est toujours un petit plus à mettre dans la bibliothèque de jeux. Après je suis pas neuneu hein ! Je regarde d'abord ce que la version collector propose et voit si le rapport qualité/prix risque d'être intéressant. Si c'est pour dépenser 100 boules pour un jeu et une figurine en plastoc, je fais pas mon Fry