Castlevania Symphony of The Night

Castlevania Symphony of The Night



Jap : Akumajô Dracula X Gekka no Yasôkyoku
Éditeur : Konami
Développeur : Konami
Concepteur : Koji Igarashi
Date de sortie : 1997
Support : PS1
Genre : Action-aventure

En temps normal quand je finis un jeu, je le signale dans le topic des jeux finis, sauf que là il va falloir faire une exception pour un jeu exceptionnel. Et au lieu de faire dans le basique, j'instaure un nouveau style de sujet, où je balance tout ce que j'ai à dire sur le jeu. Castlevania Symphony of The Night sur PS1, ou celui qui inventa la 2° génération des jeux Castlevania basée sur l'exploration, avec un petit coté RPG. Ce jeu est tout bonnement magnifique, à tout niveau, et je vais vous le montrer tout de suite.

La première particularité du titre, c'est le fait d'avoir pour la première fois un protagoniste qui n'appartient pas à la famille des Belmont. Et comble pour la série : c'est un vampire, du nom d'Alucard, fils de Dracula et d'une humaine, morte sur un bucher pour avoir aimé un vampire (Alucard a déjà fait une apparition dans Castlevania III en temps que perso secondaire, mais c'était pas vraiment une entrée remarquable). Les derniers mots de sa mère avant de mourir devant lui étaient "Ne méprise pas les humains", c'est pourquoi Alucard s'est rangé du coté des Belmont depuis Castlevania III.

5 ans après la victoire de Richter Belmont contre Dracula, Richter disparait mystérieusement. Et c'est son amie, Maria Renard, qui va essayer de le retrouver, en se rendant en Transylvanie lorsqu'elle apprends que le château de Dracula est réapparu. Inquiété par ce phénomène, Alucard se réveille de son sommeil pour mettre un terme définitif au règne de son père. Seulement, ce n'est pas lui la cause de la réapparition du Castlevania. Je vous spoil pas la suite, vous avez sans doute deviné comment l'histoire va se dérouler ^^

En quoi Symphony of The Night est un chef d’œuvre ? Tout d'abord grâce à son gameplay. Première véritable apparition de l'exploration avec petite touche d'RPG dans un Castlevania (je dis bien "véritable", car c'est déjà apparu dans Castlevania 2, mais pas forcément réussi). A l'instar des Belmont, l'arme principale d'Alucard est une épée, mais il peut également se servir de plusieurs autres objets qu'on trouve un peu partout dans le château. Cependant, les objets secondaires sont toujours au RDV : Hache, Couteau, Croix, Timestop, Eau bénite, ainsi que d'autres nouveaux, qui consomment plus ou moins de cœurs. La manette PS1 permet un large éventail de gameplay, transformations en chauve-souris, en loup, en brume. Il y a même des manipulations qui permettent d'actionner certains pouvoirs. Première apparition des reliques : objets qui justement donnent une amélioration de gameplay : double saut, transformations, invocations, et d'autres facultés qui permettent d'avancer dans le jeu, façon Metroid. Alucard peut également s'équiper avec de nombreux objets, façon RPG et trouver des améliorations, style "quart de cœur" à la Zelda. Une première pour la série : Le protagoniste a un saut dirigeable ! Nous ne sommes plus imposé par une ligne parabolique et raide, extrêmement pas pratique pour éviter certains ennemis. Pour résumer, on peut affirmer que c'est un gameplay riche et dense, qui a fait la base de la 2° génération de la série.

Ensuite, parlons du chara-design, second gros point fort. Les bestiaire de Symphony of The Night est la preuve d'un travail de maitre. Chaque ennemi vient d'acquérir sa propre animation, sa propre façon d'attaquer, et de mourir (assez glauque pour certains ennemis d'ailleurs). Les boss sont très nombreux, et sont souvent gigantesques. Nombre d'ennemis différent assez hallucinant, et qu'on retrouvera dans plusieurs autres Castlevania sous le même chara-design. Bestiaire issu de plusieurs mythologies, mélangé à du gothique et du glauque.

J'enchaine avec les musiques, marque de fabrique des Castlevania. Symphony of The Night envoie la totale. La totale, mélangeant qualité indéniable, ambiance de fou, et diversité assez extrême. J’insiste sur la diversité, car on peut passer d'un endroit complètement glauque et terrifiant, à des quartiers nobles, bibliothèques, cavernes, donjons, ou encore à un Colosseum à ambiance typique romaine, le tout mélangé à l'ambiance gothique de la série. Certains morceaux sont véritablement époustouflants, j'ai rarement ressenti ça auparavant. On a droit à du Jazz pour certains thèmes calmes, et du rock-éléctrique pour la Clock-Tower. Une diversité qui fait du bien, car on a l'impression de changer d'univers en changeant de salle du château et ça c'est beau. L'ambiance gothique est à son comble, et arrive à se mélanger à un nouvel élément, la poésie et la beauté de la laideur (façon Beaudelaire). C'est ainsi devenu un des principes des Castlevania, rendre artistiquement beau quelque chose de répugnant et écœurant à la base.

Pour finir, j'ai envie de faire une petite remarque. Ayant terminé la plupart des Castlevania 2D, je peux maintenant affirmer que la grande majorité des jeux se sont inspiré de Symphony of The Night. Ce jeu a réellement créé de nouvelles bases pour la série (à la manière d'Ocarina of Time pour Zelda). Et le truc assez marrant, c'est qu'il y a même un jeu qui s'est inspiré à un point tellement extrême qu'on pourrait dire qu'il y a recyclage, c'est Harmony of Dissonance sur GBA. Même intrigue, châteaux à structure casi identique, personnage principal ressemblant à Alucard, utilisation des armes secondaires avec cœur + des reliques et des améliorations RPG. Les seuls points sur lesquels on peut les différencier c'est que Juste Belmont n'a qu'un fouet comme arme principale, que les musiques ont un aspect rétro un peu mauvais, et que l'ambiance générale du jeu GBA n'atteint pas l’apogée de SoN.

Bref, vous avez compris mon avis sur le jeu ! Je peux rajouter qu'il s'agit désormais de mon Castlevania préféré. Et bien sur, je le recommande à tout le monde (c'est juste dommage qu'il ne soit pas sortie sur console Nintendo, mais bon tant pis). Ci-dessous, quelques-unes de mes tracks préférées du jeu.