[Débat] L'addiction, une privation de la liberté ?
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“Pouet” 21376 messages Inscrit en 2008 |
Ça faisait bien longtemps qu'il n'y avait pas eu de débat, et comme je n'ai pas envie de voir mourir un des sous-forums les plus intéressants du forum, j'ai trouvé un thème fort sympathique : L'addiction. Les addictions sont multiples et touchent de nombreux domaines : Cannabis, l’Alcool, la Cocaïne et compagnie, le sex (si si, ça existe), le jeux vidéo, la passion, etc... Et nous sommes tous conscient des effets négatifs que cela entraine. C'est pourquoi ce débat sera centré sur la question suivante : L'addiction est-elle une privation de la liberté ? --> L'addiction : L'addiction désigne l'asservissement d'un sujet à une substance ou une activité dont il a contracté l'habitude par un usage plus ou moins répété. La toxicomanie désigne l'usage habituel et excessif, nuisible pour l'individu ou pour la société, de substances toxiques, ce qui engendre un état de dépendance psychique et/ou physique. Les addictions les plus courantes concernent des substances peu toxiques (caféine), toxiques (nicotine) ou des drogues dures (héroïne). L'addiction à une activité est probablement liée à une libération d'endorphines dans la circulation sanguine en rapport avec le plaisir procuré par cette activité, et on peut généralement la différencier du comportement obsessionnel compulsif. --> La liberté : La liberté est la faculté d'agir selon sa volonté en fonction des moyens dont on dispose sans être restreint par le pouvoir des autres. Elle est la capacité de se déterminer soi-même à des choix contingents. Elle est perçue différemment selon la psychologie du sujet : négativement, positivement ou relativement. La problématique et le fil directeur étant construits, à vous d'essayer de répondre à cette question tout en débattant du sujet. Je rappelle les règles d'un débat : argumenter, réfuter les arguments adverses, et accepter d'être réfuté. Je donnerai mon avis sur le sujet lorsque le débat aura un peu avancé. _________________ |
6317 messages Inscrit en 2009 |
Si la question trouve une première réponse qui me parait évidente:
Asservissement = privation de liberté, ça me semble être l'évidence même et la première ligne directrice de ce débat. Je préfère me diriger vers la nuance: L'addiction est une privation de liberté certes, mais pas totale. Car pour moi, il est possible d'arrêter à tout moment cette addiction. Cela relevant uniquement de la volonté selon moi. Certes, beaucoup d'entre vous me diront que c'est faux, qu'il s'agit de quelque chose de compulsif. Moi je dis qu'il s'agit tout simplement d'une faiblesse d'esprit, d'un manque de détermination. |
1126 messages Inscrit en 2010 |
Totalement d'accord avec Fate ,il à tout dit (du moins je crois),car même si la personne est presque obligée de faire tel où tel chose à cause de l'addiction elle est toujours consciente et libre ,donc comme le disait Fate on peut considérer ça comme une faiblesse d'esprit.
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“Pas d'humeur à placer une humeur :D” 3082 messages Inscrit en 2011 |
Je ne pense pas moi au contraire. Sans rentrer dans les détails, je pense qu'il y a une partie qui demande certes un manque de détermination, mais, un manque de détermination est-il forcément une faiblesse d'esprit ? J'en suis moins sûr car un faible d'esprit n'a pas forcément un manque de détermination.
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6317 messages Inscrit en 2009 |
Un chat est un animal, mais tout les animaux ne sont pas des chats
De la même façon, un manque de détermination est (à mon avis), une faiblesse d'esprit, mais tout les faibles d'esprits n'ont pas forcément un manque de détermination, les deux raisonnements coexistent sans se remettre en cause. Il y a d'autres "faiblesses d'esprit". Pour ressortir un peu mon cours, le sujet à conscience d'être esclave de son addiction, mais ne fait rien pour s'en défaire. |
“Pouet” 21376 messages Inscrit en 2008 |
De même je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il est facile de sortir d'une addiction et que le contraire serait faire preuve de faiblesse d'esprit. Prenons comme exemple les drogues, si on est habitué à une drogue et qu'on arrête soudainement, le consommateur va être en état de "manque" et ainsi développer des effets secondaires : fatigue, irritabilité, insomnie, sauts de caractère, etc... On est donc de l'ordre du chimique (plus du moral), car c'est le produit provoquant la dépendance qui va agir sur notre système et provoquer ses effets secondaires dus au manque.
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6317 messages Inscrit en 2009 |
"je ne suis pas d'accord sur le fait qu'il est facile de sortir d'une addiction"
J'ai jamais dit ça, si c'était le cas, y'aurait pas d'addiction tout court Je ne parlerais pas de la drogue vu que c'est un sujet sensible qui pourrait me faire basculer en HS, mais si je reconnais qu'il ne s'agit pas QUE d'un problème de volonté, et que les effets d'une addiction peuvent être en effet physiques et psychologiques, entre les gens qui ont arrêté de se droguer ou de fumer et ceux qui sont toujours accros, quelle est la différence? Pour moi c'est la volonté de vraiment vouloir arrêter. Ca fait toute la différence. |
“Pouet” 21376 messages Inscrit en 2008 |
Je suis désolé, mais la volonté ne fait pas tout, et c'est ce que j'ai expliqué dans mon précédent message. Quand un drogué est en état de manque, il ne devient plus lui-même. Et malgré toute la bonne volonté qu'il peut exercer, si la douleur est trop forte il peut préférer se suicider plutôt que de supporter un jour de plus ce qu'il est en train de subir. Je le répète, on est plus dans l'ordre de la volonté vu qu'on est plus nous-même.
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6317 messages Inscrit en 2009 |
"Je suis désolé, mais la volonté ne fait pas tout, et c'est ce que j'ai expliqué dans mon précédent message."
Et c'est ce que j'ai approuvé dans le mien Concernant les drogués, j'appelle ça de la bêtise plus qu'autre chose. Oui les gens ne sont plus eux-mêmes quand il se droguent, mais bon, on enfonce une porte ouverte, tout le monde connaît les effets, et pourtant ils continuent à se pourrir la vie. Pareil pour les fumeurs, tout le monde connait les conséquences, et j'ai même des anciens camarades de classe qui fument comme des sapeurs et qui s'étonnent après de ne pas réussir à pratiquer une activité physique de plus de 10mn. A ce moment là, je reconnais qu'il ne s'agit plus d'une question de volonté, pour moi elle aurait du être là dès le début, pour pouvoir dire non. Après pour ceux qui choisissent de se droguer ou de fumer, là je dit qu'il s'agit d'une faiblesse d'esprit, voire même de la bêtise. Et j'en ai rien à faire de critiquer tout les fumeurs ou drogués du monde entier, car ça me semble tout simplement être du bon sens de ne pas se pourrir la vie volontairement. |
“Pouet” 21376 messages Inscrit en 2008 |
Ce que j'ai toujours pensé c'est que quelqu'un qui commence à fumer ou à se droguer fait ça pour se donner un style, faire genre qu'il est cool, voir attirer des gens. Donc c'est pas vraiment de la bêtise dans le sens où le type qui commence à fumer a un objectif derrière. Car le plaisir développé par ces drogues ne se ressent pas au tout début de leur consommation (c'est même assez dégueulasse la première fois). Puis au fur et à mesure se développe le plaisir de plus en plus intense, si bien que s'en détacher ramène la barre de plaisir neutre dans le négatif.
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1126 messages Inscrit en 2010 |
Dragon-blue a écrit:
Je suis désolé, mais la volonté ne fait pas tout, et c'est ce que j'ai expliqué dans mon précédent message. Quand un drogué est en état de manque, il ne devient plus lui-même. Et malgré toute la bonne volonté qu'il peut exercer, si la douleur est trop forte il peut préférer se suicider plutôt que de supporter un jour de plus ce qu'il est en train de subir. Je le répète, on est plus dans l'ordre de la volonté vu qu'on est plus nous-même. Tout ça dépend des personnes certaines résisteront mieux d'autres moins bien. |
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