Pourquoi pleut-il?
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Dans les temps anciens, forts éloignés de notre époque, un peuple Egyptien manquait d’eau. Leurs récoltes, les arbres, plantes et terre étaient déshydratés. Le sol était sec, pas une seule flaque d’eau pouvant abreuver un animal assoiffé ne se présentait à l’horizon. Ce peuple devait récolter ce liquide précieux dans les entrailles de la terre ou alors le faire venir de la mer, mais cela était épuisant et long, si long que, parfois, ils n’arrivaient pas à temps. Le soleil brillait sans cesse, ne donnant répit aux habitants que lorsque la lune apparaissait. Ils n’en pouvaient plus, la chaleur endommageait leur esprit et quelques fois, ils devenaient fous. Ils ne cessaient de prier les dieux de les libérer de ce chaos en laissant tomber de l’eau des cieux, mais rien ne se passait. Pas un prophète, pas un messie ne se présentait, rien. Aléa, une jeune femme veuve, avait mise au monde il y a quelques semaines un nouvel être. Elle ne savait pas d’où venait cet enfant car, dans ses souvenirs, jamais elle n’avait goûté au plaisir de partager son lit avec un homme. Pourtant, elle n’était pas repoussante : Ses cheveux brun ondulés retombaient gracieusement sur ses épaules et ses yeux verts perçants ressemblaient à un diamant dont la beauté attiré homme, femme et enfant. Cependant, elle n’était pas des plus riches, mais elle arrivait tout de même à vivre. Elle était solitaire et demeurait assez loin des autres humains. Or, cela ne faisait pas d’elle une femme peu appréciable. Elle était la plus part du temps gentille et chaleureuse. Elle aussi, cependant, souffrait du manque d’eau. Parfois, ses yeux observaient le ciel en quête d’un moindre signe, mais elle ne voyait que des oiseaux. Un jour, alors qu’elle donnait le téton à son enfant, elle vit apparaitre devant son habitat un étrange mais magnifique Lion aux yeux bleu. Ces derniers ressemblaient à un océan sans fin et calme où la lueur du soleil se reflétait. C’était tellement beau qu’Aléa demeura de marbre pendant de longues minutes, à admirer ce regard profond. Elle avait l’impression de s’y voir entrain de s’amuser, de rire… Elle se leva de sa chaise, portant tendrement son nourrisson dans ses bras. Elle s’approcha doucement de l’animal et, arrivée à quelques centimètres, celui-ci se mit à galoper vers l’inconnu. Elle fut déçue de cette réaction, mais la bête s’arrêta soudainement un peu plus loin, se retournant vers la jeune femme. Etait-ce un signe ? Devait-elle le suivre ? Son cœur battait la chamade, mais voyant que le Lion s’impatientait, elle s’élança à son tour, son enfant accroché à elle. Après de longues minutes, il s’arrêta, attendant Aléa. Après qu’elle l’ait rejoint, elle fut surprise d’apercevoir des ruines là, en plein milieu de nulle part. Elle se retourna et s’aperçut que sa maison était devenue invisible à ses yeux. Elle s’était trop éloignée… Elle voulut regarder l’animal, mais celui-ci avait disparu. Paniquée, elle tourna la tête dans tous les sens pour essayer de le trouver, mais il n’était plus. Elle tremblait de tous ses membres, la peur rongeant petit à petit son esprit. Etait-elle tombée dans un piège ? Les dieux lui avaient-ils joués un mauvais tour ? Dans ce cas, pourquoi elle ? Peut-être que le Lion réapparaitrai à un moment où un autre… Elle s’assit donc par terre, regardant son enfant enfoui dans des draps qui souriait. Après quelques minutes d’attente, le Lion ne réapparu point. Elle se leva, s’approchant d’une colonne en ruine couchée sur le sol et s’assit dessus avant de commencer à verser des larmes. Les gouttes salées tombèrent sur le visage du petit enfant qui se demandait pourquoi est-ce que sa mère était aussi triste. Soudain, un vent se leva, soulevant les cheveux bruns de la jeune femme à son gré. Celle-ci leva son visage, légèrement étonnée de sentir celui-ci contre sa peau alors qu’il y à peine quelques secondes, il n’y en avait pas… C’est alors qu’elle fut aveuglée par une lumière blanche. Elle ferma par reflexe ses yeux, puis elle les rouvrit avant de remarqué un homme. Bouche bée, elle resta immobile alors que son enfant balançait ses bras pour jouer avec les cheveux de sa mère. Cet homme dégageait un charme qui n’était pas humain, elle ne savait pourquoi, mais elle pouvait le sentir. Il écarta alors ses lèvres pour laisser entendre une voix à la fois résonnante, douce et forte. « Donne moi cet enfant, et il pleuvra. » Disait-il. Aléa plissa des yeux. Se moquait-il d’elle ? Voulait-il lui prendre son enfant ? Elle hésita pendant de longues secondes, fixant son bébé joué. Au bout d’un instant, elle laissa échapper un long et silencieux soupire… Elle ne pouvait dire non car quelque chose lui disait de faire ce qu’il demandait, quelque chose l’obligeait à tendre les bras pour donner son enfant… Les yeux encore humides, elle baissa la tête vers le sol, tendant le petit être vers cet homme qui souriait tendrement. Il le prit alors que la mère sanglotait. Lorsqu’elle releva la tête, elle ne vit plus personne, elle était de nouveau chez elle, assise sur une chaise. Plusieurs jours passèrent et Aléa se sentait horriblement seule. Les pleurs de son enfant, ses rires, ses envies, tout cela lui manquait. Elle ne mangeait plus et passait la plus part de son temps à pleurer. Parfois, elle revoyait des images du passer en parcourant la maison de son regard émeraudes, mais ce n’étaient que des illusions. Même si elle ne savait pas d’où venait cet enfant, elle s’était attachée à lui, elle l’aimait comme elle n’avait jamais aimé personne. Il avait été sa raison de vivre, mais maintenant qu’il n’était plus, elle se laissait mourir de faim et de soif. L’homme qui lui avait prit son enfant avait pourtant mentionné qu’il pleuvrait… Mais depuis cette perte, pas une seule goutte n’était tombée, seul les larmes de la jeune femme s’écrasaient sur le sol. Aléa mourut de chagrin un peu plus tard, et lorsque son âme n’était plus sur terre et que les personnes les plus proches d’elles l’avaient enterrée, des nuages se présentèrent à l’horizon et la pluie tomba alors. Le peuple pensait qu’Aléa était monté au ciel pour pouvoir continuer de pleurer son enfant perdu et ainsi laisser coulé ses larmes sacrés sur la Terre… C’est pourquoi que, depuis ce temps là, la pluie apparait quelques fois, parfois pendant plusieurs jours, révélant les dernières traces du sacrifice de la jeune femme… Fanfic et nouvelle écrit par Sheena du forum " Tales of Memory". Partenaire de GN. _________________ リアリティこそが敵で、戦う相手だ。そして、そんなものに勝てる奴はいない。歴史上、ひとりだっていなかった。誰もが現実の前では討ち死にだ。生きることは負け戦なのだ。 La réalité est un ennemi et un adversaire que l'on combat. Mais à ce jour, il n'y a personne qui a pu gagner contre elle. Historiquement parlant, il n'existe même pas une personne qui a pu gagner. Tous le monde est mort au combat face à la réalité. Le fait de vivre n'est qu'une succession de batailles perdues." |
6317 messages Inscrit en 2009 |
très belle histoire....très bien écrit, je trouve qu'elle écrit mieux que n'importe qui sur ce forum.
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Pourquoi pleut-il? | |
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