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The Legend of Zelda : The Wind Waker

Toady
Membre remarquable
#20634 The Legend of Zelda : The Wind Waker Mar 6 Juil 2010 - 13:58 (modifié)

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TEST
THE LEGEND OF ZELDA : THE WIND WAKER


La légende raconte qu'il y a longtemps, "le héros du temps", vêtu d'une tunique verte, protégea Hyrule des assauts d'une force maléfique, puis se retira sur son destrier vers une destination inconnue. Alors que le royaume aspirait à la paix, une menace plus grande encore se fit jour, brisant le sceau du héros pour semer le chaos. Malgré les supplications des sujets, le héros du temps, porté disparu, ne revint jamais sauver le royaume. Aujourd'hui, personne ne sait ce qu'il est advenu d'Hyrule, et la topographie du monde, un vaste océan aux limites floues et inexplorées, laisse penser que ce continent n'a jamais existé. C'est dans ce macrocosme que vit Link, un jeune garçon un peu fainéant qui aspire à vivre des jours heureux sous le soleil de l'île de l'Aurore, aux côtés de sa soeur Arielle et de sa grand-mère. Son destin bascule le jour de son douzième anniversaire, lorsqu'un aigle géant et masqué, après avoir laissé échapper une étrange jeune fille de ses serres, capture la jeune soeur de Link avant de l'emmener vers une forteresse lointaine. Avide de vengeance, et désormais muni de l'épée, du bouclier et des vêtements sinoples transmis par ses aïeuls, Link demande à l'intrépide Tetra et ses complices pirates de l'approcher de la sombre geôle où sa soeur est retenue. Le point de départ d'une grandiose destinée, guidée par le vent et l'épée.


Ce titre de The Legend Of Zelda a été distribué par Nintendo premièrement en édition japonaise, ce qui explique que le jeu est sorti au Japon le 13 Décembre 2002 et en Europe le 3 Mai 2003. Les États-Unis ont été servis en pleine attente européenne le 24 Mars 2003. Le jour de la sortie, le magazine japonais Famitsou a donné au jeu la note maximale de 40/40. Cette note n'était jamais parue auparavant et ne s'est jamais répétée à l'avenir. PPuis, jeuxvideo.com, la plus grande référence des jeux-vidéos francophone, attribue la note parfaite de 20/20 au jeu, ce qui n'avait jamais eu lieu. Est-ce que ces notes étaient abusées ou simplement réalistes ? The Wind Waker est sorti exclusivement sur GameCube, la console étant encore active à l'époque. Évidemment, c'est un jeu de type Action/Jeu de rôle que je vais tester aujourd'hui pour vous.



Les amateurs l'auront sans doute compris, The Legend of Zelda : The Wind Waker est la suite directe d'Ocarina of Time mais le Link de cet opus et ceux des autres Zelda ne sont pas les mêmes. Comme l'expliquait le directeur du jeu Eiji Aonuma avant la sortie du jeu, il n'existe pas qu'un seul Link et une seule princesse Zelda. Cette petite astuce scénaristique permet par conséquent de proposer à chaque fois une aventure différente, même si la chronologie des épisodes, si tant est qu'il y en est une, demeure du coup assez floue. Qu'on se rassure, l'univers de Wind Waker garde tout de même quelques similitudes avec les épisodes précédents, et l'on retrouvera avec plaisir l'arbre Deku, les gamins facétieux qui ont la morve aux nez, et même ces nouveaux-riches qui font payer la destruction de leur mobilier, comme dans le tout premier Zelda. The Wind Waker introduit même une nouvelle tribu d'hommes-oiseaux dont la représentante, Médolie (anagramme de Mélodie, figure-toi), jouera un rôle précieux aux côtés de Link.


Qu'on aime ou pas l'aventure, l'impression que laisse The Wind Waker est flamboyante, et prouve s'il était besoin qu'il faut toujours faire confiance aux développeurs talentueux, même si leurs choix peuvent surprendre. Oh bien sûr, il est toujours possible de couiner que les personnages ont "une modélisation trop plate" et que la mer "ne ressemble à rien" sur les différentes images du jeu trouvables sur le web, mais une fois le jeu sous les yeux, le choc est là. Impossible de nier l'esthétique léchée à s'user la langue, la cohérence de l'univers artistique et le soin minutieux accordé aux détails, même si l'overdose de l'aventure guette, et que l'univers graphique semble dépouillé au départ. Évidemment, parler du soin particulier des détails quand le jeu propose des textures aussi simples voire criardes pourra sembler idiot, mais il faut parfois voir plus loin que le bout de son screen et s'imaginer ce que peut donner le jeu en mouvement. Eiji Aonuma avait bien insisté sur le fait que les yeux de Link étaient vraiment expressifs, et il n'avait pas menti le bougre. Les iris sont toujours en éveil, emplis de curiosité, et la palette d'émotions qu'ils transmettent est étonnante. On pourra ainsi voir Link suivre des yeux les mouettes au loin, s'ennuyer devant la conversation inintéressante d'un autochtone, froncer les yeux face aux ennemis et regarder en l'air pour indiquer une branche haut perchée à laquelle s'agripper. Il faut aussi le voir effrayé au moment de jouer l'homme canon, ou faire mine de rien lors des ventes aux enchères, devant les regards interloqués des autres participants ; la grande classe.


Les quelques craintes qu'on pouvait formuler sur le design de l'océan et les phases de navigation, qui occupent quand même la majeure partie du jeu, sont plus ou moins envolées. Bien sûr, il faut éviter de comparer l'océan de Zelda aux effets d'eau de Mario Sunshite, de WaveRace ou même de Starfox, mais les mouvements de vagues, qui varient évidemment en fonction des conditions météo, sont vraiment bien fichus. L'eau changera même de couleur suivant la position du soleil et la présence ou non de nuages au-dessus de la zone naviguée. Et puis voir le soleil se lever à l'horizon, accompagné des premières notes du sympathique thème principal (qui n'est pas LE thème de Zelda, hélas), sera un plaisir aussi grisant que pour Ocarina Of Time. Les combats que vous aurez à livrer contre les Léviathans, qui cherchent à vous emporter dans un tourbillon, seront aussi l'occasion de combattre à bord de votre bateau-lion à voile. Ce compagnon, doté de parole et d'une grande sagesse, pourra également se servir de vos bombes pour son canon et du grappin pour remonter les coffres qui luisent au loin. Ah oui, au cas où vous auriez rêvé de traverser l'océan à la nage, sachez que Link ne pourra pas rester indéfiniment à la surface de l'eau, et qu'il lui faudra regagner le rivage ou son bateau avant qu'une sorte de sablier ne s'épuise.


The Legend of Zelda : The Wind Waker n'est pas seulement un titre abouti du point de vue artistique. Il donne également une vraie leçon de technique à tous les développeurs. Non seulement ce jeu est un modèle de fluidité, mais il dispose d'une gestion des caméras exemplaires. Peut-être injustement critiqué sur Mario Sunshine, le système de caméras ajustables grâce au stick C fait son retour pour ce titre. Mais les zones de jeu étant plus vastes et moins chargées que chez le confrère moustachu, on ne tape jamais dans un mur virtuel au moment d'effectuer une rotation autour du petit elfe, de zoomer sur son visage ou de prendre un peu de distance. Et puis pour ceux qui ont des ventouses de poulpe à la place des mains, la gestion automatique de la caméra devrait résoudre leurs problèmes. D'ailleurs d'une manière générale la jouabilité, calquée sur celle de Zelda 64 est à se prosterner. Bon, ceux qui espéraient enfin une commande de saut manuelle vont faire la moue, mais ils seront sans doute les seuls. La disposition des boutons rappelle évidemment Ocarina Of Time. Le bouton A sert aux actions manuelles, type monter sur un bloc, faire une roulade, ouvrir un coffre, prendre ou lancer une bombe. B permet lui de dégainer l'épée et de trancher dans le lard, les objets restants étant confiés à X, Y et Z via l'inventaire classique. A ce sujet, le nombre de menus est moins élevé que pour les deux opus N64, avec seulement une fenêtre pour les objets et une autre pour le perso, la carte du monde et des palais étant confiée à un bouton de la croix directionnelle. Comme pour Zelda 64, le recentrage de caméra sert également à locker l'ennemi et à lui tourner autour, tandis que L permet de sortir son bouclier pour renvoyer des projectiles, et, plus tard dans l'aventure, réfléchir la lumière.


Mais ce n'est pas tout ! Link a hérité pour cette aventure de mouvements d'infiltration, qui ne servent pas énormément hélas, juste le temps d'un clin d'œil à Metal Gear Solid pour le premier donjon en fait. L'elfe intrépide devra ainsi éviter de se faire repérer par les feux des gardes en se cachant dans des barils et avancer discrètement en longeant les murs, avec la possibilité de jeter un coup d'œil tel Solid Snake sur les environs. Enfin, Ninendo a donné à Link de nouvelles capacités de combat, avec notamment un mouvement circulaire caché qui tue, et surtout la possibilité de contre-attaquer avec un bon timing. Au moment où certains ennemis porteront un assaut, le joueur pourra réaliser un mouvement spécial en appuyant sur A quand un bruitage se fait entendre. Link effectuera alors une volte en assénant un coup sur le crâne de l'ennemi, ou bien passera dans le dos de l'adversaire avec une petite roulade pour le frapper dans le dos, si le joueur a mis une direction avant de riposter. Certains ennemis comme les Iron Knuckles ne pourront être détruits que de cette façon, puisqu'il faudra leur passer dans le dos pour faire tomber leur armure et leur sauter par dessus pour détruire leur casque, sans quoi ils pareront tous vos coups. Le petit elfe pourra également s'emparer des armes des ennemis, deux fois plus grandes que lui, soit pour résoudre quelque énigme, soit pour allumer quelques torches situées dans la même zone ou pour éviter tout simplement que ses opposants ne les reprennent. Malgré un nombre de possibilités toujours plus élevé, le jeu reste toujours aussi accessible, souple, fondant et intuitif, un peu comme si on promenait son doigt dans du beurre fondu à la cantine. Bref, côté réalisation, pas d'entourloupe, The Legend of Zelda : The Wind Waker est le chef d'œuvre attendu. La Nintendo Difference, paraît-il. On veut bien le croire.


Link disposera en tout et pour tout de 6 mélodies, la plus importante, et la plus simple, permettant de contrôler la direction du vent. Une fois jouée, Link pourra demander aux alizés de souffler dans une des huit directions (nord, sud, est, ouest, nord-est, etc.), pour avoir le vent en poupe et traverser l'océan sans être à contre-courant (auquel cas le bateau finira par s'arrêter malgré sa bonne volonté). La caméra se placera au-dessus de la tête du personnage avec les points cardinaux en surimpression, de sorte qu'on saura toujours dans quelle direction orienter le vent. Les autres mélodies proposeront d'écourter les trajets en vous téléportant sur quelques points de la carte, de jouer sur le jour et la nuit comme Bernard-Henri Lévy, mais aussi, luxe suprême, de diriger les personnages qui vous accompagneront dans certains donjons. Ces persos, dont l'identité ne sera pas dévoilée pour éviter de tout gâcher, auront la capacité de planter des graines pour l'un, de réfléchir la lumière pour l'autre, et pourront tous deux voler, à défaut de savoir ouvrir les portes et d'être assez guerriers pour se défendre seuls. Ceux qui avaient apprécié le donjon d'Ocarina Of Time où Link était flanqué de Ruto peuvent commencer à s'enthousiasmer, car certaines énigmes à deux valent leur pesant de rupes.


Il est maintenant temps de faire les gros yeux. Pas aussi gros que ceux de Link, bien sûr, car ce qui va suivre tient parfois du chipotage et reste quand même assez subjectif. Mais d'une manière générale, il faudra admettre que ce Wind Waker n'est peut-être pas le best Zelda game ever, comme on le lit trop souvent en Amérique, et qu'il reste sans doute en dessous d'un Ocarina Of Time, quand bien même le petit jeu des comparaisons n'est pas toujours de bon goût quand 4 ans séparent deux titres. Cela dit, vu le faible nombre de sorties en quatre ans dans ce registre, monopolisé par Zelda, il faut bien comparer avec ce que l'on a sous la main. Il ne s'agit donc pas de compter les points sur le plan technique ou de revenir sur le choix du design de Link, mais plutôt de parler de la construction du jeu et du plaisir pris à jouer. Premier constat : The Wind Waker, sans être court, n'est pas aussi intense et condensé que pouvait l'être Ocarina of Time. Concernant les donjons - l'élément moteur de Zelda - il faut par exemple reconnaître qu'on n'atteint jamais dans cet opus la qualité du design d'Ocarina of Time. A sa décharge, il faut dire que son prédécesseur avait sidéré à l'époque par l'imagination incroyable de ses niveaux, et l'enchaînement du palais de la forêt et du palais de l'eau reste encore dans les mémoires comme autant de moments extraordinaires, du génie pur. En comparaison, les niveaux de The Wind Waker semblent peu nombreux (7, contre 9 pour Ocarina), pas assez vastes, et surtout faciles, que cela concerne les énigmes ou les ennemis. Les pots à cœur abondent et les ennemis laissent eux aussi choir des bonus de vie à foison. Ces adversaires n'étant pas non plus des serial killers, et Link pouvant disposer jusqu'à 4 bouteilles de fées pour se faire ressusciter, on finit par avancer sans vraiment de risque. Les boss gigantesques sont eux aussi vraiment faiblards, et les astuces pour les vaincre sont généralement tellement évidentes que le jeu ne propose au final aucun challenge. Le château final, qu'on pouvait espérer gigantesque et blindé d'énigmes, est lui aussi loin de tenir toutes ses promesses. C'est sans doute la loi d'un jeu destiné à tous les publics. Peut-être aussi qu'on est aguerri au gameplay de la série au point de ne plus être trop surpris. Pourtant il faut reconnaître qu'on est toujours étonné par l'inventivité de certaines énigmes, et que le plaisir de pousser plusieurs miroirs dans une immense salle pour réfléchir la lumière et ouvrir la porte reste toujours aussi grisant.


Pour conclure, il est sans doute bon de signaler que le disque bonus où figurent The Legend of Zelda : Ocarina of Time et son alter-ego mort-né sur N64, Trois titres de super classe réunis dans un seul coffret, une occasion à ne surtout pas manquer.






BILAN GÉNÉRAL


GRAPHISMES : 18/20 Que dire ? À l'époque, nous ne savions pas jusqu'où pouvait aller la GameCube, ni si Nintendo était capable de faire mieux. Certes la réaction des médias reste haletante, mais aujourd'hui, on voit le grand pas qu'a fait le monde des jeux-vidéos après cet opus de la série. On se contentera alors d'un 18/20 qui satisfera le fait que les graphismes étaient majestueux pour l'époque, mais plats pour nos jours.

JOUABILITÉ : 19/20 Le gameplay de The Legend Of Zelda : The Wind Waker a en effet été révolutionnaire. Pourquoi pas 20/20 ? Parce que la perfection, surtout en terme de jouabilité, n'existe pas (du moins pour l'instant) ! Cet opus a certes repris le gameplay du titre 64, mais l'a retravaillé afin d'en faire le plus beau trophée qui puisse être !

DURÉE DE VIE : 17/20 C'est vraiment très dur de comparer The Wind Waker à un GTA IV, surtout dans de telles circonstances. Mais on se contentera cette fois d'un fait : L'aventure est longue et très accrochante, l'atmosphère absorbant, et les missions annexes prenantes ! Peut-être même opteriez-vous pour la version collector ?

BANDE SON : 18/20 Une bonne variété de mélodie toutes aussi somptueuses, dont certaines reprises ou remixées des opus précédents et d'autres encore très célèbres aujourd'hui. On en redemandera malheureusement au niveau des bruitages et du fond de l'action.

SCÉNARIO : 19/20 C'est ici que l'on découvre en détails la réelle histoire de Zelda. Les péripéties du jeune guerrier face au monde magique et rêveur. Comment ne pas aimer la découverte d'un rêve qu'est l'univers de The Legend of Zelda : The Wind Waker et de certains des opus qui en suivront ?

MOYENNE GÉNÉRALE : 19/20 Nous avons ici le jeu de la GameCube ; Celui qui a révolutionné la série ; Celui qui est resté au fond de tous les coups de cœur des joueurs qui ont pu l'essayer.

Fate
Membre incroyable
#20638 The Legend of Zelda : The Wind Waker Mar 6 Juil 2010 - 14:44 (modifié)

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Comme d'hab très bon test !

Mais cependant pas parfait:

Relis-toi un peu, car il ya quelques fautes de frappes, mais rien de méchant (Mario Sunshine et pas Sunshite....)

Et quand tu dis à la conclusion:

'C'est vraiment très dur de comparer The Wind Waker à un GTA IV,'

Cette comparaison n'a pas lieu d'être : Pas le même support, pas la même série , On ne peut comparer un zelda et un GTA.....
Donc ce n'est pas dur , mais impossible.

Autre détail , la police que tu utilise avec tes images n'est pas très lisible....

Enfin , je ne fait que 'chipoter'^^
Toady
Membre remarquable
#20652 The Legend of Zelda : The Wind Waker Mar 6 Juil 2010 - 18:47

1584 messages
Inscrit en 2009
Monter Descendre
Tu as raison de "chipoter", ces détails ne feront que m'améliorer ! ;)
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