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Quand je vous lis, je me demande comment Sega a réussi à survivre jusqu'à présent si vraiment ils n'avaient plus que la licence Sonic comme grosse licence.

En vendant son fion à la concurrence pour éditer/développer leurs jeux entre deux Sonic, c'est pas plus compliqué que ça

Ebros a écrit:

Quand je vous lis, je me demande comment Sega a réussi à survivre jusqu'à présent si vraiment ils n'avaient plus que la licence Sonic comme grosse licence.

Parce que bon, je regarde souvent les top vente des jeux dans chaque continent, et j'ai pas souvenir d'avoir vu une fois depuis bien des années un jeu Sonic (en dehors de Mario et Sonic au JO).

Donc si c'est ça le pilier de Sega dans les jeux vidéo "traditionnel", c'est surprenant. J'ai l'impression qu'il y a des éditeurs qui ont arrêté les jeux vidéo sur console pour moins que ça.

Déjà faut se souvenir que Sega a coulé après la Dreamcast et qu'il se sont séparés d'une grande partie de leurs équipes et studios. Il ne restait guère à la fin qu'un gros portefeuille de licences et une marque forte dans l'imaginaire des joueurs.
Sega a finalement été racheté par Sammy, un géant du pachinko (jeu japonais a mi-distance du flipper et de la machine à sou). De fait, la stratégie de Sega a pas mal changé après ça. En gros, ils ont délaissé les productions maisons historiques et ont décidé de se concentrer sur l'édition en rachetant des studios qui produisaient déjà des jeux à succès (c'est comme ça qu'ils ont acquis Football managers, Persona et Total War) ou en nouant des partenariats avec des studios (comme avec Platinium ce qui a aboutit à des titres comme Madwolrd ou Bayonetta). Les équipes de développement "historiques" (comme la Sonic Team) continuent d'exister mais n'ont rien produit de vraiment marquant depuis (à part Super Monkey Ball et les Yakuza) et produisent à la pelle des jeux estampillé Sonic à la qualité plus que discutable.

De quoi vit Sega aujourd'hui? Ben de ses jeux. Mine de rien, cette politique d'acquisition de studio leur a permis de mettre la main sur des licences juteuses (Football managers, Persona, Total War...) qui leur assure des revenus réguliers.
Du côté de la division "historique" il n'y a plus grand chose intéressant (mis à part les Yakuza) mais les sorties régulières de jeux Sonic produits pour pas trop chers rapportent elles aussi de l'argent (sinon ils auraient cessé d'en sortir depuis longtemps).
Ajoutons à cela que Sega s'est lancé dans le marché du jeu mobile depuis un moment déjà et qu'ils doivent faire partie des derniers éditeurs à être toujours présents sur le marché de l'arcade (ils me semblent qu'ils disposent d'ailleurs toujours d'un réseau de salles conséquent: c'était l'une des raison qui a motivé Sammy à racheter Sega).
Enfin, les produits dérivés estampillés Sonic et les rééditions de leurs vieux jeux sous différents supports (versions boîtes, consoles mini, démat'...) doivent également faire rentrer de l'argent.

J'ajouterais que, contrairement à d'autres, Sega ne produit pas vraiment de jeux à très gros budget (à part peut être les Yakuza). Du coup, ils limitent les risques et peuvent être rentables même sans squatter les sommets des charts.

Ah d'accord. Je savais même pas que Sega avait été racheté. Enfin je me doutais qu'ils avaient perdu une grande partie de leurs équipes, mais j'avais pas capté qu'ils avaient carrément été racheté.

Donc effectivement, on peut dire qu'ils n'ont pas du tout tenu.

Mais malgré tout, je reste surpris que les jeux Sonic rapportent suffisamment et que les mauvais retours sur leurs jeux Sonic ne dérange pas tant que ça.

La seule explication c'est que, effectivement, la production des jeux Sonic ne doit pas être si cher que ça.

D'ailleurs, je vous recommande de lire cet article de Oscar Lemaire sur Ludostrie : https://ludostrie.com/sega-le-roi-du-pachislot/
Celui-ci est en accès libre, les articles suivants sont par abonnement. Mais ici il explique déjà pas mal le rapprochement Sega Sammy.