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Bravely Default

Bravely Default - Test

3DS     Rédigé par Fate     Mer 25 Déc 2013     1 Coms et 2825 Vues
Sur DS, nous avons été gâtés, bien que la plupart ne soient jamais arrivés jusqu'à chez nous, une pléthore d'entre-eux avaient satisfaits les férus du genre. The World Ends With You, Radiant Historia, Shin Megami Tensei...La DS laissant le relais à la 3DS, nous n'avons pas été déçus. Fire Emblem Awakening...Etrian Odyssey...Mais tout ces titres ont maintenant un nouveau rival dont le potentiel les balayent presque tous d'un revers de main. Un jeu dont les influences ne font absolument aucun doute, mais qui en pratique, est bien plus original que ce qu'il n'y paraît. Avec un titre « tro klass » mais qui ne veut rien dire, voici en détail le test de Bravely Default.


Bravely Default fera jouir vos yeux

Ce n'est pas non sans appréhension que nous démarrons le jeu. Et puis, tout de suite, deux cinématiques, la première toute mignonne, la seconde magistrale. Le jeu se permet même de nous offrir un passage en réalité virtuelle avec l'héroïne du jeu. On passe donc les premières seconde à bouger la 3DS dans tout les sens pour profiter de ce moment sympathique. Puis, on sélectionne nouvelle partie. Nous contrôlons un héros, et puis, le contact visuel avec l'univers du jeu. Bravely nous met déjà une première baffe dans la figure, avec une ville crayonnée, avec un cachet tout particulier qui n'est pas sans rappeler Final Fantasy : Four Heroes of Light, spin off sorti sur Nintendo DS, tout en étant bien plus approfondi. Véritable tableau artistique, chaque ville nous met une autre claque dans la tronche, fourmillants de détails, et dont la splendeur prend toute son ampleur quand, après 4 secondes d'arrêt, un dézoom nous montre l'ensemble, splendide. C'est une surprise de voir que la direction artistique est une réussite, car ce n'est pourtant pas le point fort de la série dont elle prend les codes et les secrets, les environnements des combats ne sont pas en reste, sans parler des invocations, qui en plus de nous en mettre plein les mirettes, sont assez originales et empruntes d'une modernité fort intrigante. Quand à l'effet 3D, il est extrêmement puissant, donc je vous conseille de ne pas le mettre au maximum, mais cela rajoute une certaine profondeur marquante dans les villes notamment. Après, on pourra toujours avoir des réserves sur quelques petits détails, comme les donjons par exemple, qui sont un peu en dessous du reste. Sans être moches, il sont juste...normaux au niveau de l'ambiance et du level-design. Un petit bémol à corriger pour l'avenir.

 
 
-Map Theme-

 

Le jeu propose un système de jobs très complet

Et si ces donjons ne sont pas si funs que cela à arpenter, c'est parce qu'il n'a pas vraiment d'énigmes, de mécaniques de gameplay à l'intérieur de ceux-ci. Alors oui, on n'est pas dans un jeu d'aventure d'un Zelda avec des clés ou des ressorts de ce type, mais bon, on parcourt ces endroits avec une impression de « Il manque quelque chose, mais je ne sais pas trop quoi ». Mais cette impression est vite balayée par tout les éléments que le jeu a à nous offrir, à commencer par le système de combat. Si l'ensemble est classique, mais loin d'être simpliste (en gros on reprend les acquis de la série phare de Square et on s'en sert de base), Bravely apporte la dualité Brave/Default. En gros, à quoi ça sert ? Eh bien sachez qu'en combat, vous aurez des PB, l'équivalent de points d'action. En gros, chaque point équivaut à une action. En utilisant Default, vous pourrez économiser un PB, tout en vous mettant en mode défense pour ce tour-ci, et en utilisant Brave, vous pourrez effectuer autant d'actions que de nombre de PB que vous possédez (dans une limite de 4 par personnages). En pratique, vous pourrez donc vous protéger pour ensuite envoyer la sauce ! Mais il est aussi possible d'utiliser des actions « à crédit », vous permettant d'attaquer 4 fois en un tour, mais cela vous laisse sans défense pendant les 4 prochains tours. Un risque que vous devrez évaluer à chaque combat, surtout si vous voulez terminer le combat le plus vite possible, le jeu vous octroyant des bonus d'XP, d'argent et de points de classe en fonction de votre efficacité. Des points de classe, vous dites ? C'est parce que Bravely Default utilise un système de jobs, comme Final Fantasy III. Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, il s'agit en fait de classes, que vous débloquerez au fur et à mesure en battant des boss (certains optionnels). Chaque classe à ses statistiques et ses capacités (et même sa C.S à la pokémon). Le Mage Blanc sera spécialisé dans le soin, le Mage Noir dans la Magie offensive, d'autres plus tard plus complexes comme le Maîtres des Lames spécialisé dans la riposte...Si pour l'instant ça n'a rien de révolutionnaire, Bravely permet en revanche à chaque personnage une classe de base, mais également les capacités d'une autre classe. Cela permet en fait de mixer les capacités, et de faire des mélanges ultimes. Envie de faire un mage noir avec les capacités d'un invocateur ? C'est possible ! Envie de faire un Ninja avec la Frappe Quadruple d'un Pirate ? C'est possible ! Envie de faire un Moine Guerrier avec les sorts de soin d'un Mage Blanc ? Oui ! Ce système est vraiment super agréable et incite vraiment le joueur à essayer différentes classes pour faire l'alliance ultime.

 
 
-Under the Duchy's Banner-

 

Vous pouvez régler la difficulté si vous butez contre un boss

Il y a tellement de choses à dire sur le gameplay, mais je vais me contenter de l'essentiel. La vraie grande force de Bravely, c'est le plaisir de jeu qu'il procure. C'est simple, de ma vie je n'ai jamais vu un RPG qui soit aussi agréable et non frustrant en main. Pourtant, les options sont toutes simples. Marre de tomber sur des ennemis toutes les 30 secondes ? Désactivez le taux de recontres via le menu. Trop dur de battre un boss ? Baissez la difficulté à la demande ! Vous trouvez que vous être trop de niveaux au dessus ? Désactivez le gain d'XP provisoirement ! Pas non plus de quêtes annexes toutes pourries de 3 heures pour chercher le mouton de Gertrude à travers la cambrousse, le jeu est clair, précis, le déroulement sans failles. Il y a même un excellent tutoriel qui vous explique tout les ressorts du gameplay au fur et à mesure en étant très discret. Les développeurs ont pensé à tout dans cette mouture remaniée, laissant également la possibilité d'accélerer les combats. Facile à prendre en main, complexe à maîtriser, le gameplay de Bravely est un peu comme un menu à la carte, oui, le client est roi dans ce jeu. Et c'est tellement rare dans les productions actuelles que cela vaut le coup d'être souligné. Après, les développeurs ne se sont pas arrêtés là. Ils ont également bien exploité les fonctions streetpass et spotpass de la console. Ainsi, si il est possible de télécharger des boss optionnels, certains étant ignobles, via spotpass. Les fonctions streetpass, elles, sont plus intéressantes. Non seulement parce que vous pourrez invoquer des personnes que vous aurez croisées via cette fonction, et envoyer votre propre coup pour que les autres joueurs puissent également vous invoquer, mais également parce que chaque personne croisée fera avancer une des principales quêtes annexes, à savoir un village, dont la construction vous permettra de débloquer armes, objets, coups spéciaux (que vous pourrez personnaliser, classe), chaque personne croisées divisera le temps de construction d'un batîment par 2, vous laissant ainsi la possibilité de laisser votre console en mode veille, et de voir votre édifice terminé lorsque vous reprendrez votre partie. Sympathique, ce petit village de Norende, non ?

 

Le jeu commence sur une tragédie

Norende, c'est le nom de la ville natale du héros, Tiz Arrior, réduite en poussière par une attaque Ultralaser sortie de nulle part. Le jeune homme, dévasté par la perte de sa famille, croisera alors la route d'Agnès Oblige, vestale du cristal du vent, venue à Norende pour découvrir l'origine de cette catastrophe. Secondée par Airy, petite fée dont le but est de protéger les cristaux, Agnès porte donc sur ses épaules la mission de réveiller les 4 cristaux dans le monde entier, ceux-ci ayant été par ailleurs engloutis par les ténèbres pour une raison inconnue. Pensant que son salut se trouve dans la quête d'Agnès, Tiz décide de l'accompagner, de la protéger des troupes de l'empire cherchant à la stopper. Sur sa route, il croisera Ringabel, un amnésique séducteur porteur d'un journal pouvant prédire l'avenir, et d'Edéa, la fille du Maréchal de ce même empire antagoniste ayant rejoit la quête d'Agnès, promesse de dialogues fort intéressants lorsqu'elle en viendra à combattre ses anciens compagnons d'armes. Le déroulement est plutôt classique dans son ensemble, mais le jeu réserve quelques bons twists, surtout vers la fin. Ce qu'on retient surtout, ce sont les nombreux détails sur chaque personnage, même secondaire, apportés tout à long du jeu, que ce soit via les combats annexes, les différentes infos regroupés dans une véritable encyclopédie avec le bestiares, les infos sur les persos, le journal de Ringabel...Ca paie pas de mine au début, mais cela renforce vraiment la présence des personnages, si bien qu'ils marquent tous l'esprit du joueur. Après, oui, au début on enchaîne pas mal les clichés. Mais pourtant, ce n'est pas un problème, puisque c'est extrêmement agréable à suivre, bien construit...enfin jusqu'à la moitié du jeu.

 
 
-Baby Bird (Attaque ultime d'Edea)-

 

Les coups ultimes sont en musique !

Car le vrai « Default » de Bravely, c'est l'énorme faille scénaristique à mi-parcours, ce que certains vont considérer comme une pirouette scénaristique justifiée, d'autres comme un remplissage abusif. Personnellement je ne sais pas du tout quoi en penser, car même si effectivement, c'est franchement abusé car on nous force à refaire jusqu'à 4 fois des parties du jeu, cela est un peu compensé par les éléments scénaristiques ajoutés, les combats plus intéressants et plus relevés et les récompenses gagnées pour ceux qui subiraient ce tournant. Mais oui, là on subit, alors qu'on prenait vraiment son pied pendant les 50 premières heures de jeu, alors que les 40 heures finales pouvaient largement être divisées par deux. Non vraiment, c'est une erreur de parcours, en voulant prolonger l'expérience du joueur, il laisse la seule tâche, indélébile sur une expérience jusque là quasi-parfaite. On peut chipoter sur d'autres points, plus ou moins des détails, mais déjà c'est très linéaire, beaucoup de quêtes « annexes » n'en sont pas vraiment, puisque celles-ci débloquent des classes en plus, donc je ne vois sérieusement pas grand monde qui ferait exprès de passer à coté. Les donjons, pauvres, et un peu insipides, et quelques détails pas gênants mais assez étranges, comme seulement la présence de 4 villes seulement en 80h de jeu, un léger manque de boutiques et d'armes pour le coup, si bien que l'on a beau être diversifié sur les jobs, on aura quasiment souvent les mêmes armes pendant des heures.

 

Mais bon, comment en vouloir à Bravely Default avec toutes ses qualités, cette générosité, et ce génie qui risque bien de marquer le RPG sur 3DS. L'expérience de jeu est en plus sublimée par une bande-son magistrale, alliant deux éléments : lesdoublages de qualité, que ce soit anglais ou japonais au choix, à n'importe quel moment du jeu. Ils sont très nombreux, doublant déjà tout les dialogues importants du scénario. Préférence pour la voix d'Edea tout de même, juste parfaite dans les deux langues. Mais le point fort, ce sont surtout les compositions de Revo, membre du groupe Sound Horizon, qui sont extraordinaires. Une bande-son qui vient parfois piocher dans une inspiration de Sakuraba, mais avec une instrumentation fort plaisante. Cela crée des morceaux épiques comme « That person's name » qui risque bien de rester pour longtemps dans le top des meilleurs musiques de boss des RPG. Si les thèmes de combats sont tous géniaux, le reste n'est pas mis de coté avec une utilisation de l'OST intelligente avec un motif qui revient souvent, celui du thème principal, mais aussi en fonction des personnages. Une bonne idée par exemple, est d'intégrer la musique au gameplay en changeant de thème quand vous déclenchez votre coup ultime. Pendant toute la durée de la musique, vos personnages gagneront des bonus de statistiques. Bourrinez pendant qu'il est temps ! Revo s'impose sur Bravely Default avec déjà un style qui lui est propre, et l'on attend beaucoup de lui pour la suite, et peut-être dans d'autres jeux. La cerise sur le gâteau pour un jeu déjà en état de grâce.

 
 
-That Person's name-

Scénario
15/20
Dans cette note qui semble basse par rapport au reste, je tient à séparer plusieurs choses. D'un coté le scénario classique bourré de clichés du genre, mais totalement assumé et beaucoup, mais alors terriblement plus développé qu'à première vue. Les personnages sont très développés via tout les éléments que l'ont peut découvrir via le menu, les dialogues annexes ou des scénettes à la tales of. Avec des rebondissements, de combats épiques, et les derniers boss qui déchirent leur mère. Mais le tout est presque ruiné par la deuxième partie du jeu, dont la pertinence est un autre débat, mais qui déçoit clairement alors qu'on vivait une aventure parfaite depuis le début. Le rythme est cassé, le remplissage est vraiment là, il faut le dire, le génie n'y est plus. Alors oui, ce n'est pas insurmontable, mais tout le monde dira devant son écran « Pfff, ils abusent ». Le seul vrai point noir du jeu.
Graphismes
17/20
Dès les premières secondes du jeu, Bravely vous envoie dans la figure une cinématique sublime introduisant parfaitement l'aventure dans laquelle vous êtes convié. Et comme si ça ne suffisait pas, vous vous reprenez une claque à chaque ville rencontrée. Quelle direction artistique ! Quelle beauté ! Vous pouvez même avoir un dézoom en attendant 4 secondes...Sérieusement, Bravely flatte la rétine à quasiment tout les instants. Quasiment ? Oui, sauf pendant les phases de donjons, en dessous du reste. De même, on a un petit regret sur l'absence d'autres cinématiques du même style...
Jouabilité
19/20
Reprendre en partie un système qui a déjà fait ses preuves dans Final Fantasy III était déjà une bonne idée. Mais l'appronfondir encore davantage était un exploit de la part de l'équipe de développement. Le système de Brave/Default est plus stratégique qu'il ne l'est au premier abord, et les combinaisons de jobs permettent une grande personnalisation de votre équipe tout en créant des mélanges ultimes ! Et tout ça, ce n'est rien comparé à tout le travail d'optimisation du jeu ! Un RPG à la carte ou vous pouvez décider du taux de rencontres, de la difficulté, accélérer les combats, et modifier plein d'autres choses, c'est extrêmement rare. Jamais frustrant, tout en étant extrêmement agréable à jouer, voilà la véritable force de Bravely.
Bande son
18/20
Revo, du groupe Sound Horizon, maintenant célébrement connu pour l'opening du très hypé Shingeki no Kyojin, nous prouve que ce n'est pas pas hasard que l'on a entendu parler de lui. Il signe ici une bande-son proche de la perfection, avec des thèmes cultes, une richesse dans le composition, avec des variations, des envolées, beaucoup de surprises, et une OST très équilibrés, avec des thèmes de villes qui illustrent parfaitement l'environnement local, et des thèmes de combats qui feront jouir vos oreilles. L'ambiance est également renforcée par les très bons et très nombreux doublages japonais et anglais (oui, les doublages anglais sont très bons aussi, certains personnages étant même meilleurs en anglais, c'est dire). Le 19 n'est vraiment pas loin.
Durée de vie
18/20
Si j'en regarde mon compteur...92h58mn...Bon, j'ai un peu traîné, mais on peut largement dire qu'il vous faut au moins 60 heures pour finir le jeu. Une durée de vie assez ahurissante, que vous pouvez rallonger si vous faites chaque quête que le jeu vous propose, tout les combats à cotés, et en plus de ça, vous pouvez toujours essayer de battre les boss optionels recevables en spotpass et battables via le village de Norende. Une durée de vie assez excellente comme vous pouvez le voir. La difficulté est loin d'être en reste, avec un mode hard au niveau de son appellation, puisque que vous pouvez vous faire détruire au niveau 99 mal préparés...Sans compter le challenge presque déloyal que propose certains boss annexes. Tout le monde y trouvera son compte, largement. Aussi bien les joueurs casuals qui n'ont pas connu la période squaresoft, que les masos.

| Conclusion |

Bravely Default est un bijou. Laissez tomber vos préjugés sur ses origines et concentrez-vous sur tout le contenu que le jeu à vous offrir. Un système de combat et de jobs très complet permissif, une direction artistique superbe, une bande-son dans le panthéon du RPG 3DS à l'heure actuelle, et un univers très riche. Oui, c'est un jeu culte, oui, c'est un Final Fantasy, celui qui la série aurait du avoir, mais qu'elle n'aura jamais. Mais malgré toutes les qualités que je vous ait citées, le jeu n'est pas parfait pour autant, loin de là. Le vide laissé par la seconde partie du jeu, des donjons en demi-teinte et quelques petits détails (manque de vraies quêtes annexes ? Peu de villes ?), montrent ce qu'il y a corriger pour la suite. Le 17 n'est une note sanction par rapport aux défauts cités, mais illustre plutôt une marge de progression. Le jeu que les joueurs de la 3DS se doivent absolument de posséder, mais dont la consécration attendra. Peut-être pour Bravely Second ?
1720
Bons points
-OST divine
-Doublages excellents
-Un bijou de Gameplay
-Le plaisir de jeu
-Les personnages et l'univers travaillés
-La durée de vie conséquente
-Graphismes orgasmiques
Mauvais points
-Remplissage à la fin qui casse le mythe
-Peu de villes et d'armes finalement
-Donjons fadasses
-La présence de micro-paiements irrite
1 commentaire
Spyounet
9918 posts
Spyounet, Ven 27 Déc 2013 - 00:27
Très bon test, j'en suis au début et je partage actuellement le meme avis. Les combats sont cool, la direction-artistique au top, l'ost est bandante, ... Et les persos sont super attachants surement grace a l'aide des doublages comme pour ToSymphonia. Bref il va vite rentrer dans mon top RPG