Daemon X Machina : Titanic Scion - Test
Rédigé par Lord Kanozu
Mar 14 Oct 2025
4 Coms et 310 Vues
Après un premier épisode brouillon mais prometteur, Marvelous revient à la charge avec Daemon x Machina : Titanic Scion, un deuxième jeu pour transformer son concept de mecha game hautement personnalisable en véritable franchise. Cependant, plutôt que d’itérer sur le premier jeu et d’en fournir une version plus aboutie, l’équipe First Studio a préféré faire table rase du passé et opter, comme beaucoup d’autres jeux japonais ces dernières années, pour la carte du monde ouvert. Que retient-on alors de cette tentative de moderniser un genre de jeu presque antique ? Eh bien, comme pour le premier jeu, il y a à boire et à manger.
Nous sommes à nouveau plongés dans un pur drama de space operaC’est toujours dans un contexte postapocalyptique que Daemon x Machina : Titanic Scion nous met aux mains des Arsenal, ces constructions mécaniques qui augmentent sensiblement les capacités des quelques derniers membres de l’espèce humaine encore en vie. Le premier changement radical par rapport à son prédécesseur commence ici puisque les Arsenal ne sont plus des robots géants inspirés de jeux comme Armored Core et d’innombrables séries Mobile Suit Gundam mais plutôt des sortes d’exosquelettes, moins imposants et à forme humanoïde. Ce choix se justifie certainement par la volonté de coller à l’échelle du monde ouvert, nouveauté majeure de cet épisode. Le pilotage se veut en revanche assez similaire au point où les réflexes reviennent assez vite et le jeu conserve son rythme hyper rapide tout en restant plutôt réaliste dans la gestion du poids de son Arsenal. Encore une fois, il faudra gérer sa jauge de Femto, le carburant unique de son engin, pour à la fois se déplacer dans les airs en trois dimensions et utiliser les nombreuses compétences qu’il est possible de déployer.
Chaque pièce de chaque armure peut être décorée de fond en combleLa personnalisation de son Arsenal reste le point fort de cet épisode et c’est également à ce niveau-là que le monde ouvert s’implique dans la boucle de gameplay. On peut à nouveau porter deux armes à la fois, une dans chaque bras, avec un large panel d’épées, d’arcs ou de pistolets à disposition, chacun avec leurs propres comportements et parfois attributs élémentaires. Chaque partie de son Arsenal peut être changée et personnalisée avec, en prime, toute une série de capacités qui peuvent être greffées pour pousser la personnalisation au maximum selon son envie, qu’elle soit de faire le build le plus rapide possible pour enchaîner plusieurs ennemis ou de faire un véritable tank sur pattes qui ne bronchera pas devant les ennemis les plus redoutables. Plutôt que d’être des récompenses de missions, la plupart des équipements et parties d’Arsenal vont se récupérer directement sur les cadavres des ennemis que vous éliminerez dans le monde ouvert, avec l’intéressante particularité que si ces carcasses peuvent contenir quatre ou cinq équipements, il n’est possible d’en choisir qu’un seul avant que le corps ne disparaisse ce qui obligera à faire des choix parfois cornéliens.
La mise en scène de la campagne principale est satisfaisante mais ce qui y est raconté n'en vaut pas la peineEn dehors de cet aspect toutefois, le monde ouvert se justifie difficilement. Si la progression reste encadrée dans des missions, contrairement au premier jeu où on évoluait dans des missions courtes mais intenses, ici il faut effectuer le déplacement de la base vers son objectif, quitte à devoir voler pendant parfois de longues minutes. Le problème est qu’en dehors de quelques assaillants sur le chemin qu’il vous sera loisible de massacrer puis piller, il n’y a pas grand-chose à faire sur le chemin vers son objectif. Bien loin des ténors du genre, il n’y a pas grand intérêt à dévier de sa trajectoire si ce n’est pour récolter quelques matériaux. On ne comprend alors pas bien ce qui justifie ce changement, la mécanique de collecte des corps pouvant être parfaitement bien intégrés aux missions linéaires du premier jeu.
En dehors de cet aspect toutefois, le monde ouvert se justifie difficilement. Si la progression reste encadrée dans des missions, contrairement au premier jeu où on évoluait dans des missions courtes mais intenses, ici il faut effectuer le déplacement de la base vers son objectif, quitte à devoir voler pendant parfois de longues minutes. Le problème est qu’en dehors de quelques assaillants sur le chemin qu’il vous sera loisible de massacrer puis piller, il n’y a pas grand-chose à faire sur le chemin vers son objectif. Bien loin des ténors du genre, il n’y a pas grand intérêt à dévier de sa trajectoire si ce n’est pour récolter quelques matériaux. On ne comprend alors pas bien ce qui justifie ce changement, la mécanique de collecte des corps pouvant être parfaitement bien intégrés aux missions linéaires du premier jeu.
Les affrontements contre ces titans nécessitent préparation et patienceCe n’est pas non plus la dimension narrative, amplifiée dans cet épisode, qui convainc davantage. L’intrigue n’est pas intéressante pour un sou et tourne étrangement autour d’un personnage féminin central dont la fertilité pourrait être le dernier espoir pour une humanité en voie d’extinction. Passons. La progression au sein de cette trame principale se voit étrangement ôtée des spectaculaires combats de boss du premier jeu, en dehors de quelques aspects. Ces adversaires titanesques, qui font la force du système de pilotage avec la nécessité de viser des points faibles particuliers et de voler à toute vitesse pour esquiver les larges attaques, n’ont pas disparu pour autant puisqu’ils se baladent désormais dans le monde ouvert et peuvent être combattus à tout moment, avec des récompenses intéressantes pour ceux qui se mettraient en quête de les farm. On ne comprend en réalité pas bien l’intérêt de cette campagne si linéaire qui occulte les points forts du jeu en nous plongeant dans un tunnel narratif sans grand intérêt et pas très agréable à parcourir.
Ce test a été réalisé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur
Modèle réduit
Nous sommes à nouveau plongés dans un pur drama de space opera
Chaque pièce de chaque armure peut être décorée de fond en combleLe naufrage du Titanic Scion
La mise en scène de la campagne principale est satisfaisante mais ce qui y est raconté n'en vaut pas la peineEn dehors de cet aspect toutefois, le monde ouvert se justifie difficilement. Si la progression reste encadrée dans des missions, contrairement au premier jeu où on évoluait dans des missions courtes mais intenses, ici il faut effectuer le déplacement de la base vers son objectif, quitte à devoir voler pendant parfois de longues minutes. Le problème est qu’en dehors de quelques assaillants sur le chemin qu’il vous sera loisible de massacrer puis piller, il n’y a pas grand-chose à faire sur le chemin vers son objectif. Bien loin des ténors du genre, il n’y a pas grand intérêt à dévier de sa trajectoire si ce n’est pour récolter quelques matériaux. On ne comprend alors pas bien ce qui justifie ce changement, la mécanique de collecte des corps pouvant être parfaitement bien intégrés aux missions linéaires du premier jeu.
Les affrontements contre ces titans nécessitent préparation et patienceConclusion
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En définitive, si Daemon x Machina : Titanic Scion conserve la formule fun et dynamique instaurée par le premier épisode, elle ne l’enrichit pas particulièrement et rend même l’expérience plus laborieuse avec ses ajouts qui manquent de pertinence. Il reste un noyau qui pourra accrocher les fans de farm, de pilotage et de gros robots (qui ne sont plus si gros) mais on ne comprend pas bien le raisonnement derrière ce sacrifice d’un style visuel si unique et d’une instantanéité des missions si appréciable, au profit d’un monde ouvert sans saveur et d’une intrigue sans intérêt.
| Bons points Le pilotage reste efficace Boucle de farm toujours addictive si on accroche Du loot dans tous les sens |
Mauvais points Une franche régression visuelle L'open-world inutile qui allonge les déplacements Une intrigue sans intérêt On préférait quand même les gros robots |


5 Septembre 2025
5 Septembre 2025
5 Septembre 2025




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Pour quelqu'un d'étranger à cette série, si je comprends bien il serait plutôt intéressant d'essayer seulement le 1 ?
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Le premier sera sûrement moins cher et est une meilleure porte d'accès oui. Le défaut est qu'il n'a pas de version Switch 2 (et risque d'être un peu flou en portable) mais au moins devrait rester fluide via la rétrocompatibilité.
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