Logo Génération Nintendo
Miniature

Mario Party DS

Mario Party DS - Test

DS     Rédigé par Aronaar     Sam 5 Juil 2025     2 Coms et 62 Vues
Les légendes Nintendoïennes racontent que fut un temps, un studio à l’emblème de l’abeille produisait les Mario Party. Durant cet âge mythique, les plateaux de jeu avaient de l’importance et les petites étoiles n’existaient pas. Tout le monde jouait chacun son tour et c’était tout aussi bien. Nous sommes en l’an 2007, Hudson signe avec cette version DS son deuxième et dernier épisode Mario Party sur console portable, après un épisode GBA peu abouti (ou hors-sujet) car sans mode multijoueur. Le dernier également à jouir d’un vrai succès sur ce support ! Attrapez un D10 et quelques champignons, ami Lecteur, nous allons comprendre pourquoi.



Mini-version, mini-plateaux ? Il y a un peu de ça, mais le plaisir de jeu n’est pas gâché.


Mini-support pour formule complète

Si la série est par essence multijoueur, la présence d’une mode solo prévaut pour la plupart des épisodes depuis MP3 et la version DS n’y fait pas exception.
Vous avez donc le droit à une histoire mignonnette où Mario et compagnie acceptent une invitation de Bowser pour un buffet gratuit géant, ce qui s’avère évidemment être un piège ! Miniaturisés pour leur peine, nos protagonistes n’ont plus qu’à traverser plusieurs épreuves pour revenir au château, récoltant des artéfacts au passage.
Cette histoire a le bon goût d’être courte : vous devez, comme de coutume, être la Superstar sur chaque plateau (et gagner un combat de boss à la fin de chacun), mais chaque partie ne dure que dix tours.
C’est tout aussi bien car la seule vraie récompense consiste à obtenir le plateau Bowser de cette version ; je ne prends pas en compte le mini-jeu solo débloqué : leur présence dans la série est plus que nébuleuse vu le contexte.
Ibidem pour les « trophées » récoltés, tout aussi sans intérêt que ceux de Mario Party 4, le système de points à gagner ne sert ainsi pas à acheter quoi que ce soit d’intéressant (une mauvaise manie récurrente, décidément).
Dommage, surtout lorsqu’on pense que dès Mario Party 2 il y avait un système rentabilisant les pièces et étoiles gagnées durant les parties !

De manière globale, cet épisode n’apporte pas de choses excessivement neuves sur le plateau (notez le trait d’esprit brillant) à part le système des pièges, qui s’inspire largement du concept de Mario Party 5 avec les capsules pouvant transformer des cases (on y reviendra).
Penchons-nous donc sur les 5 plateaux présents !

- Le jardin de Wiggler :
carte « classique » avec l’étoile à 20 pièces changeant de place chaque fois qu’un joueur en achète une. Les plantes permettent de bouger à travers le plateau… Ou de se faire dévorer des pièces !

[b]- Salle de musique de Toadette :[/b] vive les riches ! L’étoile bouge de place classiquement, mais coûte 5 pièces pour la première et 5 de plus jusqu’à un prix de 30 pièces, après quoi le cycle recommence.
Cela permet un plus grand dynamisme dans l’acquisition d’étoiles et donc des parties plus mouvementées !
Une des cases hasard peut notamment changer le prix actuel des étoiles.

- Statue de pierre de DK : l’étoile se trouve à un emplacement fixe, on peut en acheter autant qu’on en veut à chaque passage. De quoi favoriser ceux doués pour gagner des pièces ! Les cases hasard permettent notamment d’emprunter des raccourcis.

- Etude de Kamek : le principe est directement repompé de Flash Vegas dans Mario Party 7 : trois jarres sont présentes sur la carte, l’une renvoie à la case départ, l’une donne 5 pièces, la dernière donne une étoile. Impossible de savoir laquelle fait quoi évidemment, il en coûte 10 pièces pour ouvrir une jarre. Les cases hasard ont beaucoup d’importance pour se mouvoir rapidement sur le plateau- une section de ce dernier ne peut être atteinte qu’ainsi !



DS oblige, on vous refourguera des mini-jeux tirant partie du stylet.


Les champions de la vitamine-dé

- Flipper de Bowser : étoile mouvante comme dans le jardin, sauf que le plateau est évidemment moins charitable, avec une zone « maudite » rappelant un peu celle de l’île de Waluigi. Possibilité de gagner beaucoup de pièces néanmoins, avec le portail Jackpot ou la roulette.
Bien moins traître que d’autres plateaux Bowser !

> Dans l’ensemble, c’est une cuvée tout à fait acceptable, même si l’on peut regretter qu’il n’y en ait que 5 au lieu de six, au moins sont-ils raisonnables contrairement à d’autres expérimentation comme le plateau DK de Mario Party 6 et son chemin unique.
Il m’a paru néanmoins qu’ils contenaient moins de cases que d’ordinaire.

En parlant de cases, on trouve une nouvelle catégorie : celles Amitié permettant de gagner 5 pièces à condition de choisir un autre joueur qui va en gagner 5 également.
L’impact est au final plutôt anecdotique, 5 pièces étant généralement trop peu pour aller dans le sens d’alliances temporaires…
On retrouve les cases duel avec un constat mitigé. Le côté positif, c’est que contrairement à Mario Party 3, les mini-jeux duels ne sont pas une catégorie totalement à part de mini-jeux vampirisant l’ensemble, mais des versions 2 joueurs des mini-jeux quatre joueurs ! Une sage décision.
Le côté négatif, c’est que les récompenses pour les duels sont déterminées aléatoirement, cela peut aller d’une dizaine de plusieurs pièces à… deux étoiles !
Que celui qui déclenche le duel ne puisse pas choisir les enjeux, passe encore, mais que le duel puisse avoir lieu même si l’adversaire n’a pas de quoi miser la même chose, c’est ridicule.
A côté de cela, Mario Party DS apporte quelques nouveautés au niveau des objets, divisés en deux catégories : ceux achetés en boutique et ceux obtenus en traversant certains endroits du plateau.
A cause de cette division, les premiers sont en nombre plus limité que d’habitude, on retrouve du classique : tuyau pour amener directement à l’étoile, dés multiples, dé du chaos qui revient à un tuyau de change…
L’autre catégorie concerne les « hex » (mot anglais qu’on peut traduire par « malédiction »), contrairement aux capsules, elles peuvent uniquement se placer sur des cases avec des effets divers pour ceux tombant dessus- moins dix pièces, transférées à celui qui a posé la hex, échanges de pièces avec un autre joueur, étoile(s) en moins, bloc de pièces…
Cela autorise un peu de tactique en piégeant certaines sections, sachant qu’il est possible de transformer une case possédant déjà une hex avec une autre hex.
En ce qui concerne les étoiles bonus, elles sont malheureusement à nouveau aléatoires. Agaçant
d’avoir bien réussi aux mini-jeux et de se faire griller une fois que la partie est terminée, mettons par une personne qui a le plus souvent atterri sur des cases Amitié…
Comme à l’accoutumée, les plateaux peuvent être joués en partie royale ou bien en équipe, avec
même pour cet épisode une option duel sans rien de flamboyant puisqu’à deux, sur Mario Party, ce n’est pas mieux !


La variété sera au rendez-vous.


A la pointe de mon stylet, je fais mouche

Au niveau des mini-jeux, on en dénombre plus de 70, au sein desquels le stylet est agréablement mis à contribution : faire rouler une balle géante pour parvenir jusqu’à l’arrivée sans trop rebondir sur les obstacles ou les adversaires, tracer très rapidement des cercles autour de goombas pour les capturer, pointer pour attraper des pièces à la volée, prendre plus de vitesse lors d’une pseudo-course de bobsleigh…
De façon plus marginale, il y a également des mini-jeux utilisant le microphone, dont l’un « Bataille » particulièrement vicieux où il faut contrôler son souffle pour que la mèche ne fasse pas exploser la charge sous vos pieds, en espérant que les autres subissent la déflagration !
Réflexes, rythme, pensées rapide, sens de l’esquive, rapidité et chance seront testées dans cette cuvée assez homogène en termes de qualité et de variété.
Mon regret portera sur les mini-jeux 1 contre 3, encore une fois un peu déséquilibré, soit en faveur du joueur seul (tel le jeu où il faut attraper des Boos d’une certaine catégorie), soit en faveur des trois joueurs (à l’instar du labyrinthe où le trio poursuit le joueur seul, aidés d’une jauge augmentant lorsqu’ils se rapprochent de leur proie).
Bien entendu, en complément du mode partie, on retrouve des modes mini-jeux :

- Montée de marches :
chaque mini-jeu gagné fait avancer d’une marche jusqu’au sommet (3, 5 ou 7 victoires requises).

- Coupe Bataille : 5 mini-jeux consécutifs, choisis aléatoirement ou manuellement, celui en gagnant le plus remporte évidemment le gros lot. Rien de bien passionnant par rapport au précédent.

- La Bagarre des Scores : dans l’esprit d’autres épisodes, une épreuve de dix mini-jeux à la suite où chaque participant remporte un certain nombre de points. Fun et stimulant, puisque là il y a réellement l’occasion d’avoir de l’incertitude sur l’issue de la session.

- Baston de Boss : que l’on pourrait nommer aussi « boss rush ». Soyez le plus rapide possible pour battre les 5 boss à la suite ! Pour impressionner on ne sait pas trop qui, enfin, il fallait bien rentabiliser la création de ces mini-jeux.
Je frisonne en pensant qu’on tient là peut-être l’origine des boss qui allaient infecter la suite de la saga…

- Fusées Taquines : chaque joueur est placé dans un des quatre coins d’une grille de 25 cases, le but étant de construire un pont depuis sa position jusqu’à la fusée. A chaque tour, la forme de la pièce du pont obtenue en gagnant un mini-jeu est déterminée aléatoirement.
Mini-Bowser peut également mettre la pagaïe de temps à autre, comme en dispersant les pièces sur la grille.
Un mode innovant et prenant !

Il y a bien un mode puzzle intégrant d’anciennes itérations de précédents Mario Party, mais bon, ce n’est pas réellement le point fort de la saga…
Pour terminer, sachez que Bowser est toujours dans la place, que ce soit sur ses cases ou pour les
évènements des cinq derniers tours, ce qui peut créer des retournements de situation assez pointus : ça devient la foire aux étoiles lorsqu’il abaisse le prix d’achat de ces dernières à 5 pièces sur le plateau de DK, par exemple !

Conclusion

1620
Une série conviviale sur l’une des consoles portables les plus populaires : Mario Party DS avait toute sa place, et malgré quelques manquements au niveau du contenu, il reste un épisode plaisant à (re)découvrir même en 2025. Certes il ne propose pas énormément de nouveautés au final, mais parfois, surtout vu ce qu’est devenue la série après (avant un retour à du meilleur sur Switch), il est bien agréable de jouer à un épisode plus classique, mais également mieux maîtrisé. Allez, on se reprend une petite étoile ?
Bons points
- Un grand nombre de mini-jeux, la plupart de qualité
- DS correctement exploitée
- Mode Histoire fluide
- Plateaux bien conçus
- La plupart des modes supplémentaires sont intéressants
Mauvais points
- Plateaux plus réduits, seulement 5 par ailleurs
- Cases Amitié marginales
- Le retour des étoiles bonus aléatoires, sans possibilité de savoir quelle sera la sélection avant la fin
- Récompenses aléatoires des duels
- Boutique inintéressante
2 commentaires Voir sur le forum
Dragon-blue
21631 posts
Dragon-blue, Mer 9 Juil 2025 - 17:40
J'ai eu de très bons souvenirs de ce Mario Party DS, surtout son multi en mode portable :sisi:
Dim
116 posts
Dim, Aujourd'hui à 10:49
J'ai justement relancé le jeu hier et j'avais oublié à quel point il était aussi qualitatif. Le micro et l'écran tactile sont exploités de très belle manière, hyper plaisant. Et pour une console qui a aujourd'hui plus de 20 ans, le jeu est généreux. Une belle itération de la série sur console portable.