Ce test a été réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur

Trois beaux poivrons pour un gros navet

Entendons nous : GTA III, San Andreas et Vice City sont des jeux cultes. Le premier pour avoir été la genèse des mondes ouverts tel qu'on le connaît aujourd'hui. San Andreas pour avoir créé un univers encore plus vaste et plus riche. Et enfin, Vice City pour sa scénarisation, ses personnages iconiques et sa superbe bande sonore.

Trois jeux iconiques qui rappellent forcément beaucoup de souvenirs aux joueurs. Personnellement, je me rappelle précisément les après-midi passés sur San Andreas, sur la console d'un pote. Je ne touchais jamais la manette mais j'avais devant mes yeux un jeux que je n'avais jamais vu ailleurs, moi le petit fan de Mario et Pokémon. Je devais avoir 9/10 ans lorsque j'ai vu ce monde autodestructeur.

Quand des jeux procurent autant de nostalgie, leurs ressortis doit forcément être calibré et pensé dans chaque détail. Que ce soit une ressortie classique sans apports supplémentaires ou une ressortie améliorée. Et bien Rockstar et le studio de développement Grove Street Games ont réussi l'exploit de n'atteindre aucune de ces catégories... Surtout sur Switch.

Une honte artistique et vidéoludique

Graphiquement cette trilogie est une honte absolue. Que ce soit en mode portable ou branché sur une télé, même la Nintendo 64 et la Playstation proposaient des textures plus fines que cette "remasterisation". Techniquement c'est le festival des bug en tous genres tel que des murs invisibles, notre personnage qui traverse certains éléments pour rester bloquer, etc... Alors je vous laisse imaginer ce que ça donne quand on utilise un véhicule motorisé, c'est la foire aux apparitions deux mètres devant nous. Contrairement aux autres versions consoles et PC, la Switch n'a pas bénéficié du même traitement de faveur. Comme l'impression que pour les joueurs Nintendo, il faudra se contenter d'une version d'époque, où même la fonction copié/collé a été difficile à reproduire.

Côté jouabilité, c'est guère mieux. Aucune amélioration de ce point vu par rapport aux versions d'origine. Petite nouveauté au niveau des tirs avec armes : une visée automatique est disponible. Mais celle-ci se révèle impraticable lors d'une attaque de bande, le jeu n'arrivant pas à décider quelle ennemi viser en premier. La conduite de véhicules se transforme rapidement en calvaire, aucune ergonomie que ce soit à quatre ou deux roues. D'autres ajouts inutiles sont disponibles à l'image de fonctionnalités tactiles lorsqu'on est sur la carte ou encore de la visée en reconnaissance de mouvement. Autant vous dire que le jeu ne gagne pas en estime avec ceci... loin de là.

A noter que, lors de ce test, aucun crash du jeu n'a été constaté. En revanche, ce phénomène est régulièrement apparu chez d'autres joueurs et sur d'autres plateformes. De notre côté, le test a été effectué sur une Nintendo Switch OLED pour être sûr d'avoir les meilleures conditions possibles... en vain.

Après quelques heures de jeu, on se rend vite compte du désastre qui se présente devant nous. La nostalgie a disparu, reste uniquement la colère et la frustration. Grand Theft Auto : The Trilogy - The Definitive Edition est la première incursion de la licence GTA sur Nintendo Switch. On peut dire qu'on a le droit à un sacré doigt d'honneur de la part de Rockstar et de Grove Street Games.