Cuphead - Test
Rédigé par Spyounet
Ven 7 Juin 2019
7 Coms et 1614 Vues
D’aussi loin qu’il se souvienne, l’Enfant avait toujours habité ce village. C’était une bourgade calme, paisible et malgré quelques temps pluvieux et une technologie en retard, il faisait toujours bon de vivre ici. Que ne fut pas sa surprise, quand un jour, le Cosmonaute vient lui dire bonjour. Ce dernier était le chef d’une autre tribu, bien loin d’ici, à l’ouest. Si l’Enfant avait bien deux ennemis, celui-ci en faisait parti, ainsi il ne lui rendit pas son salut. “Allons mon ami, nous pouvons discuter calmement” insista le spartan. “Avec toi, certainement pas. Nous sommes ennemis depuis toujours, il est hors de question que nous parlions du beau temps” expliqua l’Enfant. Ils se regardèrent droit dans les yeux, et le cosmonaute se mit à sourire, évidemment son interlocuteur ne pouvait pas le voir à travers son casque, mais ce dernier pouvait l’entendre. “Tu sais très bien qui est notre ennemi commun. Actuellement, il est trop fort pour nous deux. De plus, d’autres dangers approchent, tu peux le sentir toi aussi, ce monde va changer et seuls les forts survivront. Alors accepte de parler avec moi, car ensemble, nous serons plus fort !”. L’Enfant hésita, longuement, mais il ne pouvait pas le remettre en cause, il savait qu’il avait raison. Il répondit, enfin, “Alors, que proposes-tu ?”. L’homme enleva son casque et sortit deux tasses, avant de lui retourner “Pourquoi pas ? Un peu de thé pour commencer ?”.
Nos deux frangins ont passé beaucoup de temps au casino du Diable, ils gagnèrent beaucoup, beaucoup d’argent. Tellement, que le propriétaire en personne de l’établissement leur proposa un ultime lancé de dés, mettant en jeu : une montagne de richesse ou la possession de leurs âmes. Cuphead ayant prit une confiance folle, jetta les cubes, mais cela finit par lui retomber dessus. Les deux tasses se mirent à prier pour garder leurs âmes, alors le démon leur proposa un pacte : récupérer d’autres âmes endettées par le Diable en échange de leur salut. Ils acceptèrent sans broncher et partirent à la récolte des âmes pour sauver leurs vies. C’est ainsi que se résume le scénario du jeu, il peut paraître classique, mais permet d’instaurer une ambiance unique . Ainsi, si le titre du studio MDHR pouvait paraître mignon à première vue, celui-ci propose aussi de rencontrer des créatures tantôt loufoques, tantôt effrayantes, laissant peu de place à la pitié envers nos ennemis.
Et des combats de boss, il n’en manque pas. Presque une vingtaine, chacun possédant son propre pattern unique, son habillage visuel approprié et sa bande-son entraînante. Le studio canadien ne manque pas d’inspiration et de références pour ses antagonistes, on pourra affronter des crapauds rappelant les héros de Battletoads dans un saloon, un slime bleu faisant penser à l'icône de Dragon Quest dans une forêt enchantée ou encore le potager de Plants Vs. Zombies. Encore, je n’ai cité que des ennemis de la première île du jeu. Car oui, le jeu est divisé en trois îles qu’il faudra explorer une à une avant de pouvoir espérer affronter le Démon en personne (sacrebleu, quel spoil !). Cuphead ne manque donc pas de variété dans ses boss qu’il faudra affronter, seul ou à deux joueurs (si tant est que vous trouviez un ami assez fou !). Esquivez les larmes d’un oignon pleureur, affrontez un gâteau à la crème nous envoyant des friandises à la figure ou encore grimpez dans un petit hélicoptère pour affronter des boss aériens, les situations loufoques ne manquent pas.
S'il fallait reprocher des choses aux affrontements du titre, ce serait certains combats qui laissent une trop grande place à l’aléatoire pouvant laisser un goût amer lorsque l’on meurt. Par exemple, un duel vous demandera de sauter de plates-formes en plates-formes via un scrolling horizontal pour tirer et esquiver l’ennemi en même temps. Cependant, ces plates-formes sont générées de façon procédurale, ce qui peut parfois conduire à une situation brouillonne où aucun endroit ne nous permet de nous protéger de l’attaque. On peut également rouspéter sur certains choix de design douteux dans le gameplay des personnages, comme une attaque ultime qui nous demande de rester sur place pendant plusieurs secondes, tout en ne permettant pas d’être invincible pour esquiver les coups enchaînés des ennemis. C’est un peu dommage, car dans ces cas là on ne peut rien faire pour esquiver.
Concernant les tirs, il y en a plusieurs. Déjà un basique, le petit pétard qui nous permet d’envoyer des projectiles devant nous comme tout bon run’n’gun, mais voilà que d’autres pourront venir les remplacer. Ces nouveaux tirs peuvent s’acheter dans une boutique en échange de quelques pièces, ces dernières peuvent se collecter dans les niveaux de plates-formes classique, voilà pourquoi il est tout de même important d’en venir à bout. On peut donc s’offrir un tir avec des balles rebondissantes, un triple tir à courte portée ou encore un tir boomerang. Chaque arme aura sa qualité et son défaut approprié, heureusement on peut en porter deux en même temps et switcher entre en plein combat. Il faudra donc bien s’équiper et maîtriser ses armes fétiches pour venir à bout des adversaires.
Ajoutez à ceci le dash vers l’avant qui permet de se sortir de nombreuses situations périlleuses et Cuphead propose une panoplie assez fun à prendre en main, à bien utiliser pour triompher de combats acharnés.
Mais il est plus aisé de faire un jeu dur que de faire un jeu dur et beau. C’est précisément l’une des forces du studio d’avoir réussi à offrir de telles animations sur un titre 2D, donnant l’impression de jouer directement à un dessin animé interactif, de façon bien plus ludique qu’un Dragon’s Lair. Des personnages colorés, des paysages détaillés et des gimmicks soignés, c’est vraiment un bonheur d’explorer les paysages des différentes îles. Dans cette folie burlesque, Cuphead donne l’impression de rentrer dans un monde cartoonesque à la “Qui veut la peau de Roger Rabbits ?”. Cette beauté visuelle est accompagnée d’une bande-son inspirée, une ambiance soul et jazzy, améliorant l’ambiance vieille école du soft. Les orchestrations sont parfois dynamiques, parfois calmes et chantées, tantôt funs ou terrifiantes. On peut donc remercier l’oreille avisée de Kris Maddigan pour ces soundtracks qui apportent énormément à l’expérience de jeu.
(Merci à Ryfalgoth pour les corrections)
test réalisé à partir d'une version fournie par l'éditeur
Jouer à Sonic Mania juste après Cuphead, donne un sentiment de [...]
Petite souffrance entre amis sur Switch
Cuphead. Difficile d’être passé à côté de ce nom si vous êtes un aficionados des jeux indépendants ou de jeux à la difficulté tantôt injuste, tantôt savoureuse, en fonction de votre humeur du jour. Le studio canadien MDHR avait réussi à vendre son jeu avant même sa sortie de part son style graphique assez unique dans l’industrie. En offrant un hommage somptueux aux vieux dessins animés américains de l’âge d’or de Disney, Cuphead avait déjà de quoi séduire les foules. Mais dans ce jeu, on ne contrôle pas Mickey ou Donald, mais Cuphead et son frère Mugman, deux tasses. Nos deux frangins ont passé beaucoup de temps au casino du Diable, ils gagnèrent beaucoup, beaucoup d’argent. Tellement, que le propriétaire en personne de l’établissement leur proposa un ultime lancé de dés, mettant en jeu : une montagne de richesse ou la possession de leurs âmes. Cuphead ayant prit une confiance folle, jetta les cubes, mais cela finit par lui retomber dessus. Les deux tasses se mirent à prier pour garder leurs âmes, alors le démon leur proposa un pacte : récupérer d’autres âmes endettées par le Diable en échange de leur salut. Ils acceptèrent sans broncher et partirent à la récolte des âmes pour sauver leurs vies. C’est ainsi que se résume le scénario du jeu, il peut paraître classique, mais permet d’instaurer une ambiance unique . Ainsi, si le titre du studio MDHR pouvait paraître mignon à première vue, celui-ci propose aussi de rencontrer des créatures tantôt loufoques, tantôt effrayantes, laissant peu de place à la pitié envers nos ennemis.
Pas ma tasse de thé...
Même si les phases de run'n'gun sont pas les plus intéressantes, les décors sont toujours plaisants
Oui, Cuphead peut se définir comme un “Boss Rush”, un jeu dans lequel on va affronter des ennemis puissants répartis sur la map. Le jeu ne devait être à l’origine composé que de combats de boss, mais voyant les retours un peu déçus des fans à l’annonce de ce concept, ils décidèrent d’ajouter des phases de type “Run’n’Gun”, des niveaux de plates-formes pouvant rappeler la série Metal Slug, grands classiques de l’Arcade et de la Neo Geo. Pourtant, s’ils pouvaient partir d’un ajout généreux et bienvenu, ces phases de plates-formes “classiques” sont finalement assez pauvres en idées de level-design ou en amusement, on sera vite agacé par une répétition d’ennemis abusive (parfois cinq à six fois le même ennemi en ligne droite) pour créer un simili de difficulté intéressante. Malgré un visuel toujours aussi impressionnant et inspiré, ces phases sont majoritairement assez décevantes en termes de gameplay, tout en nous en mettant plein la vue. Le coeur de Cuphead, cela ne fait aucun doute, c’est les combats de boss.Et des combats de boss, il n’en manque pas. Presque une vingtaine, chacun possédant son propre pattern unique, son habillage visuel approprié et sa bande-son entraînante. Le studio canadien ne manque pas d’inspiration et de références pour ses antagonistes, on pourra affronter des crapauds rappelant les héros de Battletoads dans un saloon, un slime bleu faisant penser à l'icône de Dragon Quest dans une forêt enchantée ou encore le potager de Plants Vs. Zombies. Encore, je n’ai cité que des ennemis de la première île du jeu. Car oui, le jeu est divisé en trois îles qu’il faudra explorer une à une avant de pouvoir espérer affronter le Démon en personne (sacrebleu, quel spoil !). Cuphead ne manque donc pas de variété dans ses boss qu’il faudra affronter, seul ou à deux joueurs (si tant est que vous trouviez un ami assez fou !). Esquivez les larmes d’un oignon pleureur, affrontez un gâteau à la crème nous envoyant des friandises à la figure ou encore grimpez dans un petit hélicoptère pour affronter des boss aériens, les situations loufoques ne manquent pas.
Cuphead, ton univers impitoyable !
Le titre ne manque pas de références
Les ennemis dans le jeu seront souvent exigeants et il faudra apprendre à se servir de chacune des mécaniques de gameplay pour en tirer les meilleurs avantages. La courbe de progression se fait, heureusement, assez naturellement. Une fois arrivé à l’île numéro trois, vous pourrez sans doute bouter d’un seul essai les ennemis de la première, alors qu’auparavant il vous aura fallu une dizaine d’essais pour arriver à la dernière phase du combat. Oui, les affrontements de boss se divisent en plusieurs phases, chacune faisant évoluer la tronche et les coups de notre adversaire, qui va s’énerver de plus en plus, proposant un combat crescendo intense. Heureusement, pour arriver à nos fins, le titre propose une idée de game-design assez ingénieuse, en nous montrant notre avancée sur la barre de vie et les phases du boss à chaque fois que l’on meurt. Un ajout qui peut paraître anodin à première vue, mais qui une fois compris peut nous permettre de mieux utiliser nos cartes pour pouvoir totalement sauter certaines phases en ayant totalement géré la précédente. Exemple : si je trouve la troisième phase d’un boss trop difficile pour moi, je peux attendre d’arriver à la fin de la deuxième et envoyer une attaque ultime pour consommer grandement la barre de vie du boss et ainsi le prendre à revers. Voici le genre de petites subtilités qui permet de voir que les combats dans Cuphead sont en général finement pensés pour offrir des possibilités au joueur et pas simplement le punir, malgré une grande difficulté et une demande de réflexes à toutes épreuves. S'il fallait reprocher des choses aux affrontements du titre, ce serait certains combats qui laissent une trop grande place à l’aléatoire pouvant laisser un goût amer lorsque l’on meurt. Par exemple, un duel vous demandera de sauter de plates-formes en plates-formes via un scrolling horizontal pour tirer et esquiver l’ennemi en même temps. Cependant, ces plates-formes sont générées de façon procédurale, ce qui peut parfois conduire à une situation brouillonne où aucun endroit ne nous permet de nous protéger de l’attaque. On peut également rouspéter sur certains choix de design douteux dans le gameplay des personnages, comme une attaque ultime qui nous demande de rester sur place pendant plusieurs secondes, tout en ne permettant pas d’être invincible pour esquiver les coups enchaînés des ennemis. C’est un peu dommage, car dans ces cas là on ne peut rien faire pour esquiver.
Si c'est pas le jeu qui est tout pété, c'est que c'est de la faute à la manette !
Les boss "shmup" sont assez compliqués !
Justement, parlons-en du gameplay de Cuphead (et Mugman). Nos deux frangins peuvent sauter, faire un dash en avant, tirer des balles avec leurs doigts et rebondir sur les objets roses. Une dernière mécanique qui sera de plus en plus au coeur des combats au fil de l’aventure. En effet, durant les boss-fights, ces derniers pourront nous envoyer des objets pour tenter de nous défaire, mais certaines fois ces objets pourront opter pour une couleur rosée, c’est à ce moment là qu’il faudra faire un rebond dessus. En plus de détruire le projectile en question, cette action nous permet de monter plus vite nos coups spéciaux, représentés par cinq petites barres de chargement en bas de l’écran (à l’unité cela représente un petit coup spécial et une fois les cinq chargés, un gros coup spécial). C’est vraiment une mécanique qu’il faudra apprendre à maîtriser si vous voulez venir à bout plus aisément de plusieurs ennemis. Concernant les tirs, il y en a plusieurs. Déjà un basique, le petit pétard qui nous permet d’envoyer des projectiles devant nous comme tout bon run’n’gun, mais voilà que d’autres pourront venir les remplacer. Ces nouveaux tirs peuvent s’acheter dans une boutique en échange de quelques pièces, ces dernières peuvent se collecter dans les niveaux de plates-formes classique, voilà pourquoi il est tout de même important d’en venir à bout. On peut donc s’offrir un tir avec des balles rebondissantes, un triple tir à courte portée ou encore un tir boomerang. Chaque arme aura sa qualité et son défaut approprié, heureusement on peut en porter deux en même temps et switcher entre en plein combat. Il faudra donc bien s’équiper et maîtriser ses armes fétiches pour venir à bout des adversaires.
Ajoutez à ceci le dash vers l’avant qui permet de se sortir de nombreuses situations périlleuses et Cuphead propose une panoplie assez fun à prendre en main, à bien utiliser pour triompher de combats acharnés.
Mais il est plus aisé de faire un jeu dur que de faire un jeu dur et beau. C’est précisément l’une des forces du studio d’avoir réussi à offrir de telles animations sur un titre 2D, donnant l’impression de jouer directement à un dessin animé interactif, de façon bien plus ludique qu’un Dragon’s Lair. Des personnages colorés, des paysages détaillés et des gimmicks soignés, c’est vraiment un bonheur d’explorer les paysages des différentes îles. Dans cette folie burlesque, Cuphead donne l’impression de rentrer dans un monde cartoonesque à la “Qui veut la peau de Roger Rabbits ?”. Cette beauté visuelle est accompagnée d’une bande-son inspirée, une ambiance soul et jazzy, améliorant l’ambiance vieille école du soft. Les orchestrations sont parfois dynamiques, parfois calmes et chantées, tantôt funs ou terrifiantes. On peut donc remercier l’oreille avisée de Kris Maddigan pour ces soundtracks qui apportent énormément à l’expérience de jeu.
(Merci à Ryfalgoth pour les corrections)
Conclusion
1620
Cuphead n’est pas un jeu parfait, il peut parfois nous faire râler, mais il fait partie de ces jeux qui sont difficiles à bouder de par sa générosité. Permettant de vivre une histoire loufoque dans un univers unique. Si vous êtes fans de jeux de plates-formes et que la difficulté n’est pas une barrière pour vous, le titre du studio canadien offre une expérience ludique addictive et exigeante, mais tellement satisfaisante. Le jeu indépendant culte de la Xbox, devient donc aussi un titre indispensable du catalogue d’une console Nintendo. Quelle époque.
Bons points + Un visuel irréprochable + Des animations soignées + Parfaitement optimisé + Une science du game-design + Une courbe de progression naturelle + Un univers loufoque et marquant + Possibilité de le faire à deux joueurs + Prix raisonnable |
Mauvais points - Quelques erreurs de design - Parfois frustrant - Les phases Run'n'Gun pas super intéressantes |
1218 posts
Mais au moins, ton test bien structuré m'a convaincu, et vivement que je retrouve ma Switch.
Bref, merci pour le test
21318 posts
Alors t'en es arrivé jusqu'à où ? Moi je suis toujours bloqué au boss final, j'ai ragequit, ma santé mentale en pâtissait.
9957 posts
Grand merci pour vos retours c'est très motivant pour les prochains tests
2978 posts
2280 posts
545 posts
Parcourir un Run’n’Gun aussi beau que celui-ci me tentait carrément mais comme il s'avère qu'elles sont limitées l'intérêt dut titre pour moi se réduit considérablement. Je ne suis pas prêt à affronter une difficulté aussi exigeante si c'est juste pour enchainer des boss. Je m'attendais à un Metal Slug mixé à du dessin animé d'entre-deux guerre et il s'agit finalement d'un Boss Rush donc tant pis...
Enfin quoi qu'il en soit c'est un très bon test. Le genre de test qui ne se contente pas de dire si le jeu est bon ou non mais qui l'analyse suffisamment pour que l'on se rende compte si le titre peut ou non nous correspondre. Decidemment, j'ai les tests sur GN!
6045 posts
De mon côté j'attends l'arrivée de de la version boîte pour me décider de le faire.