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Dragon's Dogma : Dark Arisen

Dragon's Dogma: Dark Arisen - Test

Switch     Rédigé par Hiroki     Mar 23 Avr 2019     0 Coms et 2096 Vues
Loin de chez vous, bien loin, des types s'amusent à attaquer des monstres et à réveiller de terribles dragons. Terribles dragons qui, se faisant clairement chier chez eux, décident alors de venir chez vous, sur vos terres, pour foutre la merde ! Et le pire dans tout ça, c'est que vous n'avez toujours pas pu conclure avec la bonasse du village ! Croyez-moi, ça ne va pas se passer comme ça ! Attrapez cette vielle épée toute rouillée, et foncez ! Sus au dragon ! (J'espère que vos vaccins sont à jour)




C'est quoi ?



Développé et édité par Capcom, le jeu est d'abord sorti en 2012 sur les consoles d'autres constructeurs dans une première mouture. Puis, devant les critiques positives, Capcom a développé une nouvelle version, améliorée, de son titre et l'a sorti en 2013. C'est cette version qui finit par sortir sur Switch le 23 Avril 2019 ! Action-RPG dans l'âme, avec quelques éléments empruntés autant au RPG à l'Occidentale, qu'à celui à la Japonaise, Dragon's Dogma: Dark Arisen a peu de chances de vous laisser indifférent !


Test réalisé avec une version du jeu fournie par l'éditeur



La Légende



Peinard sur la plage, insouciant et ingrat.
Alors que vous étiez peinard dans votre petit village de pêcheurs (un poil miteux) avec la meuf que vous kiffez, un événement vient tout chambouler. Un dragon ! Oui, rien que ça ! Un putain de dragon qui se met en tête d'attaquer votre pauvre petit village de pêcheurs moisis parce que... probablement en a-t-il assez que vous empiétiez sur son territoire de pêche. Et bien sûr, au lieu de vous barrer à toutes jambes comme un être humain normal, vous vous dites qu'il serait de bon aloi d'impressionner la donzelle en lui montrant un peu ce que vous savez faire avec une épée. Sauf que vous ne savez pas vous battre, que vous êtes seul, et que le dragon mesure son petit dix mètres de haut. Et bien sûr, comble de l'héroïsme, vous tombez bien vite, après une "attaque" de dragon (si on peut réellement appeler ça une attaque).


Non mais sérieux, vous y avez vraiment cru là ?
Bon, convenons-en, ça aurait pu s'arrêter là. Sauf que, non content de se faire un petit délire de mec bourré en mode : "j'attaque de pauvres bêtes sans défense", le dragon est une de ces créatures qui aime à jouer avec sa nourriture. De fait, il s'amuse alors à tripatouiller votre corps déjà pas bien vivace, et à lui arracher le cœur. Et il boulote votre cœur, le sagouin ! Genre il vous lance même un défi ! Mais c'est pas possible de voir des gens aussi mal élevés ! Et le pire dans tout ça, c'est que vous y survivez ! Sans cœur oui ! Et... et en fait on vient peut-être de trouver la solution pour l'immortalité là. C'est pas si con au final.


Ah bah c'est sûr qu'on aurait pu le prévoir ça...
Toujours est-il qu'à votre réveil, non seulement vous avez une cicatrice dégueulasse au niveau du torse (et la douleur qui va avec de surcroît) mais ce foutu dragon n'a pas l'air de vouloir vous lâcher les basques et vous cause à travers la cicatrice. Oui oui. D'ailleurs, elle s'illumine même pour le coup. Alors au début, vous trouvez peut-être ça amusant, et vous montez un petit spectacle de ventriloquie des plus impressionnants, mais il faut bien avouer que cette situation ne présente pas que des avantages. Et telle Jeanne d'Arc, vous prenez la décision d'écouter la voix bizarre qui vient de vous, et vous prenez les armes. Et ça tombe bien, parce que les autres pécores, eux, ils sont persuadés que c'est votre destin d'aller vous tataner contre du dragon. Ou alors ça les arrange bien que ce soit vous qui preniez tous les risques à leur place. Comme d'hab.

Aussi doué et impressionnant soit-il, votre serviteur n'a, à ce jour, pas eu le temps de terminer le jeu et d'en démêler toutes ses intrigues. De fait, son avis ne se base que sur les premières parties de l'histoire et se développera au fur et à mesure de son avancée (le test risque d'être mis à jour une fois le jeu terminé pour lui). Mais le scénario promet de présenter son lot de rebondissements inattendus.


Le début des emmerdes
Digne de la grande famille des RPG, le jeu est plutôt bien écrit dans l'ensemble, même si certains éléments pourraient vous faire tiquer. Ou du moins, vous sortir un peu de cette aventure épique. Mais rien de bien grave si vous êtes moins pénible que ma personne. Certaines quêtes peuvent paraître bidon, notamment en ce qui concerne le remplissage de quêtes annexes inutiles, mais d'autres arrivent à sortir du lot et à vous intéresser. Quant au lore, comme bien souvent dans ce genre de titre, il est bien étendu et il est possible d'en apprendre un peu plus au détour d'un couloir. Même si votre serviteur regrettera le petit manque de lecture dans le jeu, comme des ouvrages ou des lettres étoffant l'univers du jeu. Néanmoins, Gransys semble être un continent bien vivant, et il vous sera possible d'influer dessus de quelques manières. D'ailleurs, à ce propos, il est des quêtes qu'il est possible d'échouer, sans retour possible en arrière et avec de potentielles conséquences à plus ou moins long terme (ça, je l'ai appris à force de jeter des gens depuis des falaises ou des ponts. Personne n'est parfait).



L'Epée



Il a pas l'air commode Michel
Votre but donc, si vous avez bien tout suivi le scénario simplifié, ça va être de suffisamment vous armer pour aller poutrer du gros dragon de 3 étages ! Pour sauver le monde tout ça tout ça. Enfin, dans votre cas, soyons honnêtes, ce sera surtout pour l'argent et le succès auprès de la gente de votre choix (masculine, féminine, non-genrée, animalière ou tout simplement inerte). Et cela commencera tout naturellement par la confection de votre avatar ! Et, je vous rassure immédiatement, l'éditeur du jeu est plutôt fourni et vous permettra de retranscrire parfaitement votre physique alternatif. Car, nul besoin d'essayer de tromper qui que ce soit, si vous n'êtes pas forcément gras, votre physique est plutôt ingrat. Et les développeurs ont bien évidement pensé à vous ! Enfin, après, vous faites ce que vous voulez hein.


Lancez des pots...
Une fois lancé dans l'aventure, vous aurez à disposition tout un panel d'actions diverses et variées en fonction de votre classe et de de votre équipement. Avec 9 classes différentes et des pièces d'équipements supérieures à 9, vous devriez avoir le choix de votre combat. Variez les classes, apprenez de nouveaux mouvements auprès de quelques mecs qui traînent ça et là sur le continent, et agencez du mieux que vous le pouvez tout cela afin de vous prémunir contre la plupart des situations. De toutes façons, quoi qu'il en soit, votre meilleure arme sera votre capacité à attraper n'importe quoi et à le lancer du haut d'une falaise ou dans la mer. Ennemis, amis, autres... tout le monde va y passer ! C'est d'ailleurs devenu le sport préféré de votre serviteur !


...ou des gens!
Mais si vous désirez vous montrer plus conventionnel dans votre approche de cette quête, les attaques à apprendre et la possibilité de changer régulièrement de classe pour étoffer votre style de jeu devraient vous permettre de nombreuses actions. De plus, chaque monstre dispose de ses propres points faibles et vous pourriez même parfois l'amocher un peu en vue de l'occire plus ou moins proprement (enfin, plus que votre chambre j'entends). En effet, vous pourrez, avec un peu de dextérité et de connaissances, découper certaines parties de vos ennemis, comme une queue ou une défense, afin de les rendre moins efficients au combat. Et si votre ennemi s'avère être imposant, vous pourriez même vous amuser à lui grimper dessus. Afin de le chatouiller bien sûr, et lui coller une bonne patate de forain si l'occasion se présente. Ça fait toujours son petit effet.


Je crois que vous vous rendez pas bien compte de ce que vous faites là...
Mais alors, j'entends déjà certains d'entre vous se plaindre : "je ne vais tout de même pas aller me battre tout seul contre tout ça". Et bien si ! Chiffe molle ! Mais bon, le jeu a également pensé à cela et vous octroie la compagnie de trois autres personnes, au mieux. L'une d'entre elles s’avérera être votre fidèle suite, petite chose que vous aurez passé quelques heures à modeler dans l'éditeur du jeu afin de la rendre la plus désirable possible (et qui ressemblera à peu de choses prêt à Stéphanie de la 2de B. Mais si, souvenez-vous...). Les deux autres seront tout simplement les Stéphanies d'autres joueurs. Car oui ces Pions, puisque c'est ainsi qu'on les appelle, seront tout simplement tous mis en commun sur les Internets afin que les joueurs du monde entier puissent s'en servir selon leur bon vouloir, afin de les aider dans leurs aventures ! Et inversement, puisque vous pourrez emprunter les Pions d'autres joueurs afin de vous aider. Bien sûr, afin qu'un Pion soit efficace au combat, il va vous falloir l'éduquer sérieusement. Entre donner la patte et faire le mort, vous devrez user de votre intellect afin de créer le meilleur compagnon qui soit. Et bien sûr, si votre intellect supérieur vous permettra de créer un Pion incroyable, les autres joueurs sont loin d'avoir votre niveau. Et je sais de quoi je parle, je les ai vu, les autres joueurs ! De fait, les autres Pions auront tendance à avoir une sale personnalité, comme vous piquer votre loot alors que vous êtes en plein cœur de la bataille, ou finir les paquets de chips sans même proposer aux autres par politesse. Sagouins !


Quelle belle tablée ! Et dire que ça va être éducatif
Mais... si par hasard vous ne tombiez sur un Pion bien élevé, vous auriez la possibilité de l'enregistrer dans vos favoris au moment de vous en défaire. Car oui, il va vous falloir vous en défaire, puisque contrairement à vous et à votre fidèle compagne/compagnon, les Pions d'autres joueurs ne gagneront pas d'expérience. Pire encore, ils continueront à finir vos chips alors même que vous auriez dix niveaux de plus qu'eux ! Il vous faudra donc régulièrement changer de compagnie. Mais rassurez-vous, car les Pions si parfaits d'autres joueurs ont moyen de progresser eux aussi, dans leur propre partie, et vous auriez alors la possibilité de les retrouver plus tard, une fois qu'ils auront pris quelques niveaux de leur côté ! Et vous pourriez même être surpris de voir tout ce qu'ils auraient appris durant leurs vacances à l'étranger (enfin, chez eux à l'étranger pour le coup). Meilleure connaissance des points faibles de certains monstres, meilleurs coins à champignons de la région, meilleure connaissance du déroulement d'une quête que vous n'avez pas encore fait, meilleure connaissance des spoils de la série que vous adorez par dessus tout...Il y a du bon comme du moins bon en effet.

Au delà de ces petites particularités, le jeu se révèle somme toute classique pour un RPG. Vous acceptez des quêtes plus ou moins annexes, vous les remplissez, vous progressez et ainsi de suite. Sur fond d'épique et de grande quête pour sauver le monde bien sûr, puisqu'il s'agit de votre objectif principal, rappelons-le (et non, jeter des gens n'est pas un objectif. Je me suis même rendu compte que cela pouvait entraver le bon fonctionnement du jeu).


Oui, je peux entendre votre jalousie jusqu'ici !
Au menu des modes de jeu, nous retrouvons diverses difficultés de la facile à la difficile, en passant naturellement par la difficulté dite normale, celle que les développeurs ont conçu pour les joueurs normaux. Je ne suis pas en train de dire que vous êtes anormal, mais plutôt que vous êtes bizarre. C'est tout ! D'ailleurs, s'il est possible de passer du mode facile au mode normal à n'importe quel moment durant votre partie, soit parce que vous vous rendez compte que quelque chose ne va pas, ou que le jeu vous le propose suite à quelques échecs, le mode difficile lui ne sera pas aussi simple d'accès. Ou du moins, il le sera, mais uniquement lors de la sélection du jeu et représentera un fichier de sauvegarde à part entière, sans possibilité de diminuer la difficulté en cours de route. Soyez avertis. Enfin, un mode speedrun sera également accessible sur le menu principal, si vous êtes désireux de montrer à qui cela intéressera que vous êtes capable de faire le jeu en quelques heures seulement et que cela vous permet donc de faire d'autres trucs de votre semaine plutôt que de jouer (comme par exemple de vous entraîner pour être plus rapide dans le jeu).



Le Dragon



Je pense avoir trouvé l'endroit où ça lui démangeait le plus
Bon, l'information n'est cachée à personne, mais nous sommes bien face à un jeu de 2012. Certes, amélioré une ou deux fois, mais tout de même. Alors oui, parfois, c'est pas tout à fait ça, ça risque de piquer un peu si vous êtes habitué aux graphismes les plus chatoyants des dernières consoles les plus performantes, mais cela passe sur Switch. Et ça passe de façon plutôt honnête je dirais. Même si le jeu semble légèrement plus sombre que sur PS4. Mais la version portable s'avère aussi fluide que sur la console de Sony. De plus, ayant le soucis de tester plus particulièrement la spécificité nomade de cette version, votre serviteur s'est cantonné à ne jouer qu'en mode portable sur sa console.


Allez, ferme ta gueule, c'est bien comme ça !
Et autant dire qu'il faut plutôt avoir de bons yeux. Les textes sont parfois petits, et les environnements parfois un peu sombre, surtout quand s'approche la nuit. Néanmoins, l'expérience nomade est plutôt plaisante. Un autre point assez fâcheux tient à la lisibilité du tout, et ce, quelque soit la version. En effet, trop souvent, on cherche les ennemis à l'aide de la caméra, ou l'on tente de démêler l'action à travers les branches d'arbres avoisinants. Pas toujours très simple tout cela.



Par contre, le jeu peut se targuer de proposer toute ses cinématiques avec le moteur du jeu, et c'est toujours très agréable comme procédé. Surtout quand il permet de voir votre personnage à la gueule cassée au milieu d'un moment épique, ne sachant trop ce qu'il fout dans ce merdier, bien entendu.


Être l'élu peut aussi se résumer à aider la population. Là, on vous demande d'aider un riche propriétaire à virer les pauvres bouseux qui occupent son terrain sans lui rapporter assez d'argent !
En matière de musique, le tout est baigné dans quelque chose de plutôt agréable, mais pas forcément transcendant. On est face à des classiques dans le genre des RPG, et tout est très agréable à l'oreille. Rien ne dénote, même si, pour ma part, je n'ai pas été transporté. Notons tout de même que le jeu, non content de se la péter avec ses cinématiques en vrai moteur de jeu, se permet de doubler TOUS les personnages du jeu. Même les plus insignifiants ! Tout en anglais bien sûr, puisque personne n'est parfait, mais mes tractations avec Jean-Michel Capcom me laissent à penser que bientôt il sera disponible dans la meilleure langue du jeu, à savoir celle de Sarkozy.



Ces deux éléments tendent à créer une ambiance des plus intéressantes pour ce continent de Gransys et des aventures qui vont s'y dérouler. Vous ne saurez trop pour quelles raisons, mais vous aurez envie de rester en Gransys. Et cela sera tout à votre honneur (de toute façon on sait très bien qu'en dehors de ça, vous devez aller faire votre job nul pour payer une électricité nulle et des repas gras ! Donc on vous comprend).



Scénario
16/20
Le jeu est plutôt bien écrit dans son ensemble, même s'il n'arrive pas à éviter certaines facilités d'écriture et autres clichés. Mais on ne peut pas lui en vouloir bien sûr. (Cette note est potentiellement temporaire et pourrait changer avec mon avancée dans le jeu).
Bestiole
18/20
Le bestiaire du jeu est plutôt bien fourni et intéressant. De plus, le fait que chaque monstre ait des points faibles et que beaucoup d'entre eux peuvent être "affaiblis" et blessés (en leur coupant des membres par exemple) est clairement appréciable. Gros plus : la possibilité de grimper sur les gros monstres !
Jouabilité
16/20
Le gameplay est plutôt bien rodé. On dispose d'une bonne palette de mouvements, de quoi trouver son style de jeu préféré. Mais parfois le jeu se révèle un peu brouillon dans ses exécutions ou rigide. Détail très très appréciable : La possibilité de lancer presque tout et n'importe quoi.
Ambiance
16/20
L'ambiance du jeu est plutôt bien posée dans l'ensemble, et l'on prend plaisir à se promener dans ce continent inconnu, à en découvrir les bestioles ou les habitants. Cela dit, si elles sont agréables, les musiques ne sont pas transcendantes. Et parfois la lisibilité est plutôt handicapée, que ce soit par la végétation ou le paysage, ou bien par le moment de la journée.

| Conclusion |

Dragon's Dogma est un bon RPG qui vient garnir le catalogue de la Switch. S'il n'est pas le meilleur, il possède son âme propre et vous vous surprendrez à vous y attacher malgré ses défauts. Car il n'est pas exempte de défauts. Mais ceux-ci sont assez vite oubliables devant ses qualités !
1620
Bons points
Une ambiance maîtrisée

Un bestiaire fourni

Des interactions multiples

Le système de pions

Le lancer
Mauvais points
Une lisibilité parfois entachée et un gameplay rigide

Quelques clichés et quelques passages qui peuvent parfois briser la suspension consentie d'incrédulité (Hein?!)

Les pions parfois mal foutus !
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