Nintendo Switch 2 : tous les détails sur son hardware

La Nintendo Switch 2 vient d'être dévoilée en long et en large et nous en savons désormais beaucoup plus sur la console elle-même. Il s'agit sans doute d'un des plus grands bonds technologiques de Nintendo depuis l'ère de la 3D et nous vous proposons de récapituler les éléments essentiels concernant les spécificités techniques, à la lumière des nouvelles informations parvenues depuis la diffusion du Nintendo Direct.

La Nintendo Switch 2 se dote d'un nouvel écran avec une résolution de 1920 sur 1080 pixels permettant un affichage Full HD en mode portable. L'écran utilise une dalle de type LCD, contrairement à l'écran OLED de la Nintendo Switch OLED, mais disposera de diodes suffisament lumineuses pour permettre un affichage HDR10+. Nintendo n'a pas confirmé à l'heure actuelle si l'écran emploie la technologie MiniLED qui permet un affichage plus lumineux sur les dalles LCD, mais la présence de HDR10+ le laisse penser. Pour rappel ou pour ceux qui l'ignoreraient, le HDR (High Dynamic Range ou, en français, plage dynamique élevée) est une technologie d'affichage permettant de produire des couleurs plus vives sur les écrans compatibles.

L'écran disposera d'un taux de rafraichissement de 120 hertz, ce qui est une petite révolution pour l'artisan dont les jeux ont toujours permis, au mieux, 60 images par secondes. Le seul jeu dont nous avons confirmation de la présence d'un mode 120 images par seconde est, pour l'instant, Metroid Prime 4. La console comprend également la technologie VRR (Variable Refresh Rate, ou taux de rafraichissement variable en français) qui permet à l'écran d'adapter son taux de rafraichissement au nombre d'images par seconde du jeu afin d'éviter les saccades produites par la dissonance entre, par exemple, un jeu à 50 images par seconde sur un écran avec un taux de rafraichissement de 60 hertz. Il s'agit précisément du service G-SYNC de Nvidia qui est d'application ici, que les amateurs de PC connaissent bien.

Un nouveau communiqué de Nvidia confirme par ailleurs son implication, sans surprise, dans la conception de la console. Si nous ne savons pas encore, officiellement tout du moins, la nature de la puce graphique et du processeur de la console, nous pouvons désormais mettre fin à des années de rumeur et confirmer que la console possède bien les composants nécessaire pour permettre l'utilisation du DLSS, à savoir la technologie de réhaussement de la résolution de l'image propriétaire de Nvidia. La console sera également bien capable de Ray-Tracing, disposant là aussi des "Tensor cores" nécessaires pour cela. Actuellement, aucun jeu n'a confirmé son utilisation mais il est notable que Star Wars Outlaws, prévu pour la console, ne permet pas de désactiver le Ray-Tracing. Nvidia confirme également que c'est sa propre technologie qui est utilisé pour la reconnaissance vocale de la console. La firme indique également que la console sera dix fois plus puissante que la première Nintendo Switch, sans évidemment donner de contexte pour justifier cela.

Concernant les manettes elle-même, nous avons appris via un entretien du New York Times que les capteurs des sticks des Joy-Cons seront bien du style "Hall Effect", permettant une plus grande durabilité et réduisant voire anéantissant les problèmes typiques du Joy-Con Drift. Pour le dock lui-même, la connectique semble identique à celle du dock de la Nintendo Switch OLED à savoir deux ports USB-A, un port HDMI, un port USB-C pour l'alimentation et un port Ethernet.

Par ailleurs, les manettes Nintendo Switch première du nom seront toutes compatibles avec la nouvelle console, avec certaines limitations. Les Joy-Con seront par exemple compatibles en mode sans fil mais ne pourront pas être clipsés à la console et il sera donc nécessaire de garder sa Switch d'origine ou d'avoir un grip avec batterie pour les recharger. Le Switch Pro Controller premier du nom est pleinement compatible autant sans fil qu'en filaire, de même pour toutes les manettes du Nintendo Switch Online. Le dock, en revanche, ne peut être réutilisé pour la Nintendo Switch 2, de même pour l'alimentation de la première Nintendo Switch. Les câbles HDMI ancienne génération ne sont plus aux nouveaux standards et ne seront pas compatibles, de même que les anciens Joy-Con Grips sont trop serrés pour accueillir les nouveaux Joy-Con 2.

Enfin, en ce qui concerne le stockage, comme Nintendo l'a expliqué, seul le format SD Express sera compatible. La Nintendo Switch originelle supportait des cartes microSD avec une vitesse recommandée de 60 à 95 mégabytes par secondes. Les standards ont grandement évolués ces huit dernières années et, les textures étant de plus en plus détaillées, il est généralement admis que les jeux sont développés avec un SSD (Solid State Drive, ou disque statique à semi-conducteurs en français, une évolution des disques durs traditionnels) comme référentiel, à savoir cinq à dix fois plus rapide que ce que la Nintendo Switch pouvait supporter. La technologie SSD requiert un certain espace au sein d'une console, c'est certainement pour cette raison que Nintendo a adopté le très récent format SD Express, qui vise à rivaliser avec la vitesse des SSD tout en conservant la même taille que les cartes microSD traditionnelles. Le format SD Express permet en effet d'atteindre les 900 mégabytes par seconde en lecture, une énorme avancée par rapport à la Nintendo Switch mais un cran en dessous de ce que la PlayStation 5, par exemple, permet avec son SSD qui lit jusqu'a 7400 mégabytes par seconde. Il s'agit surtout de réduire l'écart pour permettre le développement multiplateforme. En conséquence, les microSD traditionnelles ne sont plus compatibles avec la console. Le format étant très récent, il y a encore peu de cartes sur le marché mais nous vous recommandons de ne pas vous jeter immédiatement sur le premier modèle qui passe : il est très probable que d'ici à la sortie, le marché se fasse rapidement envahir par les marques habituelles pour permettre des prix plus abordables.

C'est à peu près tout ce que nous pouvons dire sur la console à l'heure actuelle. L'inconnue restante étant la puissance réelle de la puce graphique faite sur mesure par Nvidia, ce à quoi nous n'aurons sûrement pas réponse avant la sortie concrète de la console le 5 juin 2025.

Source : New York Times ; Nvidia ; Nintendo