Pour la première fois dans un Metroid, l'histoire ne sera pas fondée sur une mission de la fédération galactique mais, sur un appel de détresse. Cette originalité n'est pas laissée là au hasard, elle a effectivement pour but de montrer que les pirates de l'espace ne sont pas exterminés et que l'aventure peut continuer. Dans le vaisseau, on aperçoit des cadavres de pirates de l'espace et surtout de parasites d'une taille improbable. C'est dedans que l'objet de l'intrigue sera mis en place : une substance aux capacités mutagènes extrêmement importantes, décuplant la force et l'agressivité de ceux qui y sont exposés. Nous y reverrons aussi Ridley sous sa forme métallique et un parasite géant nommé : Reine parasite est servant comme sujet d'expérience pour la substance mutagène (C'est aussi le premier test réussi des pirates de l'espace). Une fois la reine parasite vaincue, Ridley s'enfuit juste avant l'explosion du vaisseau et en le suivant vous arrivez sur Tallon IV. Sur cette dernière, vous découvrirez l'histoire sous une forme originale : avec des scans d'écrits. Effectivement une fois arrivé, le nom des zones laisse penser que la planète est une ancienne colonie Chozo, mais l'histoire de cette colonie ne sera pas présentée grâce à des cinématiques, mais grâce à des écrits présents un peu partout délivrant des indices sur la substance mutagène et sur le malheur qu'elle a apporté. Rajoutant un effet de réalisme, les rapports des pirates de l'espace nous indiqueront les différentes expériences menées et les résultats obtenus d'une part sur la copie des équipements de Samus et les capacités mutagènes de cette substance nommée Phazon. Tout cela ramène à la recherche artefacts Chozo. L'histoire est passionnante et on se surprend à chercher tous les rapports et les écrits Chozos. Un système d'archives permet aussi de pouvoir relire les écrits et les rapports de manière chronologique même si la découverte s'est faite dans le désordre. Rajoutant à l'histoire globale de la planète : les monstres qui possèdent dans leur description un rattachement avec la planète et son écosystème. Ainsi même si le scénario ne comprend que très peu de cinématiques il n'est pas pauvre et très accessible, il reste passionnant et respecte la série Metroid.


Un gameplay riche et innovateur voilà ce qui définie Metroid prime : des rayons aux effets différents, des visières aux multiples utilités, un système de bestiaire et plein d'autres surprises agrémentent le jeu. Développons un peu : On commence le jeu avec tous les pouvoir de base : boule morphing, rayon chargé et missiles, qu'on perdra juste après le premier boss à cause d'une explosion. Nous voilà avec un simple rayon et un saut ridicule et pourtant dès le début l'on prend du plaisir à tuer des monstre, l'animation est bien faite et tirer sur les monstres de base avec cet effet 3D rend le jeu dynamique. Cette 3D est gérée par un mode de jeux en FPS ou FPA nous mettant ainsi directement dans la peau de Samus et nous procurant une impression de puissance et une jouissance inouïe. Mais le plaisir ne s'arrête pas là, au fil du jeu de nombreux objets sont récupérés de manière chronologique et logique, nous permettant de découvrir chaque recoin de la planète. Une fois tous les rayons obtenus le style de jeu peut varier on a le choix entre un rayon faible et rapide, force moyenne et téléguidé, lent mais gelant et puissant à courte distance. Mais ce n'est pas tout : rajoutons à cela les célèbres réserves de missiles et d'énergie nous permettant de nous acharner toujours plus sur un monstre, les bombes de puissance sont elle aussi très pratique et fun (bien que peu nombreuses) et aussi de toutes nouvelles armes telles que les missiles chargés : Chaque rayon possède un missile chargé allant du lance flamme au simple super missile. Tout cela permet ainsi de tuer les monstres de la façon qui nous plaît le plus et de nous adapter à la situation. Rajoutons à cela les différents viseurs qui, même s'ils ne sont utile qu'à certains moments du jeu rajoutent un fun énorme : le viseur thermique en plus de nous faire voir dans le noir, nous permet de repérer les ennemis cachés, le viseur radioscopique donne une vision presque fantomatique qui nous permet de voir ce qui est invisible, couplé aux boules morphing et au rayon grappin nous avons de quoi là nous amuser pendant un bout de temps. De plus même s'il y a de nombreuses armes et capacités, leur utilisation est simple et intuitive, la prise en main est rapide et c'est avec plaisir que nous progressons dans cet écosystème varié. Qui dit écosystème varié dit faune et flore variées (logique) chaque zone possède ses monstres et les développeurs se sont efforcé de créer non seulement des évolutions mais aussi une chaîne alimentaire. Comment pouvons-nous savoir cela ? Mais simplement grâce au scanner qui nous permet d'avoir des informations sur chaque objet, monstre, plante mais aussi de connaître les points faibles et forts de ceux-ci, nous évitant ainsi que réfléchir pendant 10 minutes sur comment le battre (notamment chez les boss). Quant à la progression dans le jeu, elle se fait tranquillement mais facilement. Avec les nombreux passages inaccessibles au début du jeu il est difficile de savoir où aller dans ce monde relativement grand (30 minutes pour rejoindre un bout à l'autre si ce n'est plus) c'est là qu'intervient notre vaisseau nous informant des activités anormales de certains lieux. De par la façon légère de nous dire où aller, on ne se sent pas pressé et l'on peut sans stress chercher les différents passages secrets (contrairement à fusion où le lieu dit sous forme de mission nous mettait un seul objectif en tête).


Niveau graphismes, Metroid prime a bien failli rattraper Starfox Adventures, mais il n'en reste pas moins un jeu magnifique. Des paysages variés aux multiples détails et qui restent cohérents que demander de mieux ? On peut reprocher la ressemblance de certaines salles, mais cela ne concerne qu'une petite minorité et nous avons des paysages variés qui correspondent bien à la zone où ils se trouvent .Nous pouvons prendre comme exemple Magmoor, zone de lave où l'on retrouve de grands lacs de magma qui peuvent être traversés soit grâce à des créatures locales, soit grâce à l'équipement de Samus (on peut aussi traversé a la nage : réservé à ceux ayant de la vie à perdre); nous y apercevons aussi le système d'extraction de minerais des Chozos ainsi que l'autel qui est simplement magnifique. A Phendrana le calme et de mise avec des petits ilôts flottant grâce à des propulseurs discret, mais aussi les ruines d’habitat Chozo enneigé gardés par des sheegot (Créature de glace collant parfaitement au paysage). d'autres ruines telles que les ruines Chozo donnent une impression de vivant et de réalisme cet zone quasi désertique par endroit et elle aussi habitant des scarabées ou des ruches. Pour finir le vaisseau pirate et la mine de Phazon où l'on ressent un danger permanent avec les pirates apparaissent au hasard et les différentes expériences retenues dans des cages plus ou moins solides, rajoutez à cela les différents systèmes d'extraction et d'énergie pour donner des décors cohérents, beaux et réalistes tous reliés par un système logique ascendeur créant à nouveau une véritable impression de grandeur et de réalisme (je sais je me répète). Les boss profitent de la 3D et possèdent tous une taille démentielle et leur cinématique d'apparition, bien que courte, reste belle. Sur ce niveau là on peut juste leurs reprocher la cinématique de l'Omega pirate où le gros plan sur la tête montre un manque de travail flagrant. Les monstres sont eux aussi très bien modélisés rendant les paysages encore plus vivant (parfois trop). Ils respectent aussi l'environnement où l'on se trouve et même si l'on retrouve plusieurs monstres identiques dans des zones différentes (avec juste là couleur qui change) on n'y fait pas attention et l'on continue à progresser dans le jeu en s'en mettant plein les mirettes.


Au niveau de la bande son, les musiques ne son pas mémorables et ne sont pas du genre à être sifflotées dans la rue (à part l'ending qui reste sublime), mais elles collent parfaitement à l'ambiance du jeu: calme pour Phnedrana (zone de glace) et stressantes dans le vaisseau des pirates de l'espace. La musique des boss ne reflètent pas la violence d'un affrontement mais, le danger de la mort constamment présent et c'est ça que l'on aime la présence du danger constant de la planète. Cette mort est d'autant plus prononcée lors d'affrontements contre les fantômes avec une musique simplement effrayante. On se surprend à sursauter lors d'un changement de rythme soudain dû à l'apparition d'un monstre agressif (pirates de l'espace. Agrémenté par le bruit des pas qui varient en fonction du sol, qui ne sont certes, pas exceptionnels mais qui rajoutent du réalisme, d'autant plus que le son reste cohérent (contrairement Pokémon où on a l'impression de marcher sur du carton mouillé à la place du sable). Rien n'est laissé au hasard un passage à travers une fuite de gaz flouera votre visière, vous regardez au ciel et de petites gouttes d'eau tombent sur votre casque et glissent avec réalisme en cas de zone d'averse et aussi l'apparition du visage de Samus en reflet sur la visière en cas de choc lumineux proche (explosion d'un tir chargé sur un ennemi à bout portant) tout cela reste insignifiant mais, rajoute un réalisme non négligeable. Les différentes visions rajoutent aussi à cet effet dans l'eau votre vue est moins bonne dans le noir ou peut voir tout ce qui dégage un minimum de lumière et chacune de ces lumières à une distance d'expansion (encore une détail inutile mais jouissif) le vision thermique, bien qu'elle nous permette de voir dans le noir, reste réaliste avec une échelle de chaleur représentant bien les différents objets ainsi un objet cassé émettra peu, voir pas de chaleur alors qu'un moteur actif créera un zone de chaleur empêchant une vision nette. Et pour finir la vision radioscopique qui n'est pas la plus détaillée, mais qui est juste impressionnante. L'impression de mort et avec cette vision accentuée à son summum : les murs blancs et transparent pour ceux cachant un secret ainsi que le fond noir.