Final Fantasy IV - Test
Rédigé par Fate
Mer 3 Juil 2013
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Officiellement l'opus de la série qui a connu le plus de remakes, sur nombres de consoles, Final Fantasy IV était revenu sur Nintendo DS pour « re »faire découvrir cet opus aux fans de RPG qui n'avaient pas pu le découvrir à l'époque, sur SNES. Après le remake réussi de Final Fantasy III, Square Enix tente de raviver la flamme du passé et de ressusciter les aventures de Cecil. Quelles sont les qualités de cet opus ? Est-ce que ce remake a véritablement apporté quelque chose en plus à l'univers de Final Fantasy IV ? Est-il meilleur que son prédécesseur, Final Fantasy III ? Réponses, développement, et verdict dans ce test !
Le doute habite le héros de Final Fantasy IV
Etre un chevalier noir représente de lourdes responsabilités...Vous incarnez Cecil, un soldat du Royaume de Baron à l'armure noire, chef du régiment des « Ailes Rouges » de Baron. Celui-ci a reçu pour mission de ramener tout les cristaux du monde à son roi, même si il fallait les prendre de force. Se sentant coupable de ses actions, le chevalier tente de raisonner le roi, qui lui donne alors un objet à transporter jusqu'au village de Mist...A partir de là, des évènements tragiques forceront Cecil à se remettre régulièrement ses actions et son titre de chevalier noir en question. Final Fantasy IV comporte un scénario très axé sur la tragédie, le sacrifice et la trahison, à l'inverse de son prédécesseur. Cecil ne sera pas le seul à réfléchir à ses actions. Que dire de Rosa, la bien-aimée de Cecil, qui ne sait pas comment apaiser son bien-aimé ? De Kain, le meilleur ami de Cecil, qui se trouvera être pourtant un des personnages les plus torturés du jeu ? Ces thèmes sont récurrents dans cet opus, et c'est ce qui rend les personnages intéressants et attachants. Dans le casting, n'oublions pas de citer Rydia, une jeune fille d'une dizaine d'années capable d'invoquer des monstres, ou encore les jumeux Palom et Porom, les deux jumeux magiciens . En plus d'avoir un casting franchement réussi, l'histoire révèle de nombreuses surprises, des retournements de situation (et de veste), des trahison, des morts, et des ennemis détestables mais classes (Golbez, Rubicant). La recette marche à merveille et inclut tout les éléments nécessaires pour créer une aventure passionnante. Dommage que certains thèmes soient un peu trop utilisés parfois, rendant certaines scènes un peu moins crédible. Ceci et l'absence de véritable scène culte empêche le scénario d'atteindre la perfection, mais le laisse toucher l'excellence.
-Boss Battle Theme 1-
Certains boss ont un rôle important...
Final Fantasy IV est le premier opus de la série à utiliser la jauge ATB (Active Time Battle), qui est concrètement une barre qui apparaît pour chaque perso en combat, qui se remplit assez rapidement, et qui permet d'attaquer quand elle est remplie. Finalement il s'agit d'une variante d'un tour par tour classique. Le système se veut donc un peu plus dynamique, et modulable selon votre bon vouloir (puisque vous pouvez modifier la vitesse du jeu). Une autre différence de Final Fantasy IV est que contrairement à l'opus précédents, vous ne pouvez plus choisir les classes de vos personnages, ainsi Cecil sera toujours un chevalier noir, Kain toujours un chevalier dragon. Bien sûr, il y aura la possibilité de customiser quelques aspects de vos personnages, mais en gros, vous ne pourrez pas changer de classe. Cela permet de prendre plus en compte les caractéristiques des personnages, en plus d'être plus crédible au niveau scénaristique, mais cela enlève un peu de liberté. Malgré tout, on s'adapte sans problème, et c'est finalement un très bon choix des développeurs. En dehors des combats, il y a comme d'habitude des donjons à explorer, avec cette fois-ci des points de sauvegarde salvateurs éparpillés à l'intérieur. Autrement les déplacements entres villes se font sur la map, rien de nouveau. Un autre point important du jeu est que vous aurez une dizaine de personnages contrôlables tout au long de l'aventure, mais jamais la possibilité de composer votre équipe. En effet, il y aura un roulement régulier, certains personnages quittant le groupe temporairement, d'autres pas...Et un ajout sympathique de la version DS est d'afficher les maps sur le double écran, un plus sympathique pour se repérer. Tout ces éléments font que le gameplay n'a pas pris une ride !
-Love Theme-
Le challenge est toujours au rendez-vous
L'opus original sur SNES était le premier Final Fantasy à sortir sur la console, et il n'était pas vraiment beau visuellement. Le remake sur GBA à su lui redorer le blason, et la version DS fut encore meilleure sur ce point. Comme pour Final Fantasy III, le jeu commence par une sublime cinématique d'intro, avant de nous lancer dans un univers graphiquement amélioré par rapport à son prédecesseur. Le jeu utilise une 3D franchement pas mal pour la console Nintendo, le character-design est très bon de ce coté. Du coté du bestiaire, il n'y a rien à redire non plus, c'est excellent, on retrouve la manie de Square Enix à nous faire des boss visuellement très réussis, tout en reprenant une partie du bestiaire habituel de la série. Les animations de combat sont très correctes et mention bien aux invocations, qui ont maintenant une cinématique fort sympathique. Le jeu comporte également quelques petites séquences cinématiques, bien pour la mise en scène. Un enrobage visuel très réussi donc.
Le dealer chocobo vous vendra des substances illicites
Quel est un des éléments les plus importants d'un Final Fantasy ? Sa musique, évidemment ! Nobuo Uematsu Rules ! Les compositions de Final Fantasy IV étaient déjà inspirées pour l'époque, les arrangements DS sont tout aussi bons et rendent honneur à la version originale. Le jeu contient pas mal de mélodies cultes de la série, dont le boss theme qui faisait une apparition comme étant le thème de Culex dans un certain Mario RPG, le thème principal, et le second thème de boss entre autres qui est gravé dans la mémoire des joueurs puisqu'il signait généralement votre arrêt de mort, surtout pour sa première apparition. Les thèmes du jeu sont parfaitement utilisés au bons moments, sont parfois émouvants, épiques, et sont diversifiés. C'est une très bonne bande-son de RPG que nous a livré notre cher Nobuo Uematsu. Autre point intéressant, le jeu comporte des doublages en anglais lors des moments importants du jeu. Les doublages sont certes en anglais (dans l'absolu, le japonais est toujours meilleur), mais ils sont quand même pas mal du tout, et permettent d'intensifier les moments clés de l'aventure de Cecil. Une bande-son très réussie, finalement.
-Overworld Theme-
La saga Final Fantasy a toujours fait honneur au genre du RPG avec une durée de vie toujours plus que correct, et cet opus ne fait pas exception à la règle ! Il vous faudra une bonne trentaine voir quarantaine d'heures pour venir au bout de l'aventure de Cecil, toujours sans compter les quêtes annexes, qui, même si elles ne sont pas si nombreuses que ça, constituent tout de même un « à-coté » intéressant. La version DS a rajouté une ou deux options wi-fi liées à l'éon que vous pouvez personaliser, mais c'est bien plus qu'anecdotique. Dans la pure tradition de la série, ne vous attendez pas à tomber sur un jeu facile avec Final Fantasy IV, ou combats de boss difficiles et séances régulières (mais bien moins fastidieuses que FFIII) seront votre quotidien. Le jeu propose un challenge très intéressant, bien que peut-être un peu diminué par rapport à la version originale. Bref, un jeu assez long, avec du challenge, que demande le peuple ?
Scénario 17/20 | Final Fantasy IV est contient peut-être ce que l'on peut appeler « Le Scénario Classique » par excellence du genre. Classique ne voulant pas dire inintéressant, le scénario contient des personnages charismatiques, des intrigues intéressantes et variées autour des personnages, des rebondissements, et des ennemis qui ont également pas mal de présence. En plus d'être bien développé, l'aventure de Cecil sera très agréable à suivre, la seule petite remarque étant que certains points scénaristiques peuvent paraître un peu cliché à l'heure actuelle. Cela n'enlève rien à la maîtrise exemple du scénario. |
Graphismes 16/20 | Le passage à la DS s'effectue sans problème. Le jeu nous offre une superbe cinématique d'introduction pour bien commencer, les décors sont réalisés de manière très correcte. Le character-design ne perd pas en beauté sur Nintendo DS, de même que le monster design. De plus, l'action est très lisible. Les animations sont très correctes et certaines invocations sont assez impressionnantes. Rien de spécial à redire en fait, si ce n'est qu'il s'agit d'un remake visuel très propre, surtout en sachant que le jeu de l'époque était le FF le moins beau sur SNES. |
Jouabilité 17/20 | Les détracteurs de Final Fantasy III pourront se réjouir, vu que l'opus suivant est non seulement plus facile, mais également plus agréable à jouer. Avec les points de sauvegarde inclus dans les donjons, moins de levelling, et un système de jauge ATB novateur en son temps, et toujours aussi intéressant aujourd'hui, le jeu est très agréable au niveau de la prise en main sans renier son appartenance à la série Final Fantasy. Le système de jobs n'existe plus, les classes étant cette fois-ci prédéfinies, mais bizarrement, l'absence du grand atout de FFIII ne se ressent pas dans cet opus, compensé par d'autres qualités. |
Bande son 16/20 | Une bande-son culte remixée pour la DS. Il ne s'agit pas de la meilleure soundrack d'Uematsu, mais il s'agit certainement d'un excellent crû ! Que ce soit pour les moments dramatiques, les combats, la map ou les donjons, chaque musique remplit parfaitement son rôle, et certaines sont restées cultes. De plus, le jeu contient des doublages en anglais, qui, même si ils ne sont pas parfaits (japonais power), ont au moins le mérite d'exister et l'avantage de rendre certains moments bien plus mémorables et vivants. |
Durée de vie 16/20 | Faisant honneur à la tradition des J-RPG, Final Fantasy IV se finit en une bonne trentaine, voire quarantaine d'heure sans trop forcer. Le jeu est régulièrement ponctué de quêtes annexes, de petits à cotés qui rallongent la durée de vie, comme des mini-jeux, personnaliser votre éon (oui, bon, ce sera pas votre activité principale, mais c'est fun!) Le regret que l'on peut avoir, c'est que les donjons annexes du remake précédent sur GBA n'ont pas été inclus sur DS, pour une raison obscure, mais cela n'enlève rien à l'expérience de jeu, déjà bien complète pour un RPG sur DS. |
Conclusion
1720
Final Fantasy IV a été à l'époque et l'est encore aujourd'hui, un opus majeur et central de la saga. Maîtrisé dans tout les domaines, le jeu se voulait plus accessible que Final Fantasy III, beaucoup plus scénarisé, et innovant dans son gameplay. Pari également réussi dans la dimension « remake » du jeu, avec des graphismes réussis pour la Nintendo DS . Ceux qui n'ont pas encore touché à cet opus de la série (sacrilège!) peuvent se lancer à corps perdu dans cette aventure culte dans le panorama des RPG de l'histoire. C'est également l'opus le plus conseillé pour se lancer dans la saga, si vous ne l'avez pas encore découverte.
Bons points Le scénario: une référence Les musiques d'Uematsu excellentes Le challenge Moins frustrant et plus accessible Les personnages Bonne durée de vie Le gameplay très intéressant |
Mauvais points Quelques trucs enlevés par rapport au remake GBA Ca tend parfois à tomber dans le cliché Option Wi-fi anecdotiques Ca manque de moments cultes (excusez-moi, j'ai rien de mieux) |