[Test] Rhythm Thief & Les Mystères de Paris

Depuis Rhythm Paradise sur DS, le succès des jeux à rythmes sur consoles portables n’est plus à prouver. Mais ce que l’on peut surtout relever c’est que depuis ce jeu, il n’y a pas vraiment beaucoup de jeux de rythme qui ont pu nous surprendre, voir même de le surpasser sur DS. Mais la 3DS, risque bien de créer une compétition entre deux jeux, bien que différents. Rhythm Thief et Les Mystères de Paris, n’est pas le premier jeu à nous proposer une intrigue dans les rues de Paris puisque c’était déjà le cas dans Docteur Lautrec et Les Chevaliers Oubliés, sur 3DS aussi. Même si ce dernier n’était pas un jeu de rythme mais plutôt d’énigmes, ce premier Rhythm Thief, va-t-il pouvoir se démarquer de cet autre jeu lui aussi se déroulant dans la capitale française ? Arrivera-t-il à ne pas décevoir les fans du genre ? Et pour un jeu de rythme, intégrer un scénario est-il de trop ?

Un long trailer qui dévoile les toutes premières cinématiques essentiellement

Tout commence avec la disparition d’un tombeau aux Invalides à Paris, et pas n’importe quel tombeau, celui de Napoléon Bonaparte. Mais Napoléon est lui aussi réveillé par un étrange inconnu. Trois années plus tard, on retrouve le jeune Raphaël qui est un étudiant, mais pas vraiment comme tous les autres : lorsque il en a besoin il revêt son costume pour endosser le personnage de Fantôme R. Alors ce n’est plus un étudiant, mais en voleur d’œuvre d’art qui ne vole pas que dans l’intention de retrouver son père qui l’a abandonné étant encore un jeune garçon. Mais cette fois, tout comme l’inspecteur Vergier, Fantôme R est sur une piste. Tandis que l’inspecteur est sur la piste de Fantôme R, Fantôme R découvre que le bracelet de Tiamat possède le même symbole que la pièce laissée par son père des années auparavant. C’est après ce vol qu’il rencontre une jeune fille appelée Marie, mais il rencontre aussi Napoléon qui est en train d’essayer de capturer la jeune fille. Que peut cacher ce symbole ? Fantôme R retrouvera-t-il son père ? Les réponses se trouvent dans le jeu. Comme vous l’aurez surement compris grâce au titre du jeu, l’action se passe essentiellement à Paris. Je dis essentiellement à Paris, car vous aurez une fois à aller en dehors de la capitale. En parlant de la capitale, le style est vraiment typique du « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Bien sûr, sauf lorsque dans les cinématiques mais pendant les nombreuses balades, c’est un Paris très nippon que l’on pourra voir, mais ça j’en reparlerais plus loin dans le test. Ici, on peut vraiment s’attacher aux personnages qui imposent une réelle présence. Charismatique, émouvant, voire parfois surprenant, les personnages sont la première surprise que vous rencontrez dans le jeu. La classe que dégagent certains personnages tels que Fantôme R, n’y sont pas pour rien. De plus le côté musical du jeu apporte une profondeur aux personnages non négligeable qui est parfaitement orchestrée par Sega.

Dans ce jeu, le but premier est de retrouver le père de Raphaël, mais qu’on se le dise, on ne sera jamais réellement en train de le chercher, faute de piste. Mais néanmoins, les origines de Marie, les plans de Napoléon, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer ! Le scénario n’est certes pas non plus tiré des plus grands jeux, mais il tient vraiment la route et nous fera oublier le temps que l’on va passer à essayer de finir les jeux musicaux. Parler de scénario grandiose serait un peu exagéré, mais on peut tout de même dire que le scénario est vraiment bien tenu. Les rebondissements sont bien mis en scène et ne sont en aucun cas prévisible, à part ceux qui sont presque sous-entendu. Et si vous pensez que vous pourrez le faire puis l’arrêter pendant plusieurs semaines voir mois, impossible tellement la narration nous emporte directement dans l’ambiance du jeu, cette ambiance n’est d’ailleurs pas si propre à elle-même puisqu’on pourrait sur certains points l’assimiler à celle de Layton. Mais malgré un bon scénario, le jeu dépose quand même le scénario d’une manière assez lourde, ce qui à tendance parfois à briser des scènes qui auraient pu devenir très bonnes. Mais pour un premier tome, on ne va pas se plaindre, puisque c’est une surprise inespérait de la part de Sega, de nous offrir un aussi bon scénario. Le seul petit regret que l’on peut avoir est que le fin mot de notre histoire devra attendre un prochain opus. Ce qui nous tient certes en haleine, mais aurait pu être encore plus intriguant en nous dévoilant davantage d’éléments mystérieux. De plus, bon nombres de questions demeurent. Heureusement, cela ne gâche pas l’aventure, ni le scénario, mais plus de délicatesse la prochaine fois devra être de mise. Ce n’est pas trop grave, mais plutôt que d’avoir des frissons, sur certaines scènes, on aurait pu décrocher la petite larme, l’effet de surprise aurait pu être encore plus grand. Mais qu’on se le dise, le scénario vaut le détour et les critiques que je viens de sortir, on ne les remarque que si on prend du recul par rapport au jeu.

En conclusion sur ce scénario, je dirais qu’il pourrait largement être meilleur, vu ce qu’il vient de faire. Après certainement qu’avec ce que je viens de dire, ça va en décourager certains, mais non, vous le jugerez par vous-même, ce n’est pas sur le scénario qu’il faut s’attarder. D’ailleurs il est presque injuste de juger un jeu de rythme sur un scénario, mais puisqu’il en propose un, autant le juger et celui-ci est un très bon scénario qui tient la route et qui vous plonge dans l’ambiance du jeu. Même s’il faut l’avouer, il vous fera sûrement très peur au début car le jeu ayant sorti une bande annonce rempli de cinématique que l’on pourrait comparer à celle rempli de spoiler, mais en réalité, la bande annonce ne spoiler rien du tout car elle porta sur le début du jeu. Mais quand au début du jeu, on commence à voir toutes les cinématiques passer, on se dit : « Mais le jeu va durer que 3 heures » ! Mais ne vous inquiétez pas, on est loin des 3 heures ! Je vous déconseille cependant si vous voulez en faire l’acquisition, ne regardez pas les bandes-annonces de plus d’une minute qui sont remplis de spoiler comme pas possible (il sera peut-être trop tard quand vous lirez ça). Ceci dit, passons maintenant au Gameplay qui colle si bien avec ce scénario, puisqu’il donne une classe incroyable aux personnages.

« Ce personnage n’a-t-il pas la classe ? Le rythme y est pour quelque chose !

Parlons maintenant du plus important dans ce jeu, le Gameplay. Pouvant attirer de nombreux joueurs avec ce dernier, arrive-t-il à combler nos attentes ? Le jeu aborde tous d’abord un côté vraiment axé musique, mais nous parlerons de celui-là plus tard. Le meilleur pour la fin, comme on dit. Donc commencer par le coté action du soft. Comme il est dit plus haut, vous aurez à vous déplacer dans Paris. Pour vous déplacer, il vous suffira d’utiliser la croix directionnelle ou alors le stick analogique. Vos déplacements se remarqueront au niveau de l’écran supérieur (3D) de la console. En bas, vous pourrez observer les lieux, mais aussi les personnages. En pointant ces personnages vous ferait apparaître un dialogue qui aboutira parfois à un défi musical, ou encore à une énigme. Comme dans un jeu bien connu, on peut interagir avec les décors. Grâce à cela on peut récupérer des cadeaux qui sont soit des médailles qui peuvent aller de 1 médaille à 7. Ces dernières nous permettent d’acheter diverses choses tel que des musiques ou encore les films, ou encore des jeux de rythmes. Elles peuvent aussi nous aider dans les jeux qui nous poseront problèmes (je reviendrais sur ce point après). Mais dans les décors, on peut trouver pleins d’autres choses comme des pistes de musiques (dans les défis, comme dans les cinématiques), ou bien encore des fragments de partitions fantomatiques. Cette partition une fois formée nous permet de débloquer un bout de scénario supplémentaire. Pour reconstituer un bout de partition, il faut trouver sur un décor les 5 notes fantomatiques : Do – Ré – Mi – Fa – Sol. Il y a en tout 18 morceaux de cette partition semés aux quatre coins de Paris. Mais sur ces décors, vous avez aussi des sons qui s’enregistrent directement lorsque vous les touchez avec votre stylet. Vous pouvez ensuite les retrouver avec le bouton rouge avec la note de musique à l’intérieur ou encore dans le menu Dictaphone. Ces sons ne sont pas inutiles puisqu’ils serviront à deux choses. La première, est qu’ils servent à résoudre des problèmes : un bébé pleure ? Alors faites-lui écoutez le son d’un hochet. Vous voulez faire peur à un policier ? Alors, faites-lui écouter le son d’un bulldog. Les sons servent aussi à former l’instrument de légende dont je reparlerais plus tard. Sur l’image de gauche, vous pouvez apercevoir un rectangle bleu. Ce rectangle vous permet d’accéder à votre menu qui contient : La liste des rythmes, le dictaphone, la possibilité de sauvegarder à tout moment, la galerie, les notes fantomatiques et enfin l’instrument de légende.

Passons maintenant à la partie la plus importante du jeu, les jeux de rythmes. Si l’on peut s’apercevoir que les déplacements sont très guidés et sans aucune difficulté, c’est pour la bonne raison que le jeu nous conduit le plus rapidement possible aux jeux de rythmes. Les jeux de rythmes souvent appelés « défis musicaux » utilise beaucoup un maximum de la console : que ce soit au stylet comme sur l’image, avec les boutons A, B, X, Y, le gyroscope, les boutons L et R, ou encore la croix directionnelle, le jeu arrive à utiliser au maximum a console. Les défis sont proposés de manière à ce que chacun de vos actions soit évalués en Parfait, Super, bien ou Raté. Chaque mouvement influe sur la barre de Groove qui se trouve en haut de l’écran. Meilleure la lettre est à la fin du jeu, meilleur le nombre de médailles sera. Si votre jauge est vide, le défi s’arrête et il faudra le recommencer. Chaque défi se déroule avec deux poses sans compter la fin. Il est vrai que chaque type de jeux est répété environ 3 fois dans le jeu mais avec une difficulté différente à chaque fois, avec des situations différentes. En parlant de difficulté, la difficulté peut faire très peur au début, puisqu’il commence vraiment pour donner les bases aux joueurs qui n’ont jamais touché à un jeu de rythme. Mais la difficulté arrive assez vite ! De par l’accélération des tempos, des 2 cadences dans une chanson, vous le verrez notamment sur l’écran avant de commencer le jeu de rythme, le niveau grâce aux étoiles. Lorsque vous commencez à une et que la plus dure fini par 10 étoiles, on voit la différence. Niveau difficulté, c'est vraiment un très bon point que marque Sega, car le jeu est dosé. De plus pour les joueurs n’arrivant pas après mainte et mainte fois un défi musical, ou alors parce qu’ils le souhaitent, pourrons bénéficier d’objets à acheter avec les médailles, comme par exemple un bonus qui vous permet de remonter votre jauge de groove à C quand votre groove à est E, une fois dans la partie, mais aussi un défi qui vous fais perdre directement à la moindre faute pour ceux qui aiment le challenge. Les mouvements suivent à la perfection le rythme de la musique de tel sort parfois que l’on peut deviner à l’avance quel mouvement on va devoir faire. De plus, les défis musicaux s’insèrent à merveille dans l’histoire. Et ne croyez pas jouer des défis musicaux seulement avec Fantôme R. Vous pourrez en effet incarnez cinq personnages différents qui dépendent de la situation dans laquelle vous vous trouvez. Le choix ne vous reviendra pas. Dans le jeu, il y a aussi des énigmes qui feront appel à vos sens musicaux. Ces énigmes permettent de débloquer des choses pouvant souvent mener à la suite de l’aventure ou à un défi musical. Mais ces énigmes étant pas assez nombreuses et trop facile, vous ne trouverez rien d’intéressant en elle. Dommage, car cela aurait pu être un atout supplémentaire. Tant que l’on est dans les points négatifs, j’ai remarqué des petits retards dans certains mini-jeux qui ne tâche pas le défi musical mais c’est un peu dommage car cela fait perdre les combos et devoir parfois recommencer lorsque l’on est déjà sur le fil au niveau du Gameplay.

Ce que l’on peut néanmoins remarquez, c’est la grande diversité que possède le soft. Que ce soit au niveau musiques ou encore au niveau des joueurs, le jeu arrive à mettre dans la danse tout type de joueur. En effet, que ce soir les débutant en jeu de musique qui seront aidés grâce aux items disponible dans la boutique ou encore pour les fans de jeux de rythmes, qui trouveront sûrement leur bonheur avec le mode marathon qui permet de faire tous les jeux de rythmes à la suite et où il ne faudra faire pas plus de trois erreurs pour ne pas risquer le Game Over, le jeu est vraiment bien adapté au grand public.

Traduit en français par : « Que le spectacle commence ! »

Au niveau des graphismes, c’est loin d’être une déception. Le jeu propose des graphismes vraiment soignés, qui possède une touche manga, sans pour autant trop en abuser. Dans ces décors que j’ai déjà par ailleurs évoqués en les qualifiant « d’éléments avec lesquelles l’on pouvait interagir », retracent aussi un Paris pas comme les autres, puisqu’ils symbolisent le Paris nippon par excellence, le Paris qui est tout beau, avec plein de monument à tous les coins de rue, et « tout le monde il est gentil », loin de représenter la misère, le stress et les embouteillages comme si l’on était dans un tableau de peinture. Dans ce Paris imagée, l’on retrouvera les plus grands monuments et les plus grandes places dans lesquelles vous ferait parfois quelques recherches ou quelques effractions. Mais que ce soit dans les uns ou dans les autres, le jeu laisse son Gameplay égal à lui-même. Possédant bon nombre de cinématiques, les graphismes nous immergent encore plus dans l’ambiance principale du jeu, même si tous est un peu hyperbolique, que ce soit au niveau de Paris, des musiques ou encore du scénario, l’ambiance du jeu nous efface cette pensée rapidement. La 3D ajoute de la profondeur au jeu qui ne laisse personne indifférent. De plus se balader dans les rues de Paris avec un soleil toute la journée, ça apporte quelque chose de plaisant au jeu, mais le fait aussi de chercher dans les décors n’est pas mal non plus.

Musicalement, le jeu possède une bande son vraiment agréable. Je vais dire heureusement, puisque le jeu tourne environ à 80 % autour de cette dernière. Certains thèmes sont assez cultes de par leurs grandeurs comme par exemple le thème d’un combat contre Napoléon (Confrontation avec l’Empereur Napoléon), ou encore Encouraging Marie qui est l’une des chansons avec paroles du titre. Les musiques sont vraiment de styles très différents, parfois on a des musiques plutôt axés pop, puis juste après axé musique plutôt classique (d’ailleurs il y a des reprises de célèbres morceaux classiques), de samba en référence à Samba de Amigo, un autre jeu de Sega. On notera néanmoins la reprise du thème principal un peu trop présent et quelques doublons. Mais rien de bien grave. Il y a par ailleurs des disques (seulement au Japon) qui ont été réalisés seulement pour l’occasion à un prix un peu élevé. La bande son étant un réel moment de plaisir et les thèmes étant réellement bien choisi, on ne risque pas de s’ennuyer puisque même en réécoutant les mêmes musiques à cause de nos chères échecs à répétitions (que de souvenirs) en ne se lassera pas d’aussitôt. De plus le mode Marathon mixant toutes les musiques avec différentes difficultés et aussi un vrai délice. Les musiques sont autant accordés au niveau mini-jeu, où l’on croirait presque que la musique est faites à partir du défi musical, et dans les cinématiques, où les musiques collent parfaitement avec l’ambiance souhaitée. De plus les doublages sont parfaits, aucune erreur de traduction, dialogue fluide et agréable, voix qui vont à la peau des personnages comme il se doit. Bref, c’est presque un sans-faute pour la bande son qui est d’une réelle qualité et un plaisir.

Normalement, je n’aime pas mettre plus de 2 OST, mais là c’est différent …

Niveau durée de vie, elle reste correcte et suffisante pour ne pas abandonner le jeu avant la fin. En effet, avec une cinquantaine de défi-musicaux, une dizaines d’énigmes musicales qui n’en sont pas réellement, des phases de déplacements … Comptez environ une dizaine d’heures de jeu pour finir le jeu en ligne droite et débloquer la fin. Ensuite, si vous voulez prendre votre temps, trouvez des disques, des médailles et que vous n’êtes pas super bon en jeu de rythme, comptez 11 heures et enfin si vous cherchez à faire le jeu à 100 %, comptez 13 heures environ, car rappelons le tout dépend du joueur. Vous pourrez si vous le souhaitez débloquer en bonus des contenus supplémentaires tel que des disques, le mode Marathon, des mini-jeux oubliés, les cinématiques à revoir lorsque vous le souhaitez. Vous pouvez aussi débloquer 3 histoires supplémentaires : L’épreuve de Marie, La Rencontre et Charlie et l’inspecteur Vergier. Obtenir ces trois histoires ne sera pas de tout repos puisque vous devrez pour un : réussir à reconstituer la partition fantomatique en ramassant les 5 parties d’un morceau de partitions (5 cachés dans chacun des 18 décors), pour un autre, vous devrez réussir à faire l’instrument légendaire à l’aide des sons collecter et pour le dernier, il vous faudra obtenir pour la cinquantaine de défi-musicaux, la note A, c’est-à-dire en règle générale moins de 2-3 fautes dans chaque défi. Il y a de quoi faire, non ? S’ajoute au mode local qui permet d’affronter des joueurs en mode local, et le mode Street Pass qui vous permettra d’essayer de battre des records de joueurs possédant le jeu en Street Pass. Ce qui relativement une bonne durée pour un jeu de rythme. Un mode VS en ligne ? Peut-être pour la prochaine fois …

Et pour les fainéants, voici de quoi télécharger directement la version démo via l’Eshop de votre console 3DS

Un scénario pour un jeu de rythme fait vraiment plaisir à voir, et provoque une certaine surprise. Même si ce scénario reste largement basique et déposé un peu lourdement, le scénario tient néanmoins la route sans énervé le joueur. Fort de ces personnages charismatiques et « classes », le jeu parvient à nous provoquer de l’affection pour ces personnage et l’ambiance forte que le jeu dégage naturellement. Mais ce que l’on retiendra surtout que le jeu est loin d’être réellement terminé. Il faut quand même noter que le jeu n’appartient pas toujours au domaine du réel, toujours à l’extrême limite.

Le Gameplay utilise la 3DS dans tous ces aspects que ce soit les boutons, le stylet, le gyroscope et la 3D, il ne manque plus que le micro et l’appareil photo et le jeu utilise tout. Les défis musicaux sont géniaux et très plaisants, malgré quelques petites latences qu’on ne lui reprochera pas énormément. De plus, il s’adapte à tout type de joueur, allant du très facile au très très difficile pour les plus forts et les plus entraîner. Les énigmes sont par contre trop faciles et inutiles. Elles ne servent qu’à ralentir le joueur un peu plus longtemps (5 secondes).

La pointe artistique prise par Sega, nous permet de voir un Paris idéal, un Paris dont on rêve tous. Même si ce n’est pas la vie réelle, le Paris que l’on nous propose reproduit assez fidèlement les plus grands édifices et monuments de Paris (même si le jeu n’est pas non plus un guide touristique). Les décors sont soignés, et on peut interagir avec eux pour collecter toutes sortes de bonus et de médailles qui nous serviront plus tard. Les cinématiques obtiennent une mention particulière car pour un premier jeu, elles sont nombreuses, fluides, rythmées par la musique et vraiment très réussi.

Dix heures de jeu, une durée qui reste assez conséquente en ligne droite, sans rajouter les multiples défis qui vous seront possibles de réaliser une fois la quête principale achevée. Le mode Local et le mode Street Pass sont un bonus non négligeable qui ajoute un peu plus de challenge au jeu. Les 3 histoires bonus sont vraiment très bien traitées en ne sont pas passées par-dessus la jambe puisqu’elles offrent à elles trois, trois défis musicaux. Donc très bien de ce coté-là surtout pour un premier jeu.

Meilleur atout du jeu, la bande son nous transporte et nous immerge intégralement dans l’ambiance du jeu. Les musiques vont très bien avec les différents défis musicaux proposés et se distingue par leur grande originalité : on passe d’un style classique à la samba en un clin d’œil sans pour autant que cela choque. Certains clins d’œil sont d’ailleurs fait au jeu Samba de Amigo, ou encore Space Channel 5 (plus que des clins d’œil d’ailleurs). De plus les doublages sont excellents et colle vraiment très bien à la peau des personnages. Les bruitages sont très bien reproduits mais on essayera quand même d’oublier très vite les petits désagréments sonores lorsque l’on rate un mouvement dans un défi musical (« Catastrophique » est un mot qui peut vous déconcentrer et faire perdre bien plus qu’un seul mouvement).

Rhythm Thief & Les Mystères de Paris commence par un premier volet qui marque finalement assez peu de fautes. L’équilibre parfait entre les phases de recherche « guidée » et de jeux de rythmes sont très bien dosées, à un tel point que j’ai envie de dire que tout s’enchaine avec un rythme parfait. Avec des traits artistiques proches des mangas, les graphismes sont soignés et disposent d’une réelle originalité. Même si l’on peut très vite les comparer, à d’autres jeux très connus. La musique est l’élément essentiel du jeu, car sur cet élément que tout le jeu repose. Il est fort heureusement très réussi. Ce qu’il ne reste plus qu’à espérer, c’est que le titre remporte un succès auprès du public pour avoir la suite et donc avoir droit aux futures améliorations car rappelons, le jeu n’est pas terminé, puisque la trame initiale n’est pas résolu et d’ailleurs c’est très explicite dans le jeu puisque les deux dernières cinématiques y sont consacrés. Donc c’est un très bon jeu que moi j’ai personnellement beaucoup aimé, avec finalement une ambiance qui ressemble beaucoup à Layton, mais pour les rebutés, c’est-à-dire, sans les énigmes, mais avec de la musique. Il pourrait devenir un indispensable si la suite fonctionne.