[OVPC] The Legend of Zelda : Symphony of the Goddesses

Tandis que certains étaient affalés dans leur canapé devant The Voice Kidz ou les numéros "inédits" du Grand Cabaret, j'ai pour ma part assisté au concert symphonique The Legend of Zelda : Symphony of the Goddesses - Master Quest qui s'est tenu au Palais des Congrès de Paris. C'est la troisième fois que le spectacle fait escale dans notre capitale et malgré ma présence aux deux précédentes représentations, je n'ai pu m'empêcher de prendre place à cette nouvelle édition.

Rapidement, sachez que la première fois (en 2013) avait été magique et pleine de frissons mais que la seconde fois (en 2015) s'est révélée décevante en raison de problèmes trop voyants pour le musicien et semi-réalisateur que je suis.

Alors quid de cette 3ème édition intervenant pour les 30 ans de la licence ? La musique était-elle calée avec les images diffusées ? La régie est-elle restée éveillée jusqu'à la fin du concert ? Le chef d'orchestre avait-il piscine après le concert, l'obligeant ainsi à accélérer le rythme des musiques ? Combien de standing ovations ont eu lieu ? Spoiler : Oui, Oui, Non et 5 (j’aurais pu répondre l’inverse l’an dernier).

Dans une interview, Eimear Noone (la chef d'orchestre) avait déclarée que lors de la prestation de E3 la musique était totalement décalée par rapport aux images qui avaient été lancées trop tôt par la régie.

La symphonie des déesses est donc un concert de 2h30 qui replonge n'importe quel fan dans l'ambiance de son jeu préféré, si tant est qu'il soit dans la sélection. Et après un thème frissonnant au possible (le même que celui joué à l'E3 2011 mais en plus puissant), on se rend vite compte que l'orchestre a gagné en coffre par rapport aux années précédentes avec un chœur plus nombreux et une flopée d'instruments supplémentaires pour donner beaucoup de richesses aux œuvres.

Transporté par Epona dans la Vallée Gerudo et dans des combats de boss, les musiciens ne cessent de se dépasser pour reproduire les plus beaux thèmes du jeu 64. C'est ensuite au tour des musiques de Ryo Nagamatsu de passer sur scène avec en premier Tri Force Heroes puis A Link Between Worlds. L'un à travers un medley original et jazzy, l'autre confrontant les thèmes d'Hyrule et Lorule de façon majestueuse.

L'orchestre nous renvoie deux fois de plus sur les terres d'Ocarina of Time avec la création d'Hyrule puis à travers un medley grandiloquent, le tout synchronisé à la perfection avec des images projetées tels que l'écran titre de la plaine d'Hyrule ou encore le combat final contre Ganon. Puis, le chef d'orchestre, pétillant d'énergie, nous fait prendre le large et un bateau afin de naviguer dans Wind Waker au gré du vent.

Les cuivres enchaînent avec Twilight Princess sur des images de la version HD. A noter que les images du concert ont été mises à jour (avec les versions 3D et HD) mais également changées pour éviter tout spoil contrairement au premier concert qui nous racontait sans culpabilité toute l'histoire de Midona ou encore la fin de Majora's Mask. Donc voilà, n'ayez pas peur si vous n'avez pas fait tous les Zelda, les révélations sont moindres.

A Link to the Past s'offre ensuite un medley de 13 minutes rien que pour lui et ainsi nous faire frissonner dans sa virtuosité. Évidemment, OOT ayant occupé la majeure partie du concert, sa suite se devait d'avoir un enchaînement à sa gloire. L'ambiance sombre et très mystérieuse de Majora's Mask est alors interprétée de façon magnifique et en totale adéquation avec les captures 3DS.

Mais malheureusement, les meilleures choses ont toujours une fin, le concert se termine alors par deux thèmes épiques : Dragon Roost Island de Wind Waker HD et Célesbourg de Skyward Sword.

Et c'est ainsi que s'achève cette soirée pleine d'harmonie et de grâce sous un tonnerre d’applaudissements et un public debout, les étoiles dans les yeux.

Pour ma part, j’ai passé une excellente soirée et je ne regrette absolument pas les dépenses occasionnées par ce déplacement. Le chef d'orchestre était tout simplement parfait, remerciant son orchestre à chaque fin de morceau et marquant une pause entre chacun d'eux. La réalisation était au poil, le son parfaitement balancé et l’orchestre était vraiment impressionnant.

Pour donner une petite note négative, je trouve personnellement qu’il y a beaucoup trop d’Ocarina of Time. Certes le jeu est excellent, surtout dans ses musiques, mais de là à occuper près d’un tiers du temps du concert, c’est un peu exagéré à mon sens. Certains jeux comme Zelda I et II ou encore les épisodes portables auraient mérité leurs intégrations dans le concert même s’ils ont déjà fait une apparition lors du premier concert.

Autre critique cette fois-ci un peu plus annexe : la non présence du thème de Breath of the Wild. Alors vous allez me dire : « mais le jeu n’est pas sorti, ils ne vont pas faire le thème d’une bande annonce »… le concert qui s’est déroulé une semaine plus tôt à Tokyo a eu le thème de BotW. Un peu dommage mais à charge de revanche l’année prochaine si le concert revient.

En bref, Symphony of the Goddesses – Master Quest était un excellent « ciné-concert » comme le décrivait les affiches du Palais des Congrès. Certes on reprochera le manque de renouvellement des morceaux par rapport aux années précédentes mais honnêtement dans l’ensemble l’expérience et l’ambiance sont vraiment uniques donc si vous avez la possibilité d’aller voir le concert, foncez parce que ça vaut carrément le coup !